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Eh oui, désolé pour ceux qui y ont cru, mais cette actualité est un beau . Mais cela ne dit pas que ce ne sera pas vrai dans quelques semaines, mois, année…
Un immense merci aux auteurs concernés et aux éditeurs à qui j'ai prêté des paroles qu'ils n'ont pas prononcées.
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Il y a exactement 10 ans, dans La Possibilité d'une île, Michel Houellebecq n'hésitait pas à écrire : « L'enfant est une sorte de nain vicieux, d'une cruauté innée, chez qui se retrouvent immédiatement les pires traits de l'espèce, et dont les animaux domestiques se détournent avec une sage prudence. »
Volontairement transgressif, l'écrivain polémiste met aujourd'hui de l'eau dans son vin en faisant paraître un premier roman jeunesse qui devrait sortir aux alentours de la rentrée, en septembre ou en octobre, et toujours aux éditions Flammarion.
Clin d'œil appuyé à l'une de ses œuvres maitresses, Les tentacules supplémentaires, est, selon les confidences que nous a faites son éditrice, Hélène Wadowski « un astucieux mélange entre le meilleur de la littérature jeunesse actuelle et les grands thèmes de l'auteur soit, le libéralisme, la relation homme/animal et la religion ».
Photo Actualitté (CC BY-SA 2.0)
Il y a quelques mois, l'auteur était en proie à un violent matraquage médiatique ainsi que sur les réseaux sociaux après la sortie de son dernier roman Soumission, il avait ainsi, selon France Info, quitté « Paris pour une destination tenue secrète » et c'est dans cette « retraite » qu'il a eu l'idée de s'adresser à la jeunesse.
Dans une lettre adressée à Hélène Wadowski, dont les Histoires Sans Fin a pu prendre connaissance, l'auteur de La Carte et le Territoire s'explique : « Il y a une vingtaine d'années, j'ai écrit un essai H. P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie, Lovecraft est un génie que j'ai lu pendant mon adolescence. Il fallait, en m'adressant à ce public que je connais assez mal, que je lui fasse découvrir cet auteur majeur de la littérature fantastique, mais également de récit d'horreur et de science-fiction ».
Si effectivement, le titre Les tentacules supplémentaires peut prêter à sourire, c'est aussi un hommage à l'un des textes phares de l'écrivain, publié en 1920, L'Appel de Cthulhu. Lovecraft décrit ainsi sa création : « Un monstre à la silhouette vaguement anthropoïde, avec une tête de pieuvre dont la face n'aurait été qu'une masse de tentacules, un corps écailleux d'une grande élasticité, des griffes prodigieuses aux pattes postérieures et antérieures, et de longues et étroites ailes dans le dos. »
En écrivant pour les adolescents d'aujourd'hui, Michel Houellebecq, écrit à l'adolescent qu'il était encore hier et nous parions que ce livre va faire à nouveau grand bruit.
Pour le moment, la responsable de Flammarion jeunesse ne sait pas encore si le livre recevra la fameuse mention du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. « Nous avons reçu les premières pages du manuscrit il y a quelques semaines et nous travaillons avec Michel en étroite collaboration. » À la question de savoir si l'auteur, grâce à cette nouvelle corde à son arc, ira à la rencontre de cet inattendu jeune lectorat, l'éditrice, Hélène Wadowski, tout sourire, est ravie : « Le public jeunesse ne le connaît pas encore et nous allons l'accompagner tout au long de ce nouveau cheminement. Il pense aller dans les classes de lycéens et peut-être même dans les collèges. Nous commençons à discuter avec l'éducation nationale pour que les futures rencontres se passent dans les meilleures conditions possible ».
Effectivement, il semblerait que tout soit prévu pour que les rencontres se passent « dans les meilleures conditions ». À la fin de celles-ci, les psychologues des collèges et lycées qui recevront Michel Houellebecq, devront faire le tour des classes et s'assureront ainsi que tous élèves n'ont aucune séquelle.
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Eh oui, désolé pour ceux qui y ont cru, mais cette actualité est un beau poisson d'avril. Mais cela ne dit pas que ce ne sera pas vrai dans quelques semaines, mois, année…
Un immense merci aux auteurs concernés et aux éditeurs à qui j'ai prêté des paroles qu'ils n'ont pas prononcées.
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