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Néo-libéralisme(s)

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Sciences politiques

Néo-libéralisme(s)

Pour beaucoup, le néo-libéralisme constitue le phénomème majeur de notre temps. C'est lui qui donnerait la clé de la crise économique et financière, des nouvelles formes de management, ou encore de la "privatisation du monde". Il est pourtant difficile d'y voir clair à travers cette notion. Le néo-libéralisme, est-ce le "laisser-faire" ou bien l'avènement d'un Etat fort au service de la concurrence ? S'agit-il d'un modèle hyper-individualiste et libertaire, ou bien d'un nouveau conservatisme normalisateur ?Pour s'y retrouver, ce livre propose une généalogie internationale des idées néo-libérales depuis les années 1930, à travers ces moments que furent le Colloque Walter Lippmann (1938) et la société du Mont Pèlerin (1947). Il montre comment la crise du libéralisme, après le Krach de Wall Street, a entraîné des révisions et des réaffirmations doctrinales visant à sauver les idées libérales. Mais, loin de toute vision complotiste et linéaire, il soutient aussi que la redéfinition du libéralisme a fait l'objet de conflits féroces entre ceux que l'on appellera les "néo-libéraux".Sur cette base sont établies des distinctions historiques et conceptuelles entre des mouvements que l'on confond trop souvent : le conservatisme, le néo-conservatisme, le libertarisme et le néo-libéralisme. Revenant sur le travail des think tanks et des principaux théoriciens de ces mouvances, le livre montre aussi la présence de traditions nationales hétérogènes. Alors que la "droitisation" de l'Europe semble aujourd'hui en marche, une telle mise en perspective permet de mieux déchiffrer la crise de légitimité du capitalisme et les réponses politiques qui lui sont données.

02/2012

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Notions

"Il faut s'adapter !"

D'où vient ce sentiment diffus et oppressant d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation des champs économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ? La généalogie de ce nouvel impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources du "néolibéralisme" américain : "néo" car, contrairement au libéralisme classique qui comptait sur la libre régulation du marché, ce nouveau libéralisme autoritaire en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, action sociale). L'enjeu est de transformer l'espèce humaine pour fabriquer les agents d'une compétition mondiale loyale et régulée. Pour Walter Lippmann, théoricien de cette transformation, seul un gouvernement de leaders et d'experts peut conduire l'évolution des sociétés dans la bonne direction. Mais Lippmann se heurte à John Dewey, figure majeure du pragmatisme, qui lui oppose l'intelligence collective des publics, socle d'une indispensable refondation de la démocratie. "La lutte entre le néolibéralisme et la démocratie n'est pas terminée : elle ne fait que commencer", Thomas Piketty, présentation de l'édition américaine, Fordham University Press.

09/2023

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"Il faut s'adapter !"

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ? La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir. Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte. Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l'état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d'experts peut tracer la voie de l'évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts. Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d'un même constat, appelle à mobiliser l'intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l'avenir collectif. Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au coeur duquel nous sommes plus que jamais.

01/2019

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Le Brésil et la France dans la mondialisation néo-libérale

Comment des décennies de politiques néo-libérales ont-elles transformé le monde du travail, les formes de résistances collectives et les possibles de l'action syndicale ? C'est la question qui traverse ce livre d'un point de vue comparatif, en explorant la transformation de la structure sociale au Brésil et en France, mais aussi du champ politique. Bien que les réalités socio-économique des deux pays soient très différentes, ainsi que leur histoire sociale et politique, des pistes de recherche parallèles peuvent être établies : dans quelle mesure les orientations politiques des gouvernements du PT au Brésil et celles des gouvernements du PS en France se sont-elles effectivement éloignées du néo-libéralisme ? Quels sont les intérêts de classes, de fractions ou d'alliances de classes que ces pouvoirs politiques ont traduits ? Comment identifier les "classes moyennes" et évaluer leur participation aux mobilisations collectives ? Quel rôle continue de jouer le syndicalisme, confronté à des dynamiques d'institutionnalisation et à des débordements par d'autres formes de mobilisation ? Comment sont organisées et mobilisées les fractions précarisées des classes populaires, qu'il s'agisse de l'immense et traditionnelle "masse marginale" au Brésil, ou des segments subalternes et fragilisés du salariat en France ? En rendant compte de ces différentes évolutions, cet ouvrage en deux volumes donne des clefs pour comprendre les difficultés que rencontrent dans les deux pays les formations de gauche, l'épuisement des forces social-démocrates et la progression des droites extrêmes avec en particulier la victoire électorale de Jair Bolsonaro.

06/2020

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Ce que le marché fait au monde

Cet essai étudie les effets de l'hégémonie (néo) libérale. La critique conduit alors à un projet concret pour en sortir : la Garantie Inconditionnelle de Subsistance. L'analyse, d'abord. Crises économiques, inégalités, destruction des solidarités et du bien commun, mort de la démocratie, péril écologique. Comment le libéralisme et ses avatars néo et ultra s'en prennent-ils au monde, comment sont-ils apparus, sur quoi reposent-ils ? Le libéralisme se fonde non sur la liberté mais sur le marché qui, en récusant le tragique au sens grec, détruit le monde. Savoirs, science, langage, apprentissages, savoir-vivre, travail... tout est subordonné au marché, même la liberté. Ce livre étudie la zombification de tous ces domaines. A quel monde le marché s'attaque-t-il ? Le paradigme du don découvert par Marcel Mauss joue un rôle déterminant, il est à la base des sociétés et de leur bien le plus précieux : le politique. En dépliant le paradigme du don maussien, menacé par le marché, on voit en ses incarnations des remèdes : peuple, décence commune, gratuité. C'est en partant du don que l'essai développe un projet neuf qui assure la subsistance alimentaire, l'accès à la culture et le lien social.

10/2020

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La fabrique de nos frustrations

La pandémie du coronavirus a mis notre civilisation en questionnement. Les mesures de confinement, prises à l'échelle de la planète, et l'arrêt brutal de nos échanges commerciaux nous interrogent sur le bilan du système politico-économique que nous avons communément accepté, la mondialisation des moyens de production et de consommation. Faut-il poursuivre sur la voie du néo-libéralisme et en accepter les contraintes qui risquent de s'aggraver en augmentant le poids de nos frustrations ou se libérer de cette pression qui impacte nos aspirations légitimes à vivre mieux ? Guérir du coronavirus c'est peut-être aussi guérir du capitalisme. Mais, les choix de nos dirigeants seront-ils à la hauteur de cet enjeu ? Rien n'est moins sûr.

06/2020

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