Acteur puis dramaturge Pierre Frondaie va jouir très tôt d’une renommée dans le milieu du théâtre. Bel homme, coqueluche des années 20, la vie gâte ce fils de la haute bourgeoise parisienne : il triomphe en tournée avec Sarah Bernhard avec qui il partage la scène, ses pièces sont reconnues et appréciées à la fois par le grand public et par l’intelligentsia, certaines de ses œuvres traversent même l’Atlantique et Hollywood lui fait les yeux doux. Quelle chance ! Rien ne résiste au flamboyant Pierre Frondraie, l’écriture de son roman L’homme à l’Hispano devient un véritable best-seller qui sera traduit en 15 langues et deux fois adaptés au cinéma par Duvivier en 1926 et Epstein en 1933. Vite, fort et dramatique, une histoire d’amour menée tambour battant qui exalte l’énergie vitale des années 20 mais révèle en creux les failles d’un système encore cloisonné. Dans les années 20, on peut rêver grand mais il ne faut pas le dire.