Les toilettes sont-elles une source microbienne, en dehors de l'e-scholie, qui pousse sur les mains des écoliers mal lavées ? La FCPE clame sa satisfaction de voir enfin une étude qui fait suite aux constats qu'elle avait elle-même pu réaliser.
Véritable « question de santé publique », alors que le rapport indique que les élèves n'osent pas se rendre dans ces lieux, au risque de douleurs. L'ONS précise en effet que « près de la moitié des élèves avouent avoir eu mal au ventre parce qu'ils n'avaient pas pu aller aux toilettes ».
Odeur mauvaise pour 73 %, propreté douteuse (57 %) et pour 50 %, des toilettes « peu accueillantes », aux dires des élèves, au point que 14 % en ait peur, ça coule de source : il faut que ça change. Et les consultations médicales augmentent, pour des problèmes urinaires.
La FCPE présente alors une liste d'exigences adressée à l'Éducation nationale :
d’une politique d’éducation à l’hygiène impliquant enfants, parents, enseignants et personnels de service et de santé.
d’une surveillance effective dans les toilettes.
d’un cahier des charges déterminant les normes techniques des sanitaires prenant en compte la conception des locaux, leurs équipements, et les conditions d’entretien et d’hygiène.
de points d’eau hygiéniques et sécurisés.
Enfin, l'association de conclure sur les risques sanitaires et affectifs des enfants, qui se retiennent et développent des pathologies, telles « constipation aiguë ou chronique et infections urinaires ».
Le rapport est consultable dans son intégralité, sur le site de l'ONS. Parmi ses propositions, on retiendra la nécessité de « Développer un plan d’éducation à la santé en direction des personnels de santé et des enseignants sur les troubles mictionnels de l’enfant. » ou encore de « Mettre en place un groupe de travail piloté par le ministère de l'éducation nationale en partenariat avec les collectivités locales sur l'actualisation des références nationales et départementales en matière d'équipement sanitaire, d’entretien et d'hygiène dans les établissements d'enseignement du premier degré. »