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Lode Thierry, Thierry Lodé, Dominique Le Jacques

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Ethologie

Le pacte des lions

Longtemps, la biologie a présumé que les animaux vivent ensemble pour mieux se reproduire et diffuser leurs gènes. Mais voilà que les lions, les chevaux et les irrisors moqueurs au plumage verdoyant invitent à inverser la perspective : la vie de groupe découle bien davantage d'une réticence à se disperser. Et chez des animaux sociaux comme les loups, les fourmis ou les mangoustes, il arrive que certains individus entravent la descendance de leurs congénères. Pas si simple, la vie sociale... Pourtant, dans le mutualisme incessant de la nature, les singes se réconcilient, les antilopes partagent leurs activités de surveillance et les loutres apprennent à coopérer. La vie sociale est une des formes que prennent les interactions écologiques, et le pacte des lions n'est qu'une réponse à une exigence de solidarité. Le bricolage incertain produit par ces interactions est une force pertinente pour penser l'autonomie et l'auto-organisation du vivant. Car la génétique n'est pas la clé de tout : la socioécologie, qui étudie les interactions sociales, est une autre porte d'entrée pour comprendre l'inépuisable complexité de la vie.

06/2024

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Histoire naturelle du plaisir amoureux

Encore aujourd'hui, la sexualité animale reste une énigme. Pourquoi est-elle assortie de pareilles incertitudes ? A-t-elle seulement pour objectif d'assurer efficacement la reproduction ? Et que vient faire le plaisir dans cette histoire qu'il complique assurément ? Et pourtant, 95 % des espèces animales ne pensent qu'à ça, et même la mouche jouit... Suivant le fil de l'évolution, Thierry Lodé nous raconte dans ce nouveau livre la félicité du poulpe, l'extase du moineau et la volupté du capucin. On y découvre que dauphins, perruches et écureuils sont adeptes de masturbations intempestives. On y apprend que le tapir et le canard détiennent le plus long des organes, mais que le vagin et le clitoris des femelles font de leur mieux pour rester sur le terrain de jeu des amants. Ici, les oiseaux perdent leur pénis, là, les gorilles s'adonnent aux étreintes lesbiennes... Et si le plaisir sexuel était bien davantage qu'un simple produit de l'évolution, s'il en était le propulseur, contribuant, dans les faits, à la mise en place d'interrelations originales et à la biodiversité animale ?

06/2021