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Pauline Valade

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Le goût de la joie

"Les peuples se plaisent au spectacle. Par là nous tenons leur esprit et leur coeur." Ces mots de Louis XIV résonnent encore au siècle des Lumières quand les Parisiens, en des acclamations enthousiastes, spontanées ou forcées, célèbrent les événements heureux qui ponctuent l'Etat royal : feux d'artifice, musiques, danses, jets d'argent, distribution de vin et de nourriture, exemptions fiscales accompagnaient les gestes publics de plaisirs éphémères. Leur histoire, politique et culturelle, restait à écrire. Soucieuse d'établir les conditions d'une communion émotionnelle avec le souverain, la royauté s'appuyait sur le principe de "conjouissances" propre à toute monarchie de droit divin. Elle cherchait à inculquer une norme pour se réjouir dans l'espace public. Les plus grandes institutions du royaume en décrétaient la nécessité et dictaient les gestes à adopter mais aussi les limites à ne pas transgresser. La joie publique s'inscrivait dans une culture de l'approbation monarchique et de multiples moyens de communication venaient susciter les manifestations de joie, construisant ainsi un véritable devoir de réjouissance. Ce goût de la joie n'était pas seulement celui des élites qui l'organisaient : loin de se limiter à des actes d'obéissance imposée, le peuple de Paris témoignait aussi d'une réelle capacité de jugement. Si obéir aux normes des plaisirs officiels et venir s'y amuser était ordinaire, les Parisiens savaient aussi composer avec ces gestes de commande pour créer leur propre discours critique à l'égard de la Couronne. Dans la seconde moitié du siècle, surtout au cours des décennies 1770-1780, au rythme des crises et des événements politiques, la joie décrétée par la royauté se transforma en une joie citoyenne indépendante des ambitions du pouvoir : dans les années qui précédèrent la Révolution, l'opinion publique s'est emparée de la fête pour la transformer en un acte politique de résistance et de contestation.

12/2021

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XVIIIe siècle

Bruno et Jean

Paris, 6 juillet 1750. Bruno Lenoir et Jean Diot périssent étranglés puis brûlés en place de Grève. Ils seront les derniers condamnés à mort pour homosexualité en France. Outre quelques archives policières et les traces d'un procès particulièrement expédié, rien ne subsiste de ces amants, si ce n'est une plaque commémorative inaugurée en 2014 dans la rue Montorgueil à Paris, non loin de l'endroit où ils furent arrêtés. Plonger dans les documents judiciaires qui ont mené à leur exécution permet de reconstituer les années 1750 et le milieu homosexuel, tenu secret malgré sa banalité. C'est aussi le moyen de forger une existence à ces deux hommes ordinaires promis au bûcher. Partant de la réalité historique de leur condamnation, l'autrice prend le parti d'imaginer leur vie intime, en immergeant le lecteur dans le Paris populaire de l'époque et dans le milieu "gay", qui ne dit pas encore son nom. Entre réalité et fiction, ce roman donne corps à ces deux hommes, dont l'histoire tragique reflète autant les errements judiciaires d'une société complexe que l'intemporel combat pour la tolérance.

10/2024

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Une romance anormalement pas ordinaire

Jade s'attend à tout, sauf à ce que son patron s'éprenne d'elle. Pourtant, cela semble inévitable puisque le hasard se plaît à les réunir autour de leur passion commune : la musique. De ces rencontres fortuites se tisse une relation intense autour de laquelle se balade, malheureusement, le spectre des préjugés. Réussira-t-elle à faire fi de tout ce qui se dit ?

08/2022

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Romans graphiques

Il ne reste que le mauve

Rose étouffe dans son quotidien trop étroit, résultat d'un chemin tout tracé qu'elle a suivi. Alors, pour y remédier, elle envoie tout balader, quitte la ville et s'en va se perdre au hasard. Elle arrive dans le Vercors, s'émerveille de ses forêts et, au creux de ces espaces naturels, retrace le fil de ses pensées. Les dessins, riches, grandioses et flamboyants, donnent vie aux sensations du personnage principal. Une balade introspective, contemplative mais aussi écologique.

09/2024

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Ouvrages généraux

La construction de l'Etat monarchique en France de 1380 à 1715

Il est difficile de trouver question plus classique que la construction de l'Etat monarchique. Toute l'originalité du sujet provient de son découpage chronologique dans le temps long. Traditionnellement, la plupart des manuels respectent la sacro-sainte coupure canonique de 1492. La question de concours nous a obligé à l'enjamber pour remonter très en amont, ce qui nous permet d'en saisir les origines. En 1715, la "monarchie de papier" est en place et s'avancer davantage dans le siècle des Lumières aurait modifié les équilibres. Par ailleurs, cette question a été profondément modifiée dans sa lecture ces dernières années et il était indispensable de prendre en compte les mutations de l'historiographie. Celle-ci, depuis une vingtaine d'années, invite à considérer l'histoire politique au prisme d'un pragmatisme attentif aux réalités locales et aux conceptions partagées, très loin d'un prétendu absolutisme qui aurait difficilement souffert de contradictions. A cet égard, l'étude d'un long XVe siècle et d'un long XVIe siècle, entre héritages médiévaux et guerres civiles, permet d'illustrer combien l'idée et l'exercice du pouvoir n'ont cessé de s'infléchir au gré des bouleversements qui ont agité le royaume tandis que perdure la dimension contractuelle de la royauté, de plus en plus étudiée dans ses aspects consensuels. La question permet ainsi de restituer, dans toute sa complexité, l'idée d'un Etat justicier dans sa modernité au XVIIe et XVIIIe siècle. Enfin, confier la plume à un auteur habitué de tous les jurys de concours et à deux jeunes docteurs présentait l'avantage d'avoir réuni une équipe très sensibilisée aux attentes et aux besoins des étudiants.

07/2022

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Vivre pour un autre

La maladie peut attraper chacun d'entre nous sans prévenir. C'est un grand loto de la malchance. On croit à tort qu'elle ne touche que le malade mais c'est une famille entière qu'elle met à rude épreuve. Les membres d'une famille deviennent aidants pendant sept années pour s'occuper du grand-père victime de deux AVC ayant entraîné de lourdes séquelles. Ce livre retrace un parcours du combattant. Entre moments de bonheur et de tristesse, l'auteure conte son histoire familiale et donne quelques conseils pour vivre cette situation au mieux.

03/2021

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