Nous avions écrit qu'il nous faisait parfois le plaisir d'une petite visite, mais la dernière fois que Thomas Deslogis est venu frapper à notre huis, ce n'était pas un bon vent, qui l'amenait : plutôt une tempête tropicale, de colère et d'amertume. « La poésie contemporaine ? J'en vomis, j'en dégueule de honte », avait-il clamé dans nos colonnes, désespéré d'assister à l'inaction ambiante. La poésie se meurt de se faire discrète, au point de disparaître de tous les radars possibles et imaginables. Mais Thomas est convaincu, fermement décidé à provoquer les indignations, à démanger pour mieux attiser les feux du débat.