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Nivaria Tejera

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Littérature étrangère

Le ravin

« Aujourd’hui la guerre a commencé. A moins que ce ne soit il y a longtemps. Je ne comprends pas très bien quand les choses commencent […] Pour moi qui ne sait pas penser, la guerre a commencé aujourd’hui, en face de chez grand-père. » Ce seront les premiers mots lus et traduits par Claude Couffon pour Maurice Nadeau qui publiera en 1958, aux Lettres nouvelles, ce premier roman au ton inimitable, où dans les yeux d’une enfant apparaît brutalement la guerre civile aux Canaries. Dès sa parution, la critique s’enthousiasme et des personnalités comme Max-Pol Fouchet, Robert Sabatier, Elena de la Souchère, André Wurmer ou encore Geneviève Bonnefoy soulignent le caractère envoûtant du Ravin et la qualité de poète de sa jeune auteure qui n’a pas son pareil pour rendre les atmosphères, les sentiments, et toutes les nuances qui forment la matière du récit. Hubert Nyssen, qui le rééditera en 1986 chez Actes sud, estimait que de tous les livres inspirés de la guerre d’Espagne, Le Ravin était sans doute l’un des plus fascinants et peut-être le plus singulier. Un grand texte oublié.

02/2013

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Littérature étrangère

Trouver un autre nom à l'amour

L'histoire d'un triangle amoureux marqué par le suicide. Le narrateur observe les tourments qu'engendre cette liaison dangereuse dont il fait partie, mais d'où peu à peu il se sent exclu. Il décrit jusqu'à se l'approprier, la rencontre entre les deux autres protagonistes, Verónica et Andrea, le suicide de ce dernier puis tout ce qui en émane, comme en témoigneront ses minutieuses observations. Un huis-clos à trois personnages Bien que sa présence soit affirmée à travers sa parole, on ne sait rien du narrateur qui apparaît et disparaît au fil du roman, comme un spectateur à l'affût, évoquant par là le (futur) lecteur. Verónica elle, est auteure. Cela laisse entrevoir la fusion subtile et laborieuse entre elle et le narrateur, leurs réflexions se faisant écho. Andréa s'est suicidé. Il est le personnage fantôme du livre, l'être par lequel passent et sont questionnées toutes les attentes, jusqu'à l'épuisement et, au bout du compte, la transformation des ruines de ce chaos sentimental en une possible richesse : la reconstruction d'une vie à partir de l'acceptation et de la connaissance de soi. Un roman du deuil Avec cette vaste méditation, avec l'écho des mots convoqués d'écrivains tels que Breton, Soupault ou Roud, Nivaria Tejera nous renvoie face à nous-mêmes, face au miroir de nos illusions, à scruter notre intime comme seul le langage poétique le rend précisément possible.

10/2015

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Afrique sub-saharienne

Les Banyarwanda du Nord-Kivu (RDC). Histoire d'un groupe transfrontalier au XXe siècle

Les Banyarwanda au Nord-Kivu (Congo) représentent 50% de la population de cette province. Ces populations transfrontalières à cheval sur le Rwanda et le Bufumbira ougandais se retrouvent de façon récurrente au coeur du débat congolais autour non seulement de la question de la nationalité, mais aussi de leur intégration politique et économique dans le contexte d'un Congo en mutation profonde. La décision de créer de nouvelles entités administratives en 1962 fut la pomme de discorde qui divisa les élus du Kivu. Les guerres successives au Nord-Kivu depuis l'indépendance, ainsi que les lois successives sur la nationalité qui ont fait les populations Banyarwanda des apatrides depuis 1981 puisent leur virulence dans l'opposition entre "autochtones" et "allogènes" . Dans ce livre nous démontrons que la qualification Banyarwanda recouvre des situations historiques et sociales complexes. A défaut d'un Etat capable d'imposer une régulation politique, les Banyarwanda se retrouvent en définitive des citoyens constamment en sursis.

10/2021

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Contes des 4 coins du monde

La tortue qui savait chanter et autres contes traditionnels haïtiens

LireEtFaireLire2023 – Imaginez le feu, à la tombée de la nuit. Toujours à la tombée de la nuit. Car le jour, dit-on, les personnages de contes dorment et il n'est pas question de les réveiller. Après une rude journée de labeur, le voisinage se rassemble sous les étoiles, dans la cour de l'une ou l'autre des maisons alentour. Commence alors le rituel d'ouverture de la veillée par les devinettes, le fameux " Cric ? Crac ! " : -? Cric ? lance le conteur. -? Crac ! répond l'assemblée. Et les devinettes s'enchaînent. Voilà l'assemblée prête à entrer dans les contes proprement dits. Les conteurs rivalisent de talent et se relayent. Car tout le monde a le droit de conter. Même les enfants. Quand l'un d'eux prendra la parole, on l'encouragera, on rira comme si l'on entendait le conte pour la première fois. L'enfant prendra confiance. Il aura rejoint le cercle des " tireurs de contes ". Mémoire vivante de la société haïtienne, ce recueil comprend une vingtaine de contes, dont certains sont inédits. La plupart d'entre eux font partie de ce qu'on appelle les contes chantés.

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01/2021

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Science-fiction

Novaria - Le roi malgré lui Intégrale : Le coffre d'Avlen ; A l'heure d'Iraz ; Le roi entêté ; L'honorable barbare

A Xylar, selon la coutume, on décapite le roi tous les cinq ans. C'est l'occasion d'une grande tête à la fin de laquelle on jette la tête coupée aux spectateurs fous de joie et celui qui sera assez malin pour l'attraper deviendra roi à son tour, pour cinq ans, après quoi... C'est ainsi que Jorian, un étranger de passage ne connaissant rien aux coutumes locales, se retrouve brutalement catapulté du statut de simple horloger à celui de monarque. Mais au bout de cinq ans, Jorian n'a aucune envie de mourir et il s'enfuira, pourchassé par toutes les polices du royaume. En compagnie de Jorian, le lecteur croisera des arnaqueurs, des bourreaux, des dieux, des guerriers, des rois, des mammouths, des prêtres, des démons, des hommes-singes, des sorciers... Avec ses aventures bigarrées, ses contrées fabuleuses et ses cités étonnantes, Novaria est un classique fondateur d'une fantasy emplie d'humour.

05/2017

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Photographes

Tina Modotti

Façonné par son activisme militant et son mode de vie nomade qui la mène de son Italie natale à la Russie, le parcours incandescent de Tina Modotti (1896-1942) suscite la fascination. Essentiellement produite entre 1923 et 1930, son oeuvre frappe par son caractère fulgurant, de la photographie d'art de ses débuts à une approche plus personnelle tournée vers la dénonciation des conditions de vie des défavorisés. C'est au sein du Mexique postrévolutionnaire que se forgent tant sa conscience politique que le style particulier, à la fois sensible et critique, avec lequel elle saisit sur le vif les mouvements sociaux et les inégalités sans jamais négliger la qualité de la photographie. Ses images fortes, parfois teintées de propagande, de la précarité des travailleurs, des symboles de l'émancipation de la classe ouvrière, de la misère des zones urbaines, ainsi que des femmes et de leur rôle au sein de la communauté, en font l'instigatrice du photojournalisme dans le pays. Croisant l'analyse du travail de Tina Modotti avec les mouvements historiques qu'elle a traversés et l'étude de la diffusion de ses tirages dans les revues illustrées de l'époque, cet ouvrage entend rompre avec le récit romancé que certaines biographies ont véhiculé à son sujet pour révéler le regard précurseur dont est dotée cette citoyenne du monde engagée dans les luttes de son temps.

01/2024

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