120 éditeurs connus pour avoir enfreint les droits d’auteurs ont été interdits d’exposer durant la Foire internationale du Livre d’Abu Dhabi cette année, les organisateurs se mobilisant pour supprimer le piratage dans la région.
Iris Klose, directeur mercatique de Kitab (joint venture entre la Foire du Livre de Francfort et l’Autorité pour la Culture et l’Héritage d’Abu Dhabi qui supervise la Foire) affirmait que pour encourager la confiance entre éditeurs arabes et non arabes, il était essentiel de s’occuper des problèmes sur les droits d’auteurs. Le Kitab a donc décidé d’interdire 120 éditeurs enfreignant ces droits.
Néanmoins, plus de 480 exposants venant de 42 pays ont participé à l’édition de cette année. Au total, 159 éditeurs n’appartenant pas au monde arabe étaient présents, incluant des maisons d’édition d’Inde, de Chine, du Pakistan et de la Russie qui participait pour la première fois. Le piratage était un des sujets majeurs de la Foire, en parallèle à la création de meilleurs canaux de distribution à travers le monde arabe.
Vers une rigueur plus affirmée
Jonathan Griffiths, directeur général de l’éditeur des Émirats arabes unis, Motivate Publishing expliquait qu’il avait déjà rencontré des problèmes dans le passé quand par exemple, un hôtel avait reproduit une œuvre d’art d’un livre pour la décoration de ses murs. Puis ajoutait, qu’il y avait aujourd’hui une volonté forte au sein des autorités de durcir les droits d’auteurs, et que des lois sont en vigueur permettant de poursuivre les resquilleurs en justice si cela s’avère nécessaire.
Une Foire sous le signe de l’échange et de la culture
Un des autres points majeurs de cette Foire était d’encourager les enfants à lire. Shérif-Joseph Rizk, directeur du développement commercial chez Kalima,, déplore l’absence d’œuvres adaptées aux lecteurs adolescents sur le marché arabe. « C’est un problème culturel » déclare-t-il. « Quand les enfants atteignent l’âge d’environ 12, les parents se préoccupent de ce qu’ils lisent (et les en empêchent). Nous essayons de promouvoir la lecture pour les adolescents. »
Traduire sans trahir ni tromper
Kalima signifiant “mot” en arabe, est un programme fondé par la ADACH, qui aspire à traduire 100 œuvres par an en arabe. Une courte histoire du temps de Stephen Hawking est l’un des premiers livre à être traduit, en parallèle à d’auteurs titres anglophones sur la liste de cette année, incluant également Les cerfs-volants de Kaboul et L’héritage de la perte. Rizk désire renforcer les liens avec les éditeurs occidentaux, pour les aider à commercialiser leurs livres dans le monde arabe.
À ce titre, le prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor, fut remispar son altesse. Cette Foire fut aussi le témoin du lancement de Random House Arabie, avec Verlagsgruppe Random House, le département allemand d’édition et de vente littéraires de Random House, qui doit ouvrir un bureau à Abu Dhabi. Le bureau orienté édition sera supervisé par Joerg Pfuhl, déjà à la tête Verlagsgruppe Random House.
Titres phares à Abu Dhabi
On pouvait retrouver beaucoup de titres anglophones originaux dans la bouquinerie Magrudy à Abu Dhabi, qui possède en outre cinq autres points de vente à Dubai.
Dans le classement arabe, la meilleure fiction fut une oeuvre arabe originale qui se traduit par Sur la porte du boucher du Dr Salah Al Rashid, avec en seconde meilleure vente une traduction de l’anglais de La sorcière de Portobello de Paulo Coelho
Les 10 meilleures fictions anglophones de Magrudy
On Chesil Beach de Ian McEwan
Soeurs de Danielle Steel
Deux caravanes de Marina Lewycka
Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini
La sorcière de Portobello de Paulo Coelho
La reunion de Anne Enright
La vie secrète d’une mère dépassée de Fiona Neill
L'Afghan de Frederick Forsyth
La 6ème cible de James Patterson
Le bon mari de Zebra Drive Drive de Alexander McCall Smith