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Les servitudes du bien-être au travail

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Les servitudes du bien-être au travail

Les injonctions à être heureux au travail, qui caractérisent le nouveau management, engendrent paradoxalement une fragilisation physique et psychique des travailleurs, qui ne parviennent pas à cet objectif illusoire. En effet, ne pas y arriver, ou ne pas réussir à tenir ce paraître émotionnel sur la durée, devient une non-compétence, un stigmate de faillibilité personnelle. Selon les rhétoriques managériales, la solution repose sur le seul individu auquel il s'agit de fournir des outils d'autodiagnostic, d'autothérapie "clés en main" à travers une litanie de bons-mots-bien-dits-bien-faisants qui modifie en profondeur nos rapports au travail avec une focale exclusive : celle de l'individualisation responsabilisante. Des spécialistes Issus de différentes disciplines des sciences humaines et sociales analysent les transformations du monde du travail et leurs effets sur la santé. Si le mal-être et la souffrance s'accroissent statistiquement dans la réalité des entreprises, mals aussi des services publics, c'est probablement parce que le bonheur prescrit n'est qu'une coquille vide masquant un délitement des conditions, une perte de sens de son travail, l'invisibilité progressive de ce qui constitue le coeur de son métier.

02/2021

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Être historien au milieu des tumultes sociopolitiques en Afrique des Grands Lacs postcoloniale

Historien et chercheur de son état, le Prof. Dr Stanislas Bucyalimwe Mararo s'est assigné la tâche de produire un travail de mémoire pour les générations présentes et futures du Nord-Kivu, sa province d'origine, en particulier, et de la République Démocratique du Congo (RDC), sa patrie, en général. La vérité de ses investigations, la franchise de sa plume et la pertinence de ses observations dérangent un certain nombre d'acteurs politiques et autres bien-pensants, principalement parmi ses propres concitoyens. La vérité, en effet, ne plaît pas à tout le monde et peut même exposer son auteur à la mort. Mais il se trouve toujours des personnes courageuses, des personnes audacieuses pour la dire, car elles savent que les générations présentes et futures en ont et en auront constamment besoin. Dans ce sens, Albert Memmi écrit justement que "le silence sur les crimes du passé n'est pas bénéfique pour les générations futures ", comme le signale Augustin Kimankata dans cet ouvrage. Le Prof. Dr Stanislas Bucyalimwe, de sobriquet Mbarimo Mbazi (c'est-à-dire : je connais mes ennemis au milieu desquels je me trouve) est l'une de ces personnes courageuses et audacieuses. Car il partage avec le philosophe latin Lucius Annaeus Sénèque (4 av. J. C. - 65 apr. J. C.) la conviction que "la plus indigne ou la plus sordide des servitudes est la servitude volontaire " et qu'il a choisi résolument de lutter "pour la vérité jusqu'à la mort " parce qu'il a la certitude que "le Seigneur Dieu combattra pour " lui (Ecclésiastique 4, 28).

11/2020

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Les maîtres de la Guadeloupe

Si les sociétés coloniales des Antilles françaises sont bien connues à travers l'histoire des esclaves, celle de leurs propriétaires restait à faire. Et pour cause : c'est la chronique honteuse de dominants engagés dans une épouvantable entreprise d'exploitation de femmes, d'hommes et d'enfants. Pourtant, l'histoire des esclaves est indissociable de celle des maîtres. C'est celle que raconte Frédéric Régent, à travers le cas de la Guadeloupe. Il suit en particulier le parcours de quatre familles sur huit générations et reconstitue leur installation sur l'île, à partir de 1635. C'est le temps de la culture du tabac, il faut mettre en valeur les terres : ces premiers colons font appel à des engagés, des Européens, qui sous un contrat de servitude subissent de terribles conditions de travail qui préfigurent celles que subiront les esclaves. Par la suite, certains de ces engagés deviennent eux-mêmes des maîtres. Puis avec le développement de la production de sucre, les esclaves sont de plus en plus nombreux à être importés d'Afrique. Ces maîtres ont recours à une extrême violence. Toutefois, du fait du faible nombre de femmes européennes, certains s'unissent avec leurs esclaves. Au gré de la fortune, quelques-uns de leurs descendants passent pour blancs, tandis que d'autres forment la catégorie des libres de couleur. La production de sucre fait la richesse de ces propriétaires. A travers leurs habitations, ils mettent en place des entreprises mobilisant d'énormes capitaux en s'intégrant à une économie connectée au monde. Les maîtres de la Guadeloupe constituent bien un des acteurs moteurs d'une des principales puissances de l'Europe moderne.

04/2019

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