Percée sous les Andes

Déclaration de Pierre Dharréville

Contraindre aux bonnes pratiques, en tapant dans le portefeuille : pour l’industrie du livre, de nouvelles mesures s’en viennent. Au terme d’un conseil d’administration du 10 mai, le Centre national du livre prend position vis-à-vis de l’industrie. Une Charte, élaborée avec l’interprofession, régira désormais les aides qu’apporte le CNL.

Les mondes des bandes dessinées et des machines à sous peuvent, à première vue, sembler être un couple étrange. L'un est une forme de narration imprimée ou numérique, souvent associée à des super-héros, des méchants et des aventures épiques. L'autre est une forme populaire de divertissement liée au jeu que l'on trouve dans les casinos et les plateformes de jeux en ligne. Cependant, ces domaines en apparence disparates ont trouvé un terrain d'entente commun et, dans certains cas, se sont unis de manière inattendue.

Jacques-Marie Laffont, éditeur pour le groupe Révolution 9 et dirigeant de la SAS Hoche Communication, annonce l'acquisition de la maison d'édition jeunesse Le Baron Perché, pilotée par Brigitte Stephan. Une concentration que le communiqué présente comme une « alliance naturelle », dans le domaine des livres pour enfants. La holding détient désormais 100 % du capital du Baron, et confirme Brigitte Stephan au poste de directrice éditoriale.

En dépit de la démarche entamée par la Société des Gens de Lettres et la Charte, le conflit entre les auteurs et les éditions Le Baron perché s’éternise. La société se voyait réclamer un montant de 15.000 € de droits d’auteurs impayés en janvier dernier, à travers un commandement de payer. Dans sa réponse, la société mettait en avant des problèmes de trésorerie, mais assurait que le règlement serait effectué. Dans une lettre ouverte, les auteurs déplorent que la situation n’ait en rien évolué. 

Chaque semaine, ActuaLitté, en partenariat avec l'association Effervescence, réunissant les étudiants et anciens élèves du 

Sur le segment du webtoon, tout un chacun connaît l’offre en constante expansion de Delitoon. C’est au tour de la plateforme izneo de se lancer, annonçant trois titres pour débuter, et une demi-douzaine d’autres en cours de traduction.

Un livre pour percer les Nouveaux mystères de Paris

Pour les amateurs d'animes, consultables en toute légalité et facilement, le site Crunchyroll est une perle. Mieux qu'un baba au rhum pour un poivront. Qui désormais dispose de sa propre application sur Android, gratuite, et permettant de se goinfrer de séries jusqu'à plus soif.

Le Centre national du livre a repris en main son aide aux auteurs, déléguée pour l'année 2020 à la Société des Gens de Lettres, et a communiqué sur les aides versées au titre du premier semestre 2021 : 209 auteurs ont été aidés, pour un montant total de 761.625 €.

L’association Libr’à Nous, fondée en septembre 2014, vient de communiquer les sept lauréats de l’année 2020. Elle reste soucieuse de « porter au-delà des librairies où nous travaillons notre passion pour ce métier et pour les livres, faire vivre plus loin et plus fort, l’envie de faire connaître les goûts et les coups de cœur des libraires ».

Mort en avril 2012, Nicola Pugliese, écrivain et journaliste, ne laisse derrière lui que deux romans dont Malacqua, sous-titrée « quatre jours de Pluie dans la ville de Naples dans l’attente que se produise un événement extraordinaire » . D’abord publié en 1977, le roman tombe, comme son auteur, rapidement dans l’anonymat. Il faudra attendre 2013, un an après la mort de l’écrivain, pour que les éditions Tullio Pironti fassent réapparaître Malacqua dans les librairies italiennes. Fantastique, morne et kafkaïenne, l’oeuvre de cet auteur nous plonge dans la ville de Naples, frappée alors par le déluge et la précarité.

Gravitationnelles, sismiques, électromagnétiques… les ondes se déclinent à l’envi, toujours avec cette idée de propagation. Elles poursuivront ce chemin, cette fois vers les lecteurs, à travers le nouveau label de la collection La Bête noire. Des textes, puisant dans l’univers du crime, qui s’inspirent de faits réels pour des récits au cœur du monde.

Acheter plus de livres ? Encore la semaine passée, à l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle librairie, le constat se faisait avec humour : on en achète plus qu’on en lit. Parce qu’on aime cette petite impulsion qui pousse à s’emparer, feuilleter brièvement et se laisser aller... 

Voici un mois que la SGDL et la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse faisaient parvenir un commandement de payer aux éditions du Baron perché. En cause, 15.000 € impayés à 18 auteurs ayant travaillé pour la maison, que les organisations tentaient d’obtenir. Une sommation par huissier, qui avait rapidement fait réagir Olivier Baillet, le gérant du Baron Perché.

La nouvelle est d’autant plus mauvaise qu’elle était largement pressentie : les éditions du Baron perché sont en liquidation judiciaire. La Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse et la Société des Gens de Lettres avaient intenté un recours pour obtenir le paiement de 15.000 € de droits d’auteurs dus par l’éditeur, au titre de l'année 2014. Ces droits avaient été réglés, en grande partie. Mais il restait encore les droits de l'année 2015, et la liquidation risque de compliquer la procédure.

Danielle, m'a dit: "Est-ce que tu connais Jean Meckert?" Non, bien sûr, je ne connaissais pas. Elle m'a regardé avec une certaine consternation, la même sans doute que doit prendre mon visage lorsque quelqu'un me dit ignorer le nom de Guérin. Puis elle a dit: "Lis-le, tu ne regretteras pas". De fait, je ne regrette pas, et c'est un nouvel ensablé qui revoit le jour. De retour à Paris, j'achète "Nous sommes tous des assassins" et regarde internet.

À l’heure du bilan annuel, le groupe éditorial Humensis n’en finit plus de sombrer. Depuis 5 ans, il totalise 14,5 millions € de perte. Détenus par Scor, le réassureur présidé par Denis Kessler, plusieurs pôles mettent à mal les comptes de la structure. Départs d’auteurs phares, maison dans le rouge, une presse en déroute, autant d’éléments qui nourrissent les déconvenues financières du groupe.

À compter du 16 mars, trois premiers titres pour une petite collection sortiront chez J'ai lu, destinés à donner tous les droits. Celui d'être belle, celui de rendre son homme fou de plaisir ou encore de maigrir pour de bon.

Depuis quelques jours, le programme national de numérisation, de traitement documentaire, de diffusion et de valorisation scientifique est tombé sous le coup d'une décision prise par l'université Lumière Lyon 2. Son arrêt, pur et dur.

BONNES FEUILLES - Alba a tout pour être comblée : un mari aimant, un adorable bébé et une maison à Procida où, depuis toujours, elle vient passer l'été. 

Ce livre est assez effrayant, dérange et repousse par moments mais retient la plupart du temps et mène le lecteur, sans ménagement, jusqu'aux confins de l'horreur. Une histoire qui interpelle, secoue, interroge et ne laisse pas indifférent, qu'on soit ado ou parent.

Un reporter radio en fin de carrière décide d’enquêter, micro en main, sur les entorses au droit du travail commises dans une grosse entreprise de nettoyage. Pas facile quand personne ne souhaite financer ou diffuser son reportage. Il en faudrait bien plus pour décourager Michel, prêt à tout pour atteindre son objectif, sauf à baisser les bras. Goliath peut trembler, David a remplacé sa fronde par un enregistreur.

Rachetées voilà plus d’un an par le groupe Révolution 9, les éditions Le Baron perché ont reçu cette semaine un commandement de payer, expédié par la Société des Gens de Lettres et la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse. En cause, le non-règlement de droits de plusieurs auteurs, sur l’année 2014. La sommation par huissier concerne aujourd’hui 18 personnes, pour un montant de 15.000 €. 

Comme souvent avec les romans de Maria Ernestam, le lecteur se glisse volontiers et aisément dans l'histoire puis, progressivement, il est confronté à des personnages tout en nuances, intrigants plus qu'immédiatement attachants ou d'emblée sympathiques.

Le marché du numérique s'est très rapidement imposé comme incontournable pour les libraires, les auteurs et les éditeurs pour faire tourner la machine de l'industrie de l'édition.