Pour tout vous dire

Chroniqueuse de la vie américaine, figure de la contre-culture, Joan Didion est décédée la veille de Noël, à l’âge de 87 ans. Les éditions Grasset, qui devaient publier son prochain livre, préfacé par Chantal Thomas, de l’Académie française, ont décidé d’en avancer la parution. Pour tout vous dire (trad. Pierre Demarty), recueil de ses chroniques pour Vogue entre 1968 et 2000 sortir ce 19 janvier.

Ce n'est pas une grande découverte : au quotidien, peu de mots suffisent pour se faire comprendre. On dit que pour se débrouiller dans une langue étrangère entre 300 et 600 mots de base peuvent suffire. D'où les fameux petits manuels bien connus des étudiants où l'on trouve les 600 mots en question. Pourtant, il est intéressant de voir plus précisément de quoi il retourne.

À l’occasion de la Saint Valentin, les Librairies Indépendantes en Nouvelle-Aquitaine organisent la deuxième édition de « J’aime mon libraire indépendant » du 15 janvier au 15 février 2019 dans toute la Nouvelle-Aquitaine, parce qu’on ne dit jamais assez à son libraire combien il compte pour nous !

À l’occasion de la Saint Valentin, l’association des Librairies Indépendantes en Nouvelle-Aquitaine lance « J’aime mon libraire indépendant » du 17 janvier au 17 février 2018. Parce que c’est toujours agréable de lire de jolis mots et qu’il y a de véritables amoureux de la librairie !

Les rendez-vous, les prix, les entretiens, les rendez-vous, les prix les entrevous les pritetiens les rendez-vix les entrepoux... Ne pensez pas un seul instant que la vie soit de tout repos à la rédaction. Absolument pas.

En les voyant tous passer leur temps à courir, l'agenda serré fort contre leur petit coeur dévoué à la cause actualittienne, ils sont émouvants tous.

Les premières mondanités arrivant, chacun se pomponne, et les invitations, pour le plus grand bonheur de tous, arrivent par tombereaux.

Fnac et Virgin ouvriront le bal cette année encore - avec un prix remis par le premier depuis le 16 août - et d'autres arrivent. Bien d'autres encore.

Parmi toutes, une amusante. Mieux : un brin aguicheuse, mais suffisamment pour être intrigante. Je ne résiste pas à vous la livrer telle quelle...

Ah, la rentrée... Littéraire, n'est-il pas ? J'ai comme l'impression, vous me passerez l'expression, que certains vont la rater. Ou que trop empressés de la réussir, ils se mettront peut-être des bâtons dans les roues. En publiant une critique de livre avec plus d'un mois d'avance, par exemple.

Oh, ne riez pas : la presse fait ce qu'elle peut avec les restrictions que les maisons d'édition lui imposent. Ainsi, Flammarion qui a fait parvenir les épreuves du prochain bouquin de Houellebecq avait expressément interdit que l'on en publie la moindre phrase. Rien du tout, disait-on, mais alors vraiment rien de rien.

Évidemment, quelques-uns font de la résistance et on démasque l'ironie parfois où l'on ne s'attend guère à la trouver. Pour preuve ce tweet, découvert voilà quelques jours.

C'était un soir de 1985... Il faisait probablement assez doux encore pour la saison et le lauréat du Goncourt avait été dévoilée depuis midi ou presque. Cette année, pour ne pas changer trop, c'était à Gallimard qu'était allé le prix, récompensant l'ouvrage d'un auteur plein de talent, qui avait fait paraître son premier ouvrage en 1981.

Nous sommes en 2010 après Jésus-Christ, le marché de l'édition gauloise est lourdement occupé par de grands groupes d'édition français (mais qu'est-ce ?)... Tout ? Non. Enfin, si. Parce que même les irréductibles Astérix et Obélix se sont fait réduire par le groupe Hachette qui a investi à la hauteur de 40 % dans la maison d'édition Albert René. Ou l'inverse..? Ah, non, c'est bien cela, Albert René.

Le 26 avril prochain, à l'occasion de la journée internationale du livre, 480 librairies indépendantes de France et de Belgique s'associent pour célébrer la grande fête de la librairie indépendante. Une opération baptisée « un livre, une rose ». Lucie Brasseur, auteur d'un premier roman Les Larmes Rouges du Citron Vert. « En ce 26 avril, chers amis libraires, j'ai envie de vous dire combien je vous aime ! »

C'est la sortie du moment, et elle ne manque pas de faire parler d'elle. L'ancienne otage des Farc, libérées on ne sait trop comment revient sur sa captivité dans un ouvrage paru chez G. Permettez que ne soit écrit que G., cela évite que l'Argus de la presse ou autres Google actualités ne recense trop rapidement mon intervention du jour.

Un livre pour maigrir. Encore, pourrait-on dire ? Ce petit recueil de conseils et d'astuces prétend proposer des recettes qui font du bien et permettent encore les plaisirs de la table. Il recommande d'adopter de bonnes habitudes, plutôt faciles à maintenir, de comprendre les mécanismes de prise et de perte de poids pour éviter des erreurs d'association d'aliments, de continuer à manger de tout mais de manière équilibrée et en quantité raisonnable. 

Il est né le divin enfant, Jouez hautbois, résonnez musettes Il est né le divin enfant Chantons tous son avènement !

Si l'on devait croire tout ce qui est écrit sur internet, on en finirait par se demander si Elvis et Michael Jackson ne nous préparent pas un grand chaud show. Et puis, si internet était un véritable outil d'information, cela se saurait, non ? Passez-moi l'expression, mais des Rue89, des MediaPart et consorts, tout cela n'est pas bien sérieux, n'est-ce pas ?

Déambulant emmitouflé dans un manteau d'automne entre les feuilles savantes qui se ramassent à la pelle avant d'atterrir à la poubelle, votre serviteur, bravant les frimas de l'été, s'en est allé, au vent mauvais, lire l'écorce des arbres. Pour en écouter d'édifiants secrets.

Ah pestez, soufflez contre la paupérisation de notre langue chérie. Fustigez l'ignorance crasse des masses littérophobes.

On ne fait pas de l'audimat avec de l'opéra, on ne fait pas des best-sellers avec du vocabulaire compliqué. En littérature comme en télé, il faut s'en tenir à la sim-pli-ci-té !

Non ? J'en entends un dans le fond dire que les livres, c'est aussi fait pour apprendre des mots. Il va se faire PLONber.

Car foi de Bartleby, après avoir recueilli la douleur des auteurs lettrés, il peut vous l'affirmer : Plon refuse souvent l'usage de mots trop compliqués.

Il paraîtrait même que certains auteurs remettent sur le métier une dizaine de fois - et plus encore ! - leur ouvrage, et gommer tout ce qui pourrait s'approcher de trop près d'un langage par trop littéraire.

Dehors, les figures de style, ouste, les métaphores, au diable les belles phrases. On aime que le vulgum pecus comprenne à sa première lecture. Foin de phrases inutilement compliquées.

Le temps de cerveau est déjà compté... TF1 a pris sa part.

Alors les livres... simples, par pitié, simples...

Diantre !

Houellebecq, les particules élémentaires, 1998

Le vent est mauvais, parfois, Boulevard Saint-Germain, et tout particulièrement au 115, où l'on retrouve les bureaux du Syndicat. C'est ainsi, qu'allant entre les feuilles mortes qu'il ramassait à la pelle, Bartleby s'est retrouvé au pied de l'immeuble, en plein déménagement de cartons... Le récit qui suit est tiré de ses Carnets d'un calvaire.

ROMANS – Grégoire Bouillier n’est pas le genre d’écrivain à encombrer les tables des librairies. Avant Le Dossier M, trois romans seulement, tous édités chez Allia entre 2002 et 2008 : Rapport sur moi (cent cinquante-neuf pages), L’Invité mystère (cent douze pages) et Cap Canaveral (quarante-huit pages). Trois cent dix-neuf pages en six ans, mais, déjà, pour moi, une profonde addiction. 

Il paraît que nous sommes perdus. Et qu'en ces temps troublés où l'industrie du livre a les yeux rivés sur le lancement de l'iPad en France - le 28 mai - la presse s'inquiète.

Ben non, elle ne s'inquiète pas, la presse. À vrai dire, elle ne fait part que des nouvelles, la presse. Les bonnes, les moins bonnes, les mauvaises... juste les nouvelles, quoi.

Mais d'un autre côté, la presse qui s'intéresse à la sortie de l'iPad, à la lecture numérique, aux ebooks, à l'iBookstore, aux accords possibles passés entre éditeurs et Apple... ben cette presse-là, forcément, elle aimerait bien savoir.

D'un autre côté, elle sait. Toute la communication est entre les mains d'Apple US. Même pas la peine d'aller chercher chez Apple France.

Alors à tout hasard, cette presse-là (et tiens, oui, c'est vrai, nous en faisons partie...), elle envoie de temps à autre des signaux, juste pour savoir ce qu'il en est, côté éditeurs français...

Eh bien là, on vient de nous répondre. Ça va aller vite.

Le Seuil sur iBooks ? Pas pour maintenant.

Fulgurant, non ?

Vraiment à se demander ce que l'on trouvera en matière de livres numériques français sur cette maudite plateforme.

Bartleby, en direct des quais de Seine, avec une grosse pierre dans les mains, rattachée à une corde, laquelle fait un noeud coulant autour de son cou...

Bartleby préférerait ne pas vous dire : Assouline, Houellebecq et le Goncourt

Les temps sont durs pour qui n'aime pas le foot. BibliObs l'avait fort bien fait remarquer, à quelques jours du lancement de la coupe du monde de football, en citant Desproges :

Le 26 de l'avenue, anciennement chez Editis...

Allons, allons... vous vous emballez...

Le groupement Gallimard, La Martinière, Flammarion, en sortant son application de vente d'ebooks dédiée sur l'iPad souhaitait avant toute chose ne pas céder à la facilité.

Eden Reader, c'est une réaction contre la main-mise d'Apple. Parce qu'il est plus aisé de laisser tout faire par un tiers, plutôt que de se prendre par la main pour réaliser cela soi-même...

Maintenant, si vous y trouvez à redire, ne faudrait-il pas enlever la poutre que vous avez dans l'oeil avant d'accuser la paille qu'ils ont dans la narine ?

« La critique est aisée et l'art est difficile », disait le sage qui recommandait de s'y reprendre encore et encore pour créer quelque chose de beau. Et même de recommencer encore et encore...

Alors oui, la procédure d'inscription est laborieuse. Oui, le téléchargement de livres a quelque chose d'erratique. Oui, on n'en peut plus de s'inscrire et de s'identifier, encore et encore... mais si l'on fait la somme de ces récriminations, on passe à côté de l'essentiel.

Pas un seul ouvrage libre de droit. Et donc gratuit.

Et ça, les utilisateurs l'ont en travers de la gorge. Bien coincé. Pourtant, à eux trois, pas compliqué de trouver quelques livres qui auraient pu servir d'offerts. Que l'on livrait aux appétits des internautes, pour leur permettre d'essayer, de se faire une idée...

Vrai, non ?

Eh bien, sachez que cela va changer. Oh, évidemment, impossible de vous révéler quel sera l'ouvrage qui sera offert, gratuitement téléchargeable. Non, cela ne peut point être dit. Mais le trio a entendu manifestement l'appel (surtout du côté d'Alban Cerisier, semble-t-il), et a saisi l'importance d'offrir un livre, ou deux, ou trois sur iPad.

Et très bientôt... très, très bientôt... on pourra le télécharger gratuitement... Nous vous ferons signe...

À l'occasion de la rencontre autour du livre de Christian Robin, Les livres dans l'univers numérique, il fut aussi question du déploiement de l'offre numérique, et de sa lente, très lente, si lente mis en place.

Depuis ce matin, les dépêches ont fusé pour rendre hommage à Maurice Nadeau. Avec, dans chacune, cette histoire légendaire : l'éditeur fut le premier à publier Michel Houellebecq, et son Extension du domaine de la lutte. Peut-être serait-il bon de rectifier légèrement le tir sur ce point précis. Précisément, je vais m'y employer.

Un seul commerce vous manque et tout est dépeuplé : durant le confinement, les commerces non essentiels fermèrent leurs portes. Et si Melbourne a décidé de durcir ses mesures sanitaires, les boutiques n’en ont pas moins besoin de soutien. Ainsi, l’Australian Booksellers Association déclenche un grand live Facebook, ce 3 octobre.

Malgré des indices convergents, malgré les affirmations du GIEC, malgré les grandes conférences internationales où les politiques font de la politique, l’évolution de la température du globe, du fait des activités anthropogéniques, est-elle réellement devenue une conviction unanime ?

Bienvenue sur Facebook, le livre qui vous dira tout

Ah, les prix ! La grâce d'une récompense, la joie d'une nuit d'ivresse... Plaisir d'offrir, joie de recevoir... Les prix se suivent mais ne se ressemblent pas. Chacun sa vocation, chacun son rôle.

Prenons le prix de Flore, par exemple.

La Commission d'enrichissement de la langue française ne recule devant rien pour établir et définir une bonne fois pour toutes ce qu'il est possible de dire en français, et, surtout, comment le dire, pour ne pas rester enfermé dans des anglicismes parfois inappropriés. Cette fois, la commission est partie dans l'espace, pour faire mieux que Thomas Pesquet avec le vocabulaire de la spatiologie !

La période s’est adoucie, le soleil darde de ses rais printaniers le pavé parisien, les terrasses se peuplent de joyeuses tablées festives... C’est le retour des z’hirondelles. J’aime bien cette période. Sauf que le temps vire au politique, et là, ça se gâte.