L’écrivain-arpenteur Patrice Franceschi a lancé avec Points une collection, Points aventures. Et de publier des classiques du voyage et de la haute liberté, du siècle de Pindare à celui d’Olivier de Kersauson.
Le grand navigateur poète, dans "Le monde comme il parle", se raconte, comme des décennies avant : la mer, le danger, l’épopée, la compétition, des rencontres, la solitude… "La solitude est le seul moment réel de notre vie. La vie réelle est dans la solitude. L’émotion est solitaire. Même le voyage amoureux est un voyage en solitaire"…
Un autre sombre héros de la mer qui a su traverser les océans du vide, l’extraordinaire Henry de Monfreid. Secret, courageux, “corsaire”, avec sa dimension la plus sombre... Contrebande d’armes, espionnage, trafic d’esclaves…
Car oui, au début du XXe siècle l’esclavage était bien pratiqué, ce que découvrit Joseph Kessel à l’occasion d’un célèbre reportage. Il rencontra au même moment cette figure devenue quasi légendaire, et que l’on peut entendre au micro de Jacques Chancel en 1969.
“Je veux profiter des quelques semaines de liberté que me laisse la date prévue de ma mobilisation pour liquider ce stock d’armes. Je ne voudrais rien laisser derrière moi quand viendra mon tour de partir à cette guerre que je crois être la Grande Aventure.”
Enfin on connaît le tournoi du Grand Chelem, pas la personne. Les mémoires de Roland Garros, selon le grand écrivain Blaise Cendrars : “Le document le plus extraordinaire et le plus vivant que l’on puisse lire sur les débuts de l’aviation.”
Trois prodigieuses figures françaises qui offrent l'occasion de rappeler cette sentence d'Aristote, tirée de l'Éthique à Nicomaque : “Le courage est la première des qualités humaines, car elle garantit toutes les autres.”