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Rachid Douiou

Extraits

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Poésie

Ancres d'encre. Clapotis des mots

De là où je t'écris, je ne vois plus que toi. Les feuilles des arbres m'évoquent le souffle de tes cheveux mêlés à mes pages infiniment gardées, le ciel distille le bleu de tes yeux, le vélin de ce livre me conduit au grain de ta peau. Elles me redonnent l'envie de me perdre en ta forêt de mots. La voie du jour dans tes paroles... Vois-tu la langue muette et humide des racines de cet arbre creuser son chemin dans la pierre pour atteindre l'eau ? Entends-tu la neige qui tombe sur les chemins balayés par le vent ? Ressens-tu encore l'ailleurs qui ruisselle dans ma mémoire quand je regarde les oiseaux épars partir ? Goûte-tu parfois à la morille qui émerge du plaisir dans le sous-bois et m'écorche de sa douceur ? Je voudrais que tu sois pieds nus sur la ligne coupante qui rejoint mon histoire déchirée. Ecrire, je n'ai jamais su qu'écrire. Nul regard ne revient. Et je renferme le livre et la dernière tasse du dernier café et surtout ne plus écrire... Et chaque jour, je renouvelle l'expérience sacrée par laquelle se trame la parole poétique. Le regard se pose seul sur la page primitive, dans le vent des lourdes blancheurs. Faut-il venir vers elle, à pas de mots ? Est-ce le mot qui varie par-delà la fragile nudité des feuilles ? Dans mon oeil croît toujours le même arbre qui couvre d'ombre la moitié de moi-même. Qui traverse le chemin sous l'averse sans laisser de trace ? Qui connaît l'oiseau sous les pins ou le vent qui ne sait pas son chemin ni rien ?

10/2020

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Non classé

Traversées de mémoires - Transhumances en territoires éparpillés

Le présent ouvrage, "Traversées de mémoires" , est le récit d'une vie, un trajet vers la liberté d'être et d'advenir, il vise à comprendre les conditions conduisant à la construction de l'être et de ses pratiques relationnelles dans la vision qui se repère de la transhumance. A partir d'une recherche ancrée à la première personne, située dans un paradigme d'errance, il souhaite mettre en lumière le chemin qui l'a conduit d'un mal-être au désir d'être et d'advenir, qui l'entraîne toujours plus loin. En apportant une dimension autre, une oeuvre en soi, il se questionne au sujet de son itinérance migratoire, tant d'un point de vue géographique que d'un point de vue intérieur, dans une volonté de se rapprocher de soi et composer avec l'absence, devant l'immobilité blanche. Au travers d'un récit de vie permettant la reconstruction de l'identité et par la photographie mémorielle se profilant à l'image d'une quête, avec son âme de nomade infatigable, l'auteur conduit une réflexion, en arpentant les hautes terres nomades, unissant les lieux et les non-lieux dans un même univers, sans que les sutures paraissent. L'auteur partage avec eux, de longues marches dans des déserts brûlants avec parfois en récompense la découverte de paysages à la sublime beauté. Il questionne cette zone grise intangible où un autre univers s'y illustre, par l'image qui jalonne l'oeuvre au sein des suites remémoratives, en sillonnant, de campements en bergeries, le sentier des bergers transhumants et en convoitant l'innocence du regard du chasseur primitif sur leur parcours migratoire et leur sédentarisation... La transhumance autorise à partir, revenir, repartir et revenir encore...

11/2019

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Poésie

Au souffle des pages. À l'orée de l'œil

Là où d'autres proposent des oeuvres je ne prétends pas autre chose que de montrer mon esprit. Je ne conçois pas d'oeuvre comme détachée de la vie. Une voix voulait atteindre on ne sait quoi en elle-même et soudain hors de toutes paroles. J'ai tout ce que je vois quand je ferme les yeux. Mais qu'est-ce que j'aurais voulu écrire ? Certaines grandeurs et valeurs, je ne saurais les exprimer que par le silence, ou le bruissement des ailes... La vie d'abord, et la nature dans laquelle tous mes sens sont en éveil ! La joie d'être là à observer et ressentir. Ah ! Ces paysages où je me sens vivre et renaître après ses profonds désespoirs.

07/2023

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Poésie

Chemins de sable - pieds nus dans l aube

Ce recueil de poèmes " Chemins de sable " a été écrit, très souvent tard dans la nuit ou tôt le matin, pendant quatre ans. Il est une transposition de la marche par une pratique de l'écriture pour explorer l'interrelation entre la perception et le déplacement. Il relate le parcours initiatique effectué par un itinérant solitaire à travers le territoire. L'auteur présente un récit poétique inspiré d'errance et d'écriture où l'on marchait sans ombre au bord de sa propre mort... L'homme est libre parce qu'un espace lui appartient. II s'agit du contraire : l'homme est libre car il appartient à l'espace et cela peut se lire dans son regard... Par le biais de ce chemin, l'acte poétique fait, l'espace d'un instant, un pas de côté par rapport aux circonstances. En résumé, il peut amener à regarder les choses différemment. La quête de l'ailleurs à l'origine de l'acte poétique et créateur me conduit vers des errances dans les grands-espaces. " Chemins de sable " est issu de parcours du poète sur les terres d'enfance et conserve la forme elliptique des carnets de route dans le but d'exprimer un mouvement continu. Il use de la marche comme d'un médium de guérison qui lui permet de rester lui-même en vie. A la recherche du lien qui l'unit au monde, il tente de trouver parallèlement un ancrage dans le territoire et dans l'existence.

11/2021

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Poésie

Errances d'encre - A la dérive du marais

Une feuille blanche, innocente, magnifique. Pure... un écrin de neige éternelle. (...) Qu'est-ce qu'une fleur, une herbe, un oiseau ? Une forêt, une rivière, une saison ? Qu'est-ce que l'on rêve d'admirer ces regards éphémères où l'âme se plaît à ranger ce qui lui est beau : plantes, oiseaux, couleurs, femmes, ... instants volés dans la grande besace du temps ? Qu'est-ce que je cherche et que cherchons-nous ? Rien. (...) Longues marches parmi les arbres de la forêt, au fond des vallons, par les sous-bois troués de lumières farceuses. Longues fatigues propices à la survenue de toutes les surprises. Longues rêveries où la vie "sérieuse" dépose ses oripeaux menteurs, où la mémoire déballe des trésors imprévus. L'expression poétique - l'espace, la lumière et les couleurs - est toujours accompagnée de la pensée : elle devient signe et prend forme, et la pensée elle-même se cache derrière : poésie subtile et beauté mystique. Dans cet espace, les couleurs brillent de leur propre éclat, sans emprunter leur luminosité à une source extérieure. Je ne vise pas à représenter le monde tel que je le vois directement autour de moi, dans l'isolement. Dans les pays islamiques, l'art s'est toujours privé d'un naturalisme absolu. Selon la conception religieuse, l'art n'est qu'une méthode pour ennoblir la matière et rendre évidente la Beauté Divine. "Dieu est beau et Il aime la beauté", dit le Prophète Mohamed de l'Islam. Simple et vigoureuse, cette expression d'errances et d'espace s'offre à l'esprit comme un paradis plein de lumière et, surtout, dénuée d'ombres. Dans ces paysages, chaque être est un archétype d'essence subtile, qui ne prend vie que dans l'imaginaire, ce doux sentiment, après trente années d'éloignement. Ainsi, la perception du monde, malgré sa brutalité, s'effectue d'une manière correspondant à une expérience intérieure en rapport avec la lumière extérieure. La lumière et la couleur sont décrites comme la manifestation du monde d'en-haut dans le monde d'en bas. Ce désir d'être libre, de répondre aux exigences profondes de ma personnalité, découlant d'une confiance illimitée dans la variabilité et l'universalité de la vie, me semble tout à fait suffisante. Je me livrais, pur de tout préconçu ou préjugé, à la contemplation de la divinité. Je ne veux pas ligoter l

10/2016

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Sociologie

Nomades Ait Atta - Sur les traces des derniers bergers de l’Atlas

Cet ouvrage est le fruit d'un travail collaboratif et documenté. Il a été élaboré dans l'optique de la publication d'une vision brève sur la connaissance d'un peuple nomade Ait Atta et de la composition des milieux montagnards. Depuis près des millénaires, la transhumance est exercée au Maroc avec une ampleur et dans des conditions telles on ne les retrouve ce degré nulle part ailleurs au pays. Du sud présaharien aux hautes terres de l'Atlas, d'immenses troupeaux se déplaçaient encore vers des pâturages verdoyants. C'était comme un flux et reflux de laine d'une oscillation rythmique des troupeaux et de la caravane de dromadaires de bât. Par groupes de 500, suivant des sentiers d'altitude, les moutons allaient tondant herbe à ras piétinant et lassant la terre. Aujourd'hui, le phénomène peu à peu se transforme ; en un siècle le changement a été si complet que dans certaines régions, les transhumants sont presque entrés dans le domaine de la légende. Il est donc intéressant de se demander comment la transhumance est née dans ce pays, ce qu'elle été, ce qu'elle est, ce qu'elle devient.

10/2017

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