Ce week-end Glénat Manga et ActuaLitté vous proposaient de concourir pour gagner soit un exemplaire de 'Blood+' tome 1 soit un exemplaire des 'Gouttes de Dieu' tome 1 aussi. Pour cela, il vous suffisait de raconter une anecdote. Une rencontre marquante avec un personnage atypique pour gagner 'Blood+' ou une gaffe qui vous a coûté cher pour 'Les gouttes de Dieu'. Et nous tenons à remercier tous les participants de nous avoir raconté leurs histoires les plus savoureuses. Encore une fois le choix n'a pas été facile, mais bon il faut bien élire des gagnants alors les voici :
Un dandy tout en couleur (CanDiD) :
Je me baladais dans la rue l'oeil perdu dans le vague, bousculé par la foule pressée de faire de bonnes affaires pendant les soldes. J'avançais indifférent, à cette masse informe et anonyme lorsque mon regard a été attiré par un amas de couleurs s'approchant de moi. Cet amas de couleurs criardes presque fluo était en fait un homme habillé en costume. D'un style étonnamment classique, à l'allure raffinée, il me faisait penser à une espèce disparue : les dandys. Un borsalino rouge, une veste jaune impeccable, une chemise jaune tirant sur le vert, et un pantalon vert pâle repassé au millimètre composaient sa tenue. Je n'ai pas pu détacher les yeux de lui jusqu'à ce qu'il m'ait dépassé. Et il eut assez de classe pour ne pas relever mon attitude quelque peu gênante. Je sais que ça n'a l'air de rien mais cet homme m'a énormément marqué, il semblait venu d'une autre dimension dans laquelle les dandys existent encore et s'habillent avec des couleurs très voyantes.
Un sourire pour tout salaire (Aurélie) :
Un jour, j'ai rencontré un musicien de rue vêtu pauvrement qui jouait de l'accordéon à merveille. Quand j'ai voulu lui donner une pièce, je me suis aperçue qu'il n'y avait nul objet où la déposer. Me voyant faire, il s'est interrompu et m'a dit qu'il ne voulait pas d'argent. Le salaire qu'il espérait recevoir m'a-t-il expliqué ensuite c'était un sourire. Il ne jouait que pour donner du bonheur autour de lui.
Une mention spéciale thriller pour Aude :
Un samedi matin, il y a quelques années, je suis partie très tôt pour me ruer dans les magasins faire les soldes à Lyon à La Part-Dieu. Cas exceptionnel pour moi en arrivant à 7h alors que d'habitude je pionce jusqu'à 10-11h. Résultat, j’étais encore dans ma bulle : le regard vague, le cerveau embrumé, le pas traînant, la bave au coin de la bouche... bref, une vraie larve.
J’entre dans le centre commercial avec une foule compacte, je me laisse porter par la vague. À ce moment, quelqu'un à côté de moi me dit : "Bonjour", je réponds machinalement par un grognement articulé d'une monosyllabe : " 'lut". Là, une faible étincelle s'allume dans mon cerveau, je me plante au milieu du hall faisant obstacle au flot et clignant des yeux pour chasser la brume. Je lève la tête vers la personne qui m'a parlé, un sourire s’affichant sur son visage.
J’y réponds avec un semi-sourire, car je ne le reconnais pas. Alors une intense recherche se met en route : homme taille moyenne, cheveux noirs légèrement grisonnants, peau mate ridée,... Finalement, ce type m’était totalement inconnu. Dès lors, mon cerveau se rendort jugeant qu'il n'avait pas dû s'adresser à moi, submergée par l’afflux m'emportant loin de cet inconnu.
Du moins c'est ce que je croyais, jusqu'à que je parvienne dans une aile déserte de la galerie marchande - et, oui, ça arrive quand on vient trop tôt, tous les magasins ne sont pas encore ouverts. Donc, en attendant que les boutiques s’ouvrent, j'errais me réveillant petit à petit et léchant les vitrines – des yeux, voyons. Je commence à loucher sur un T-shirt qui m'avait l'air sympa, et là je me rends compte que je ne suis pas toute seule, je vois le reflet d'une silhouette derrière moi.
Cette personne regarde dans ma direction –est-ce que je la connais ?, fait-elle les soldes aussi ? Dans le doute, j'avance faisant semblant de regarder les devantures. Elle me suit, je marche plus vite m'enfonçant un peu plus dans la galerie déserte, elle ne me lâche pas. Ne pouvant pas revenir en arrière, je me fige d'un coup et commence à rassembler tout mon courage - pour prendre mes jambes à mon cou. Je la vois, elle s'approche, c'est un mec - c'est le type de tout à l'heure, merde, depuis quand me suit-il ?
Je me retourne nerveuse et prête à mordre. Tout souriant -content de lui oui, il me regarde et entame la conversation. Il me propose de discuter autour d'un café au McDo, je le regarde d'air hagard. Je mate furtivement à droite, à gauche cherchant quoi faire. Dans le fond, du monde approche -ouf, je me décrispe.
Vite, je lui réponds que je suis désolé et que j’attends quelqu'un - gros mensonge. Son sourire s'efface, il abdique, ni une, ni deux je m'en vais, me fondant dans la masse sans un regard en arrière. Quand, j'y repense quel con ce type, il m'a fichu une de ces frousses.
Pour Les Gouttes de Dieu :
Confusion de genres (Marc) :
Je suis serveur et quand il y a beaucoup de monde, je ne prends pas forcément le temps de bien voir les gens avant de leur adresser un bonjour. Une vilaine habitude qui aurait pu me coûter très cher. Un jour de grande affluence, je me dirige vers une table de loin je vois une dame et une personne de dos avec de longs cheveux bruns soyeux. J'arrive à la table et je lance un très enjoué « Bonjour, mesdames ». À ce moment mon regard se pose sur les clients, et mon visage pâlit. La personne de dos était un homme et plutôt bien bâti. Je me confonds en excuses mais le client est bien énervé. Si sa femme ne l'avait pas retenu je crois bien qu'il m'aurait traîné dehors pour qu'on s'explique...
Tenir sa langue, un art délicat (Denis) :
Il est des moments dans la vie d'un homme marié où celui-ci doit savoir répondre en normand. Un exercice auquel je me débrouille plutôt bien. Mais un jour, sur un instant de faiblesse j'ai failli et à la question « tu trouves pas que j'ai un peu grossi chéri ? » je ne sais pas pourquoi j'ai répondu « peut-être un peu mais c'est pas grave ». Vous vous en doutez, la dispute n'a pas tardé à venir et j'en ai pris pour mon grade. Si ce n'avait été que cela, ça n'aurait pas été grave. Ma femme avait estimé que moi aussi je devais perdre du poids. Résultats : cure d'amaigrissement avec des milk-shakes régime franchement pas bons et excessivement chers et sport intensif. Une période très difficile dans ma vie...
Le café, le vin et la belle-mère (Martine) :
Je suis une grande gaffeuse et le choix parmi toutes mes anecdotes n'a pas été facile. Je vais vous raconter ma première rencontre avec ma belle-mère. Nous avions déjeuné à la maison, tout s'était bien passé jusqu'au moment du café. Je crois même que j'avais fait bonne impression. Pour l'impressionner un peu plus j'ai voulu lui servir le café avec grande classe, en relevant la cafetière bien haut. Ce qui produit toujours son effet, sauf lorsque mon chat décide de planter ses griffes dans mon mollet. Évidemment, j'ai renversé le reste de la cafetière sur ma belle-mère, qui s'est mise à hurler sous l'effet de la chaleur du café. Effondrée, je me suis empressée d'attraper une serviette pour nettoyer mes bêtises, mais ma main a heurté le verre de vin rouge qui se trouvait juste devant ma belle-mère. Et rebelote, tout le vin s'est renversé sur son chemisier blanc. Je lui ai bien sûr racheté un chemisier qui m'a coûté une vraie fortune mais ma belle-mère continue de me présenter comme « sa gaffeuse de belle-fille qu'il ne faut pas approcher à moins de dix mètres ».