Mon cher Hervé, On a fêté l’an dernier le centenaire de la naissance d’Albert Camus (13 novembre 1913 - 4 janvier 1960). On a vu un peu partout sa gueule, sa clope, ses gros yeux. C’était surtout une opération commerciale. Mais le « sujet » en valait la peine : mon admiration pour Camus, homme et œuvre, n’a jamais faibli. J’ai relu La Peste ces derniers jours. Malgré ma mauvaise mémoire, j’en sais tous les personnages, je me rappelle les progrès de la maladie, je connais les quelques dialogues clé. J’ai relu ce livre sans surprise mais sans ennui, car La Peste, parue en 1947, est une œuvre qui dérange toujours.