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Requiem pour « la Coloniale »

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Ouvrages généraux

Requiem pour « la Coloniale »

Une époque s'achève, celle de "la Coloniale", tour à tour armée conquérante, force occupante, "gendarme" de l'Afrique pendant la guerre froide et sentinelle de la Françafrique. Ses départs forcés - Centrafrique en 2015, Mali en 2022, Burkina Faso et Niger en 2023 - sont les étapes d'une grande retraite humiliante. Voici une magnifique synthèse d'un "lieu de mémoire". Rien n'y est escamoté, de Fachoda au Rwanda en passant par la colonne Voulet-Chanoine, le massacre de Thiaroye, la féroce répression au Cameroun. Mais le requiem inclut le kyrie eleison, la "pitié" de reconsidérer la vie du mort au regard de son temps. Dans l'inégale reconnaissance de l'Autre, il y eut aussi de l'humanité et du progrès, la fraternité d'armes dans deux guerres mondiales, Brazzaville comme capitale refuge, la libération par ses "sujets" de la métropole sous occupation. Ce livre remonte le long cours du tropisme africain de l'armée française et, donc, de la France. Sans nostalgie. Mises à la porte en Afrique, mises au défi en Europe, les Troupes de marine - le coeur battant des forces françaises - vont devoir se réinventer.

10/2024

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C'était notre terre

Le domaine de Montaigne, quelque part dans le Dahra berbère, propriété depuis plus d’un siècle des Saint-André. Tel est le décor de ce roman choral entêtant qui tisse la trame complexe d’une page douloureuse de l’histoire de l’Algérie à travers les voix de six personnages. Tour à tour conquérantes, désespérées, implorantes, le plus souvent discordantes, ces voix s’interpellent et se répondent pour composer le chant funèbre de l’Algérie coloniale, celui des vainqueurs comme des vaincus, unis désormais dans la souffrance d’un déracinement insurmontable. L’écriture libre et singulière de Mathieu Belezi, le souffle et le rythme incantatoire de ce roman en font une oeuvre unique.Ce roman envoûtant a l’outrance d’une tragédie et la beauté noire d’un requiem. Jeanne de Ménibus, Le Journal du Dimanche.Chant funèbre, certes, mais sans jérémiades ni sentimentalisme exagéré. Il ne s’agit ici que de la vérité des êtres et de la beauté profonde d’une terre. Edmonde Charles-Roux, La Provence.

03/2010

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