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Muriel Cerf

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Critique

Hymne à Muriel Cerf

Muriel a toujours entretenu une relation difficile avec sa mère. Elle l'enjoint d'écouter, et comme si elle craignait de devoir la convaincre pour ce faire, elle ajoute en soulignant "parce que" , que "la beauté et la force existent" , souligne encore le mot "sublimes" plus loin, comme pour lui expliquer que c'est le sublime qui fait tout ça être beau et fort, avant de revenir sur les "cheveux blancs" qu'elle associe à l'accouchement de son nouveau roman. Or Muriel, fille unique, a su de la bouche de sa mère que cette dernière avait accouché sous anesthésie générale de peur de sentir la douleur. Le titre, La Nativité à l'étoile, en dit long. Muriel n'accouchait pas sans douleur de ses enfants, ses livres, car le sublime, aussi beau et fort qu'il soit, n'est pas un accouchement sans douleur. Muriel, en accompagnant Raphaël dans sa souffrance intérieure, souffre avec lui. Elle se demande elle aussi si elle est indispensable et ce que signifie cet "indispensable" . C'est une question douloureuse et inhérente à toute personne qui risque un enjeu dans sa vie. Edward Bond dit à ses acteurs qu'ils doivent tous se demander chaque jour : "Pourquoi est-ce que je veux être acteur ? " . C'est une interrogation qui s'assimile à celle de Raphaël dans ce roman qui "avait la confuse et dérangeante certitude qu'à elle, il aurait pu l'être" (indispensable). Peut-on être un acteur sans répondre à la question "pourquoi est-ce que je veux être acteur ? " , sans trouver dans sa valeur personnelle d'acteur une raison indispensable pour poursuivre dans cette voie ? Je ne crois pas. C'est pourquoi la question que soulève ici Muriel Cerf est extrêmement pertinente. Il faut bien avoir la foi à un moment donné en un acte pour oser le fonder, parce que si quelqu'un d'autre peut le faire aussi bien, voire mieux que moi, alors pourquoi est-ce que je me fatiguerais à risquer un tel enjeu ?

08/2021

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Tout-carton

Cerf

Un livre cartonné silhouetté en forme d'animaux avec des pages épaisses, idéales pour les petites mains, contenant des histoires en rimes tendres et drôles pour favoriser l'éveil des enfants.

03/2024

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Littérature érotique et sentim

La petite culotte

Délaissé par sa trop belle épouse, partie avec une femme amoureuse d'elle, Gilles erre comme une âme en peine dans son luxueux appartement parisien. Jaloux, humilié, étouffant sous un mois d'août caniculaire, il se laisse aller au doux vertige des souvenirs, ceux de treize ans de vie commune, et à celui, bien plus cruel, des fantasmes : dans la suite de l'hôtel Lenoir, à Fontainebleau, la liaison saphique est-elle consommée ?... Disparue des tiroirs de la fugitive, qu'est devenue la petite culotte de soie blanche, sommet d'impudeur et de grâce, objet quasi magique qui, à lui seul, ressuscite le passé trouble de la jeune femme ? Saveur, sensualité, ironie, légèreté caractérisent l'écriture de ce roman à l'érotisme allègre placé sous la triple influence de Billy Wilder, Woody Allen et Marcel Proust, qui ausculte pourtant de façon grave et profonde les affres de la dépendance amoureuse, l'usure du lien conjugal, la perte progressive du désir – mais aussi l'hypothèse idyllique de son renouvellement perpétuel.

06/2009

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Littérature française

Une vie sans secret

C'était, selon toute apparence, une vie sans secret ni orgueil, embaumée et pieuse : "Puissent de bons anges nous protéger", priait Erda Zimmerman, chaque vendredi soir allumant les bougies du shabbât, invoquant le peuple ailé qu'elle voyait distinctement arpenter la grande maison de Toulouse où les Zimmerman vieillissaient ensemble, sages de leur amour, de ce merveilleux amour des vieux...

10/1998

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Littérature française

Ogres. Et autres contes

LE POINT DE VUE DES EDITEURS Là où l'amour devient prison, où le désir tourne à l'obsession, où le père trouve si belles ses filles et la mère trop séduisante la sienne, là où seule la magie noire fait revenir l'époux infidèle, là sont les ogres. Ceux qui insidieusement, avec application, s'emparent de vous, vous étouffent, vous empêchent de vivre pour mieux vous posséder, et vous plongent dans une irréparable dépendance. En neuf nouvelles, pénétrantes et vénéneuses, Muriel Cerf dit la dévoration. Comme une entomologiste, elle observe ces liens si odieux mais si riches, si riches car si odieux, qui par une lente alchimie produisent la désagrégation de soi. Alors que dans le verrou, paru chez Actes Sud en février 1997, elle se livrait, autour de la possession et de la souffrance qu'elle engendre, à une ample variation polyphonique, elle convoque ici une économie de moyens, une efficacité narrative, une brièveté saisissante, jouant une fois encore de la palette narrative qui fait d'elle un écrivain hors pair.

10/1997

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Littérature française

Cerf-volant

Longtemps, la langue française fut pour Mali un sujet de division intérieure, un objet de vénération plutôt que d'amour, une passion froide. Tout se passait pour elle comme si les mots confisquaient les choses au fur et à mesure qu'ils les nommaient, comme s'ils prenaient la réalité en otage, la dominaient, la frappaient d'abstraction. Les noms communs avaient, inexplicablement, valeur de noms propres, si bien que la lune ou la rose s'appelaient lune et rose au même titre qu'elle s'appelait Mali. Quand elle disait gamar ou ward, la lune et la rose, à peine nommées, connaissaient le sort d'un rêve défait par le réveil. Et lorsqu'elle écrivait l'arabe, c'était encore une lutte intraitable contre les fantômes de la version française. Un obstacle invisible contrait l'élan de sa main trop pressée de maîtriser et de conquérir. Le souvenir des lettres latines brisait le rythme et l'ouverture des lettres arabes qui, couchées ou debout, se heurtaient à des frontières qui n'étaient pas les leurs. Ecrire l'arabe, c'était, pour Mali, faire un jardin avec de l'encre et du papier.

09/2003

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