Notre homme à Washington

Quelle coïncidence ! Alors que mi-avril, nous évoquions les quelque 300.000 $ d'amende enregistrés par le premier président des États-Unis, sous prétexte qu'il n'avait toujours pas rendu des ouvrages empruntés voilà 220 ans (en fait, 221 ans, précisément)... voilà que les livres en question réapparaissent subitement.

Évidemment, les crédules se demanderont comment un homme mort voilà si longtemps a pu remettre les documents concernés, sans perdre la face, pour en déduire que la rigueur morale et la force de caractère sont des atouts précieux. Parce qu'en 1799, quand Washington meurt, c'est encore avec grandeur. Et que, de profundis, il ne parvenait pas à trouver le sommeil éternel, à cause de ce petit truc qui lui rongeait la cervelle.

La firme à la pomme vient d’ouvrir un magasin dans une ancienne bibliothèque de la capitale fédérale américaine. L’inauguration a eu lieu le 11 mai, attirant une foule de curieux, en présence du CEO d’Apple Tim Cook. Pourquoi un tel engouement ?

Le poids des mots, le choc des lingots : pour 250 millions $, somme que l'on ne trouve que sous les pieds de Jeff Bezos, il a donc été possible au grand patron et fondateur d'Amazon de s'offrir le prestigieux Washington Post. Aujourd'hui, il est la 19e personne la plus riche au monde, avec une fortune estimée à 25,2 milliards $, selon le magazine Forbes, et ce n'est pas son premier coup d'investissement dans les médias, puisqu'il avait injecté de l'argent dans Business Insider - et même dans Twitter...

Cela n'a pas vraiment tardé, si l'on se souvient que Bezos a racheté, sur ses deniers personnels, le journal, Washington Post, l'an dernier. Près de quatorze mois plus tard, le WP est désormais pleinement intégré à la grande famille de Bezos, et, durant une réunion baptisée Rainbow Project, le grand patron a annoncé son plan de conquête du monde. Et pas qu'un peu...

Après une vente aux enchères de près de 10 millions $ pour cette version, la Constitution et le Bill of Rights de Georges Washington, sont désormais propriété de la Mount Vernon Ladies' Association. Qui a ouvert son porte-monnaie en deux, pour s'acheter cette édition. 

Début octobre, Hulu donnait le feu vert pour l’adaptation de Washington Black, le roman de Esi Edugyan – disponible dans sa version française aux éditions Liana Levi, dans une traduction de Michelle Herpe-Voslinsky. Sterling K. Brown avait été annoncé au casting, en plus de porter la casquette de producteur exécutif. Ernest Kingsley Jr. et Iola Evans ont récemment trouvé leur place aux côtés de Brown.

La Washington State University abrite désormais les premières éditions des romans Emma, Mansfield Park, Northanger Abbey, et Persuasion. Ces précieux ouvrages de l’écrivaine Jane Austen ont été offerts à l’université par une ancienne élève récemment décédée.

Le piratage de la société Sony Pictures prend des allures de tensions diplomatiques internationales. Le régime de Pyongyang nie toute implication dans les cyberattaques, et réclame à Washington que soit ouverte une enquête conjointe. Et si les États-Unis continuent d'accuser la Corée du Nord d'être responsable, les conséquences pourraient être désagréables.

Depuis 2009, les étudiants de sept universités américaines utilisent gratuitement le Kindle DX. Comme les universitaires de Princeton (notre actualitté), les trente-neuf élèves en informatique de Washington l'ont dédaignée !

Si la compagnie américaine a rencontré quelques petits problèmes de management en Italie, tout semble rentré dans l’ordre pour Amazon. Pour preuve, le grand patron, Jeff Bezos répond aux questions de La Repubblica. Une des rares interventions du PDG de la firme dans la presse. Au menu, innovation, internet, vente, livres et politique, tout un poème...

BONNES FEUILLES – Pour cette rentrée littéraire, les éditions Fayard nous font découvrir le premier roman de l’auteur américain Ta-Nehesi Coates. Il livre ici un récit profondément habité, plein de fougue et d’exaltation, qui rend leur humanité à tous ceux dont l’existence fut confisquée, leurs familles brisées, et qui trouvèrent le courage de se soulever au nom de la liberté.

Décidément, on parle beaucoup de Philip Roth ces temps-ci. Le « meilleur écrivain américain vivant » a beau être à la retraite, la presse ne cesse de parler de lui. Décider de ne plus rien faire est parfois une bonne idée. En tout cas, pour fêter ses 80 ans, la ville de Newark, dans le New Jersey, propose un « Philip Roth bus tour. » Une attraction pour touristes littéraires. 

Dans une apparition sur la chaîne télévisée américaine Fox News jeudi dernier, Donald Trump avait déclaré qu’il était impossible de faire confiance à Amazon, car l’entreprise n’honorait pas ses engagements, et ne payait pas ses impôts. Le magnat de l’immobilier a également soutenu que Jeff Bezos, le grand patron d’Amazon, manipulait le journal The Washington Post comme un jouet (racheté en 2013 par Jeff Bezos pour la somme de 250 millions $). Des critiques auxquelles le principal intéressé s’est empressé de répondre.

L'helléniste Édith Hamilton voit son ouvrage majeur, La mythologie - ses dieux, ses héros, ses légendes, rééditée chez Dervy, dans une belle édition illustrée. Dans cette sorte de manuel d’histoire à l'usage de tous les publics, elle revient sur les grands mythes et légendes qui « constituent le fondement même de notre culture et continuent d’inspirer profondément notre époque ». 

Faut avouer - à moitié pardonner ? - que les interventions de notre président de la République ne mériteraient probablement pas d'être imprimées... Même l'édition numérique serait un temps excessivement passé à un exercice inutile. Quant au courrier qu'il reçoit...

Cette décision fait suite à la fronde de plusieurs députés républicains qui s’indignaient du retrait d’un ouvrage conservateur sur la question de la transidentité. En réponse aux accusations de censure, l’entreprise a déclaré ne plus commercialiser les œuvres qui présenteraient les identités sexuelles et de genre comme des maladies.

Le prestigieux éditeur Scholastic s'en mord encore les doigts, et pas parce qu'il reste des morceaux de gâteau dessus : A Birthday Cake for George Washington, publié le 5 janvier dernier, a été unanimement dénoncé comme un livre raciste. Et pour cause : l'ouvrage destiné à la jeunesse raconte le combat d'Afro-Américains, esclaves de George Washington, pour... lui préparer un gâteau d'anniversaire.

La vente du bâtiment abritant les archives nationales de la ville de Seattle passe mal. Ce lundi, les États américains de Washington et de l’Oregon, ainsi que des dizaines de tribus amérindiennes, ont intenté une action en justice contre le gouvernement fédéral. Pour ces associations, la dispersion de ces archives dans plusieurs autres États serait une perte énorme.

Le 2 décembre prochain, le dramaturge et romancier américain Ayad Akhtar prendra la tête de l'organisation PEN America, en tant que président, succédant ainsi à Jennifer Egan, qui a occupé la fonction pendant trois ans. Son mandat sera centré, comme le veulent les missions de l'organisation, sur la défense de la liberté d'expression et d'une diversité littéraire.

L’industrie du livre a-t-elle réellement quelque chose à apprendre de celle du porno ? Christophe Paul, ancien employé d’un sex-shop dans le nord-est de Washington, le croit. Aujourd’hui qu’il est devenu écrivain, il se penche sur la question, et retient quelques astuces de cette époque.

Elles sont grinçantes ou douces, elles nous parlent de nous, de notre société, c'est la rubrique estivale de ActuaLitté : les Lettres du Mont Moulin... Et pour votre plus grand plaisir, Les Lettres se prolongent à la rentrée !

Dans le numéro 354 de la revue Voilà, « l'hebdomadaire du reportage », imprimé fin 1937, un certain John Forester écrivait : « Ils portent parfois des masques étranges de cruauté et de désir, bien qu’ils ne soient ni envieux ni cruels. » Ce « ils », ce sont les Tarahumaras du Chihuahua mexicain, et ce John Forester, cet énergumène d'Artaud le Mômo.

La Bibliothèque du Congrès, basée à Washington, vient de rendre public un texte rare, le rouleau de Gandhara. Datant du premier siècle avant notre ère, il offre un aperçu de l’histoire ancienne du bouddhisme. C’est le plus ancien manuscrit bouddhique jamais retrouvé. Il est écrit en gāndhārī, une langue éteinte dérivée du sanskrit, et qui utilise l’alphabet kharosthi. 

Si vous êtes en train, ou sur le point, d'écrire votre premier roman, pourquoi ne pas marcher dans les traces d'un fameux écrivain ? La maison des parents de Francis Scott Fitzgerald, où ce dernier écrivit L'Envers du paradis, son premier roman, à partir de 1919.

Il est assez vulgaire, probablement porté par des idéaux racistes, et il reste un homme d’affaires dont les manœuvres laissent dubitatifs. Et au cours de l’une de ses interventions dans les meetings de campagne, Donald Tump s’est lancé dans un autre de ses plaidoyers, fustigeant cette fois l’un des entrepreneurs les plus en vue aux États-Unis. 

Une bibliothèque historique investie par le capitalisme ?

C'est un document d'archives qui, à notre époque, interpelle. Alors que le décret anti-immigration de Donald Trump a été bloqué par le juge fédéral de l'État de Washington, certains évoquent l'histoire américaine, faite de migrations et d'interactions entre les cultures. Et le super-héros Batman est de cet avis : « Souvenez-vous de l'héritage américain de liberté et d'égalité », rappelait-il dans les années 1950.

Mieux que le manoir de Stephen King, la maison de William Peter Blatty, l'auteur de L'Exorciste : située dans l'État du Maryland, cette charmante petite maison qui comprend juste 6 chambres pourrait devenir la vôtre pour seulement 3,2 millions $. Une paille, même si le manoir a de fortes chances d'être hanté...

C’est une bombe qui explose depuis quelques jours dans les montagnes d’Hollywood : Harvey Weinstein, producteur historique, est accusé par plusieurs actrices de harcèlement sexuel et de viol. Des femmes devenues des personnalités de renom, qui sortent du silence, et font s’abattre sur l’homme le poids de la vérité.

« Le grand roman d’horreur de notre époque. » Quand le compliment vient de Stephen King, on le savoure. Adressé à l’auteur de L’Exorciste, William Peter Blatty, on s’en délecte même. Auteur du roman d’horreur adapté adapté au cinéma par William Friedkin, il est décédé à l’âge de 87 ans.