Objectif Strasbourg

Sibelle était une jolie Border Mollie, une petite boule adorable aux poils noir et blanc, cadeau des parents de Romane pour sa longue attente et sa promesse de bien s'en occuper.

La nouvelle amitié avec Sibelle va donner des ailes à Romane qui va pousser l'aventure aux compétitions et concours de agility pour chiens. Ensemble, elles vont passer les obstacles, Sibelle apprenant petit à petit à se discipliner pour marquer les points attendus et Romane, du haut de ses douze ans, apprenant à se montrer patiente et responsable.

Cela rit, aboie, court. Les concours de agility, c'est tout de même pour les vieux, se dit Romane.

Faux ! D'ailleurs, le jeune Brian et son Beauceron luit font rapidement de l'œil et de la patte.

Et puis, ce Monsieur Jean, son nouvel entraîneur, il est plutôt sympa !

Les épreuves de fin d'année de quatrième approchent et les plus importantes compétitions vont arriver dans les mêmes temps.

Flûte ! Que choisir ? Loisir ou avenir ?

ouvre la porte à un univers peu connu, peut-être, des jeunes lecteurs avec cette histoire simple, de peu de pages, mais véhiculant des valeurs au combien riche. Il est n'est pas toujours utile de s'éloigner autant de la réalité pour parler de détermination et de courage. Élever et dresser un chien fournit un exemple d'expérience ordinaire extraordinaire plutôt intéressant. Évidement, l'auteur aborde la responsabilité avec l'acquisition d'un animal à la maison, son bien-être, si la maman de Sibelle a connu les grands espaces, la toute petite boule de poils pourra s'accommoder de l'espace d'un appartement.

Jeune et encore insouciante comme le dicte naturellement son âge, Romane se montre à la hauteur de la confiance de ses parents et va au-delà avec l'aventure des compétitions très exigeantes, prenantes, qui porte la jeune adolescente à divers lieu de France pour les besoins des concours d'agility. Romane va grandir avec la rencontre de Brian, avec l'apprentissage de la discipline nécessaire aux épreuves de Sibelle. se responsabilise devant de dures priorités, « l'enlèvement de Sibelle » sera un coup dur pour la jeune collégienne en plein réussite et pugnacité.

L'auteur nous décrit une petite chienne espiègle, bien heureuse, bien entretenue et adorée par sa jeune maîtresse. Les remarques de la jeune Romane sur cet univers plus « mûr » est amusant, met de la crédibilité, mais des liens, des ponts intergénérationnels se bâtissent autour de l'amour de sa Sibelle.

Une aventure a conseillé aux filles comme aux garçons, cet « Objectif, championnes » !

Il y a quelques semaines, une actualité a fait le tour du monde.

Trois jeunes filles noires du New Jersey, et, n'en pouvaient plus de voir leurs amies et elles-mêmes ne pas se retrouver dans les textes de littérature jeunesse à leur disposition. De façon assez amusante, les trois jeunes lectrices en avaient assez de « lire des histoires avec des garçons blancs et des chiens. »

Ainsi, Marley Dias à eu l'idée de mener un projet « où les filles noires seraient les personnages principaux des livres, et pas des personnages secondaires, ou mineurs » et Marley de continuer : « Pour les jeunes filles noires aux États-Unis, le contexte est primordial – pour se retrouver et disposer d'histoires qui reflètent des expériences au plus près de ce qu'elles vivent avec leurs amis ».

L'objectif premier était de récupérer un millier de livres pour pouvoir ainsi les redistribuer dans les écoles de Retreat, et la Junior School and Library de St Mary en Jamaïque, la ville d'origine de la mère de Marley.

Bonne nouvelle ! Le projet #1000BlackGirlBooks et les jeunes filles ont réussi leur pari. Le plafond des 1000 livres a été atteint. Bien entendu, le projet a été extrêmement bien relayé par les médias, Marley a été invité dans l'émission la plus populaire des États-Unis, le Ellen Degeneres Show et a fait sensation.

Plus encore, le libraire américain Barnes & Nobles a fait des dons de livres, différents donateurs ont également envoyé des livres, mais également plus de 13 000 dollars de soutiens.

Marley aspire à ce que les dons continuent pour les offrir à différentes écoles dans le besoin.

Cette sévère absence de héros noir dans la littérature jeunesse revient régulièrement dans le débat. En juin 2013, le site Les Histoire Sans Fin faisait déjà état de l'agacement de plusieurs auteurs qui faisaient eux aussi cet amer constat.

L'auteure Tanya Byrne, métisse anglo-guyanaise disait à l'époque : « Je suis tellement habituée à lire des livres où les personnes ne me ressemblent pas, que je dois faire avec ».

De même, Malorie Blackman, très engagé dans ce combat relevait également une anecdote qui lui était arrivé et qui avait été ainsi une forme d'accélérateur dans sa carrière d'auteure : «Je me souviens être allé dans une librairie et le seul livre que j'ai vu avec un enfant noir sur la couverture était Un voleur dans le village (Gallimard jeunesse) de James Berry et j'ai pensé : « Est-ce encore l'état de l'édition aujourd'hui ? » […] C'était une des raisons majeures pour moi de vouloir écrire des livres pour enfants parce que je voulais écrire tous les livres que j'avais ratés quand j'en étais une ».

Toujours en 2013, La CCBC (Cooperative Children's Book Center), organisation américaine liée à l'Université de Wisconsin-Madison éditait cette étude : sur 3600 livres publiés en 2012, 3.3 % parlaient de Noirs Américains, 2.1 % d'Asiatiques, 1.5 % de Latinos, et 0.6 % d'Indiens.

Et en France ? Bonne question…

Chers lecteurs,Je vous souhaite à tous de belles fêtes de fin d'année. Le blog réouvrira à la rentrée.Noël est déjà passé. J'étais à Strasbourg, "capitale de Noël" comme l'écrivent les catalogues du tourisme.Tout est fait, effectivement, pour nous rappeler Noël dans cette ville superbe. Pas moyen d'y échapper. La veille, dès midi, impossible de circuler devant la cathédrale. On y voit des meutes de touristes aux chefs ornés de bonnets de père Noël, de serre-têtes en forme de ramures. D'autres, encore, portent de fausses nattes blondes. Sur le parvis, les hommes déguisés en en pères Noël... Des Japonais se font prendre en photo avec eux.Dans les petits chalets, des objets d'artisanat, des porcelaines, des guirlandes, des tableaux naïfs... Je me demande qui peut acheter ça. Partout, cela sent le vin chaud, la canelle, et la gauffre. Mais si on lève la tête, on voit l'énorme façade rouge de la cathédrale... Assiégée par des ribambelles de touristes qui veulent la visiter. Cela fait partie du décor.Le temple est donc devant l'église; l'argent coule à flot. Depuis des années, la ville a développé ses infrastructures pour accueillir toujours plus de touristes. Un million qui durant trois semaines battent le pavé, faisant le tour de "la petite France" si bien rénovée qu'elle pourrait être une reproduction de la Petite France introduite dans un parc d'attraction chinois ou américain. D'abord contents puis ressaisis par l'inévitable ennui, par l'énervement causé par les enfants qui courent, les adolescents qui boudent, les touristes crient: "Viens ici, reviens!", "Tu vas recevoir une fessée!" "Qu'est-ce qu'il y a encore?"Menées par les mères sûres de leur droit, les poussettes bousculent les célibataires. On avance au pas, lentement. On parlait de tout et de rien avec le beau-frère, et voilà qu'à force de faire du sur place, on ne sait plus quoi lui dire. L'ennui renaît dans les restaurants engorgés, trop chauds. On attend longtemps, toujours déçus par la cuisine bâclée. On dépense son argent en guise de distraction. Le souci d'économie fait relâche, on sait qu'on a tort, qu'on obéit à l'injonction commerciale.Noël, hélas, ne change pas le monde, ni la femme imprudemment épousée vingt ans plus tôt, ni la perspective du travail qui reprendra bientôt, ni le mari qui boit bière sur bière, ni l'enfant mal élevé dont on ne sait que faire, ni la vie elle-même: Noël est un jour comme les autres. Pas de miracle. Malgré l'excitation, au fond des coeurs touristes, couvent les déceptions des années. Mais tout de même, on espère, emporté par des bouffées de souvenirs.Le soir venu, à table, il y aura bien un instant de magie? Demain, devant le sapin aussi, quand on verra les petits enfants se précipiter...? Cela les porte un peu, les touristes: les visages sont plus détendus.Ah, si l'on pouvait redevenir enfant, voir autrement les choses, sentir l'extraordinaire, le merveilleux, dans le déroulé de ce jour qu'on sait maintenant comme les autres, alors qu'autrefois...! Les enfants, croit-on, voient le miracle à chaque instant qui passe. Il leur suffit d'ouvrir les yeux. Ils voient les lumières, entendent les cloches, sentent les bonnes odeurs de cuisine. Papa qui est gentil aujourd'hui, et maman qui fait du gâteau...Finalement, on passera une belle journée de Noël. On se souviendra avec émotion de la cathédrale, du marché de Noël qu'on a visités la veille, des cadeaux qui nous attendaient; et l'ennui lui-même qui nous possédait alors, aura, au moment de reprendre la tâche, un parfum de liberté.Bonne année à tous.

Jhen, c'est un peu le livre du professeur d'histoire dans la collection Jacques Martin. Et c'est également avec lui que Mario a beaucoup appris de la vie des petites gens du monde médiéval. Bon ensuite, il est tombé sur les Visiteurs, et là, tout a foutu le camp.

Reste que ce tome des Voyages nous emmène donc à Strasbourg pour un petit itinéraire culturel, géographique, politique et historique, qui fait un bref tour de la ville entre l'an Mil, alors que l'on avait échappé à la fin du monde et 1525, avec pour dernières images, une presse, façon Gutemberg.

Dans l'ensemble, les renseignements donnés feront réviser quelque peu les notions historiques, ce qui ne peut pas faire de mal et les documents d'époque ajouteront une certaine valeur au témoignage. Les grands événements sont là, on dispose d'un inventaire des costumes portés au gré des époques, des photos contemporaines agrémentent l'ensemble. Bref, un bon livre, assez solide pour en (ré)apprendre, ou organiser une visite guidée.

Peut-être que certains dessins illustratifs manquent de précision autant que de détails : on a vite l'impression et tout particulièrement pour les grands tableaux de bâtiments que le trait n'est pas assez recherché. Mais l'impression reste bonne et finalement, c'est un tracé assez proche de ce que l'on a connu auparavant.

Disponible pour 9 € environ, un voyage organisé par Georges Foessel, Jacques Martin, Muriel Chacon, Roland Oberlé dont on peut se passer, mais à tort.

Un nouveau festival de bande dessinées en France est né. Il se nomme Strasbulles et comme son nom le laisse penser il se déroule à Strasbourg. Si ce n'est pas le premier projet de festival dédié à la BD à Strasbourg, celui-ci semble bien partie pour durer. Selon Lionel Wurms, un collectionneur qui plus est organisateur d'événements, Strasbulles est « à la dimension de Strasbourg ».

Au programme, quelques 70 auteurs franco-belges et suisses invités, des scéances de dédicaces bien sûr, des expositions, des conférences, des rencontres, mais aussi des concours et des performances. Le vendredi 19 septembre notamment on pourra assister à une session de dessins improvisés. Les auteurs seront confrontés à un sujet non préparé et devront fournir trois planches en trois heures sur celui-ci. Les oeuvres qu'ils auront créées pour l'occasion seront revendues sur le net et les bénéfices serviront à créer une bibliothèque dans un quartier défavorisé.

Pour sa première édition le festival Strasbulles est parrainé par Félix Meynet co-auteur de la série 'Double M'. Et en sa qualité de parrain, il a réalisé une des affiches du festival (en haut à droite). Strasbulles a aussi une filleule en la personne d'Ood Serrière, une jeune dessinatrice pleine de talent qui ne devrait pas tarder à se faire remarquer. Elle la dessinatrice d'un autre des trois affiches du festival (en bas à gauche). La réalisation de la dernière affiche a été confiée à Micro édition.

Un festival qui compte bien se faire connaître

Strasbulles fera aussi la part belle aux jeunes auteurs de BD (dessinateurs ou scénaristes), au petites maisons d'éditions et aux fanzines. L'association Alsace Bande Dessinée (ABD), à l'origine de ce festival, attend pour cette première édition (qu'elle envisage comme une « avant-première ») entre 8 000 à 10 000 personnes et compte bien à la longue arriver à concurrencer les plus établis des festivals français de BD et avoir un rayonnement européen. Souhaitons à Strasbulles une longue vie.

Le festivals débutera le 15 septembre et s'achevera le 21 de ce même mois. L'entrée est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans. Pour tous les autres, il ne vous en coutera que 2euros. Vous pouvez retrouver le programme en détail et la liste des auteurs invités sur le site du festival Strasbulles.