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Presses Universitaires de Grenoble

Extraits

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Eglise primitive

La naissance du christianisme

Le christianisme est né dans un monde dominé par Rome. Pour une large part, il est même le produit du monde romain, tant les modalités de son expansion épousent les structures de base de l'empire. La facilité de la circulation des hommes et des idées permise par la "paix romaine" favorisa sa diffusion, lui donnant très précocement une dimension "universelle" . Les chrétiens, qui ne formaient qu'une minorité de la population, étaient d'abord des sujets de l'empereur comme les autres, qui ne se singularisaient que par leur adhésion à une nouvelle forme de religion. Dans leur immense majorité, les chrétiens ont, dès l'origine, revendiqué leur appartenance à l'empire et manifesté leur loyalisme vis-à-vis du pouvoir impérial. Cela a rendu d'autant plus douloureux le rejet durable dont ils ont été massivement l'objet au cours des trois premiers siècles de leur existence. C'est que le christianisme, par son exclusivisme, heurtait de plein fouet la conception romaine de la religion, fondamentalement tolérante à partir du moment où les dieux romains étaient honorés. La participation aux cérémonies du culte impérial, expression essentielle de loyalisme à l'égard du pouvoir, était surtout un ferment d'unité d'un empire réunissant des populations très diverses. En s'y refusant et en rejetant un certain nombre de pratiques qui faisaient société, les chrétiens s'exclurent d'eux-mêmes de la communauté politique. Les périodes de persécution, jamais permanentes ni générales, furent la manifestation tragique de leur altérité, considérée par la majorité de la population et par le pouvoir, comme un danger. Néanmoins, ce livre s'attache surtout à montrer l'importance de l'intégration des chrétiens dans la société de leur temps, au sein de laquelle les clivages religieux étaient rarement essentialisés. C'est ce qui explique l'enracinement du christianisme au sein d'un empire fondé sur la pluralité. Philippe Tarel, agrégé d'histoire, docteur en histoire romaine (Paris I), est professeur d'histoire en classes préparatoires au lycée Champollion de Grenoble. Il est aussi chargé de cours d'histoire romaine à l'université Grenoble Alpes. Il est l'auteur, aux éditions Ellipses, des biographies de Titus (2016) et de Commode (2019). Il a publié aux Presses universitaires de Grenoble en 2022, Une traversée de siècle. La vie droite du bâtonnier Pierre Guy (1893-1984).

11/2023

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Méthodologie

Yves Pérotin (1922-1981)

Né le 15 juillet 1922 à Bordeaux, Yves Pérotin est sans doute un des archivistes français les plus connus et reconnus au niveau national et international, notamment pour sa formalisation de la théorie dite des trois âges des archives. Résistant, archiviste paléographe (prom. 1948), Yves Pérotin a exercé successivement, entre 1952 et 1981, les fonctions de directeur des Archives départementales de Lot-et-Garonne, de La Réunion, de la Seine et du Var, avant de terminer sa carrière comme archiviste aux Archives départementales des Pyrénées-Orientales. Son parcours l'a également conduit à exercer son métier dans des organisations internationales, telles les Nations Unies, au sein des archives de la Société des Nations, puis au Bureau international du travail et à l'Organisation mondiale de la santé. Il a également réalisé des missions pour l'UNESCO en Algérie, Irak, Maroc, Pérou. Yves Pérotin (1922-1981). L'archiviste inimitable fait écho au récit rédigé par Yves Pérotin après-guerre à l'issue de son expérience de maquisard sur les maquis du Trièves et du Vercors auxquels il a appartenu et intitulé La vie inimitable (Presses universitaires de Grenoble, 2014). Cet ouvrage a pour ambition d'éclairer la carrière et la pensée d'Yves Pérotin, à travers une dizaine de contributions ainsi que l'édition ou la réédition de deux textes importants de cette figure marquante de l'archivistique française et internationale.

10/2024

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Non classé

Aide à domicile, un métier en souffrance

Essentielle dans notre société vieillissante, l'aide à domicile est un secteur en souffrance, malmené depuis trop longtemps. Bas salaires, pénibilités multiples, faible reconnaissance... malgré des changements majeurs dans la profession depuis vingt ans, les conditions de travail et d'emploi peinent à s'améliorer. Ce métier qui exige pourtant formation et expérience reste considéré comme un débouché privilégié pour des personnes non qualifiées, avec des conséquences dramatiques pour tout le monde... Analysant les blocages, et notamment les incohérences des politiques publiques, qui empêchent ce secteur crucial de près de 600 000 salariées - presque exclusivement des femmes - de sortir de cette situation préoccupante, cet ouvrage dessine les pistes qui permettraient de changer radicalement la donne. François-Xavier Devetter est enseignant-chercheur en économie à l'université de Lille, spécialiste de l'emploi dans les services, et particulièrement de l'aide à domicile. Il a notamment publié Deux millionsde travailleurs et des poussières (avec J. Valentin, Les Petits Matins, 2021) et Les Services à la personne (avec F. Jany-Catrice et T. Ribault, La Découverte, "Repères" , 2015). Annie Dussuet est enseignante-chercheuse en sociologie à l'université de Nantes, spécialiste de l'emploi féminin dans les services associatifs et des transformations du travail auprès des personnes âgées. Elle est l'autrice de Travaux de femmes (L'Harmattan, 2005) et de Vers l'égalitéfemmes-hommes au travail (Presses universitaires de Rennes, 2021). Emmanuelle Puissant est enseignante-chercheuse en économie à l'université Grenoble Alpes, spécialiste de l'emploi associatif, et en particulier de l'aide à domicile. Elle est l'autrice de Economie politique desassociations (avec A. Le Roy, F. -X. Devetter, et S. Vatan, De Boeck, 2019).

03/2023

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Pollution

Vivre et lutter dans un monde toxique

Pour en finir avec les success stories pétrolières, voici une histoire des territoires sacrifiés à la transformation des hydrocarbures. Elle éclaire, à partir de sources nouvelles, les dégâts et les luttes pour la santé au XXe siècle, du Japon au Canada, parmi les travailleurs et travailleuses des enclaves industrielles italiennes (Tarento, Sardaigne, Sicile), auprès des pêcheurs et des paysans des "Trente Ravageuses" (la zone de Fos / l'étang de Berre, le bassin gazier de Lacq), ou encore au sein des Premières Nations américaines et des minorités frappées par les inégalités environnementales en Louisiane. Ces différents espaces nous racontent une histoire commune : celle de populations délégitimées, dont les plaintes sont systématiquement disqualifiées, car perçues comme non scientifiques. Cependant, elles sont parvenues à mobiliser et à produire des savoirs pour contester les stratégies entrepreneuriales menaçant leurs lieux de vie. Ce livre expose ainsi la tension sociale qui règne entre défense des milieux de vie et profits économiques, entre santé et emploi, entre logiques de subsistance et logiques de pétrolisation. Un ouvrage d'une saisissante actualité à l'heure de la désindustrialisation des territoires pétroliers, des conflits sur la décarbonation des sociétés contemporaines, et alors que le désastre de Lubrizol a réactivé les interrogations sur les effets sanitaires des dérivés pétroliers. Renaud Bécot est maître de conférences en histoire contemporaine à Sciences Po Grenoble. Il a récemment codirigé Ecrire l'histoire environnementale au XXIe siècle (Presses universitaires de Rennes, 2022). Gwenola Le Naour est maîtresse de conférences en science politique habilitée à diriger des recherches à Sciences Po Lyon. Elle a codirigé Sortir des crises : One Health en pratiques (Quae, 2022). Ils ont fait appel à une vingtaine des meilleurs spécialistes de l'histoire sociale politique et environnementale des aires pétrochimiques dans le monde.

09/2023

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