Recherche

MSHA

Extraits

ActuaLitté

Linguistique

Catégories référentes des langues minoritaires en Europe

Les langues minoritaires ont fait et continuent de faire l'objet de préoccupations de plus en plus débattues depuis la première moitié du XIXe siècle. Cette réalité socio-culturelle et politique a été, globalement, celle d'un mouvement descendant de la pratique de ces langues et celle d'un développement croissant des prises de conscience et des revendications à leur sujet. Leur prise en compte en Europe, malgré des réticences, de l'indifférence ou des mesures contraires, a graduellement débouché sur divers types de structuration et de gestion des demandes dont celui de textes internationaux à caractère juridique comme la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Les procédures d'aménagement ou de normalisation linguistique qui ont résulté de ces divers engagements se sont accompagnées, au fur et à mesure de leur développement, de l'émergence et de la fixation progressive de notions qui désignent ces langues en même temps qu'elles informent sur la place et les représentations dont elles font l'objet dans le paysage sociolinguistique de tel ou tel pays. Trois de ces notions, "langue régionale" , "minorité linguistique" et "langue propre" sont étudiées dans cet ouvrage qui complète ainsi d'autres parutions autour notamment des deux premières d'entre elles, dans le cadre du projet de recherche "Typologie des langues minoritaires historiques en Europe" (2014-2019, Conseil régional Nouvelle Aquitaine, MSHA avec l'UMR 5478 Iker et l'UA CRDEI de l'Université de Bordeaux / droit). Le choix de ces trois notions procède de l'hypothèse selon laquelle elles seraient censées être les plus référentielles en Europe dans la terminologie juridique des droits linguistiques et en sociolinguistique des langues minoritaire.

09/2021

ActuaLitté

Géographie

Du risque en Afrique. Terrains et perspectives

Dans l'Afrique actuelle, le risque n'est plus seulement au coin de la case et du champ, dans les caprices du ciel, dans les épidémies renforcées par la pauvreté. Il s'est diversifié, comme le montrent de nombreux exemples puisés dans les symboles d'une certaine modernité. Les accidents de la route, selon la conférence FANAF (Dakar 2011), y causent le taux de mortalité le plus élevé du monde, 28 décès pour 100 000 habitants. Dans le domaine des pollutions chimiques, un document du PNUE daté de septembre 2012 estime que les coûts liés à des empoisonnements par des pesticides en Afrique subsaharienne excèdent désormais les aides au développement versées annuellement à cette région du monde pour la santé, notamment pour la prise en charge du sida. Les explosions de pipelines et de gazoducs (Nigeria), les empoisonnements par des boissons frelatées (Kenya) sont d'autres événements significatifs. En cela, l'étude des risques constitue un révélateur très pertinent des modes de fonctionnement et de dysfonctionnements des sociétés, en Afrique comme ailleurs. La question des acteurs, des moyens de la régulation et de la gouvernance politique y est souvent au premier plan. Les enjeux sociaux et économiques sont énormes, comme le montrent les contributions dans ce livre à propos des risques professionnels dans le monde du travail. Cet ouvrage, qui fait le bilan du programme quadriennal (2007-2010) "risques en Afrique" de la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine (MSHA), laisse une place importante au débat. De nombreux aspects restent en chantier et nécessiteront d'autres investigations : la cartographie des risques, les indicateurs, la mondialisation des risques, les systèmes multirisques, etc. Appuyée sur des terrains étudiés par des chercheurs africains et extérieurs, cette réflexion n'est qu'une étape qui permet de montrer qu'à partir du continent africain, on peut poser des questions concernant l'ensemble du monde.

10/2015