Voilà bien un flagrant délit de cause commune qui pourtant va se heurter à un problème juridique sensible : d'un côté, la marque Vivre livre, qui créé entre autres des sacs plutôt funky et promouvant le prix unique du livre, la librairie et toutes les choses rendues un peu sacrée par la loi Lang.
De l'autre, un salon du livre Midi-Pyrénées qui adopte le slogan Vivre livres, pour sa manifestation du 15 et 16 novembre, comme le stipule un communiqué, en date du 17 octobre dernier. « Le Salon prend aussi une identité propre avec un nouveau nom : Vivre Livre, qui proclame une volonté bien affichée, vivre le livre et la lecture au quotidien pour mieux appréhender le monde ».
Un titre qui ne manque pas de choquer la marque déposée par Entre Deux, pour qui le salon « a choisi de s'emparer de cette marque ». En effet, malgré « une première intervention de notre part, le Salon du Livre a choisi l'appellation VIVONS LIVRE », une similitude choquante, mais qui ne s'arrête pas là. En effet, nous vous le faisions remarquer, l'autre slogan dont la Région se sert, « La qualité de nos librairies est unique, le prix du livre aussi. » n'était pas sans rappeler « Le Prix du livre est unique, mon libraire aussi ! », qui figure sur les sacs vendus par la marque Vivre livre.
Nomen est omen... les auspices sont mauvais...
« Nous nous insurgeons contre cette démarche qui fait fi de toute légalité et qui pénalise une entreprise qui a crée cette marque et la fait vivre depuis août 2006 en éditant des cabas illustrés pour les libraires et un recueil de textes de la chanteuse MeLL intitulé QULTURES », explique la société, qui s'estime spoliée dans son travail et son image « par un Conseil Régional qui affiche pourtant une politique sociale dite de gauche. »
« La jurisprudence en la matière nous donne raison quant à notre obstination à ne pas vouloir nous faire déposséder de notre marque. La conjugaison du verbe « vivre » s’il est associé au mot « livre » ne change rien à l’affaire. »
Un recours en justice serait bien évidemment coûteux, mais la société examine les moyens qui sont à sa portée pour faire reconnaître son droit.