Déambulant emmitouflé dans un manteau d'automne entre les feuilles savantes qui se ramassent à la pelle avant d'atterrir à la poubelle, votre serviteur, bravant les frimas de l'été, s'en est allé, au vent mauvais, lire l'écorce des arbres. Pour en écouter d'édifiants secrets.
Ah pestez, soufflez contre la paupérisation de notre langue chérie. Fustigez l'ignorance crasse des masses littérophobes.
On ne fait pas de l'audimat avec de l'opéra, on ne fait pas des best-sellers avec du vocabulaire compliqué. En littérature comme en télé, il faut s'en tenir à la sim-pli-ci-té !
Non ? J'en entends un dans le fond dire que les livres, c'est aussi fait pour apprendre des mots. Il va se faire PLONber.
Car foi de Bartleby, après avoir recueilli la douleur des auteurs lettrés, il peut vous l'affirmer : Plon refuse souvent l'usage de mots trop compliqués.
Il paraîtrait même que certains auteurs remettent sur le métier une dizaine de fois - et plus encore ! - leur ouvrage, et gommer tout ce qui pourrait s'approcher de trop près d'un langage par trop littéraire.
Dehors, les figures de style, ouste, les métaphores, au diable les belles phrases. On aime que le vulgum pecus comprenne à sa première lecture. Foin de phrases inutilement compliquées.
Le temps de cerveau est déjà compté... TF1 a pris sa part.
Alors les livres... simples, par pitié, simples...
Diantre !