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Marcela Iacub

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Grossesse et maternité

L'Empire du ventre

Tout le monde sait que la mère d'un enfant est celle qui l'a accouché. Y a-t-il rien de plus naturel et de plus universel ? Il suffit pourtant de franchir l'Atlantique ou d'aller à Londres pour constater que là-bas, on peut devenir mère sans avoir accouché ni adopté. Plus simplement, il suffit d'ouvrir le Code civil de 1804 pour découvrir que d'autres règles peuvent présider à la définition de la filiation : à l'époque, les enfants ne naissaient pas nécessairement du corps de leurs parents, mais de leur mariage. Or, depuis les années 1970, toutes les possibilités d'être mère sans accoucher sont punies systématiquement et l'accouchement, cet acte biologique, est devenu une véritable affaire d'État. Excluant du même coup de l'ordre de la filiation les femmes incapables de gestation ou ménopausées, les hommes célibataires et les couples homosexuels. Établissant surtout de nouvelles hiérarchies entre les filiations : non plus les légitimes et les illégitimes, mais les " vraies ", qui ont pour elles les corps, et les " fausses ", qui n'ont pour elles que la volonté, comme les filiations adoptives. Alors que l'empire du ventre triomphe et s'impose sous les fausses évidences du droit naturel, Marcela Iacub, à partir d'un travail d'archives neuf, prend la mesure des transformations intervenues depuis 1804, propose une critique originale de ce que nous prenons pour notre modernité familiale, et ouvre des voies nouvelles à l'imagination politique dans ces domaines si intimes qu'on en oublierait qu'ils ont une histoire, et donc un avenir.

10/2004

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sociologie du genre

Penis horribilis

Comment en est-on arrivé à pareille inanité ? Les conquêtes féministes, au lieu de libérer les femmes, n'ont fait qu'aménager leur statut de quasi-esclave et entériner la place subalterne qui leur est dévolue dans la société. Pour supporter telle ineptie, on leur a donné un pouvoir : celui de se venger. Le mouvement #MeToo a ainsi criminalisé la sexualité comme le faisait avant la religion. Les femmes sont assignées au rôle de victimes ; les hommes à celui d'agresseurs. Partant de ce principe, aucune égalité entre hommes et femmes n'est envisageable. Les femmes ont encore beaucoup à faire pour devenir des êtres pleinement libres, pour en finir avec l'asymétrie. Se venger de leurs maîtres comme #MeToo les y invite ou réduire le désir au statut de déviance ne les y aidera pas. La lutte pour reprendre le véritable pouvoir doit commencer de toute urgence. Directrice de recherche au CNRS, féministe sans concessions, connue pour ses prises de positions à contre-courant, Marcela Iacub livre avec Penis horribilis une critique ravageuse du féminisme radical d'aujourd'hui et trace le chemin de ce que devrait être une véritable émancipation des femmes.

09/2023

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Histoire des idées politiques

Comment la gauche radicale va sauver le monde... (des juifs)

Cet essai cherche à montrer que l'antisionisme antisémite de la gauche radicale ne vient pas de ses alliances "externes" avec les mouvements islamistes, ni de sa volonté de courtiser le vote des minorités racialisées, mais d'un projet politique propre. L'autrice décrit les origines soviétiques de cet antisémitisme, notamment la propagande communiste des années 1960 qui, pour la première fois, a qualifié Israël et les Juifs de nazis. Elle tente d'expliquer comment la gauche radicale, au début des années 2000, a abandonné le marxisme pour le troquer contre un anti-impérialisme et un "nouvel antiracisme" avec la figure du Juif en oppresseur principal.

10/2024

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Littérature française

Une journée dans la vie de Lionel Jospin

Lionel Jospin n'était plus pour moi une personne, mais le personnage d'une histoire dont j'étais le chroniqueur omniscient.

08/2006

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