Bonjour cher Hervé, bonjour chers habitués, J’ai pas mal lu cet été. Entre autres, deux bons romans policiers, meilleurs que les huit romans contemporains que j’ai rencontrés, et plus profonds. Un roman policier, c’est toujours sérieux, à cause des morts. La vraie bonne surprise, hasard de bouquiniste sur un marché de la Côte d’Azur, ce fut un roman de Jean d’Ormesson, à un euro. Je ne connaissais pas cet auteur, né en 1925, académicien depuis 1973, qui me semblait bien conventionnel sans que j’en aie encore lu une ligne. D’ailleurs, Voyez comme on danse commence ainsi : « Longtemps, je l’avais détesté : nous avions aimé la même femme. » Et, ligne 7, voici le portrait du héros : « Il était grand, très calme, toujours égal d’humeur, implacable et sûr de lui. Il ne croyait à rien, il se moquait de tout. Il avait un don assez rare : c’était d’enchanter la vie. » Bien entendu, « les femmes surtout l’adoraient. »