Cher Hervé, sur les quatre écrivains français nobélisables, deux ont obtenu le prix (Le Clézio, Modiano), un l’obtiendra peut-être un jour (Pascal Quignard), et le quatrième, Michel Tournier, né le 19 décembre 1924, ne l’obtiendra plus. Son heure et son aura sont passées : il me semble qu’on n’a guère parlé de lui l’an dernier. Il a écrit un très grand roman : Vendredi ou les limbes du Pacifique (1967). En réécrivant l’histoire de Robinson Crusoé, il a raconté la misère du monde occidental.