Si toutes les eaux s'en allaient me resterait-il une larme au creux de la main
Ce soir je n'ai que frêle flamme à brandir sous la voûte des arbres
Mais si je courais à perdre souffle
De la source à la mer et de ports en îles
J'atteindrais peut-être
Au terme de la nuit traitresse
Le plus haut phare du monde
Pour y planter le feu d'un amour ultime
MOTS QUI JONGLENT
Mots qui jonglent
Cartes à l’envers
Mots de pluie
L’été ne viendra pas
Mots mouillés ont lourdement pesé
Sur l’ampleur des ramures
Tous les arbres ensemble ont ployé
Dans une brisure
Mon cœur est rose
Mon cœur est mauve
Mon cœur ne s’en remettra pas
Courageusement bras tendu
Au piège de la solitude
J’écarte cette paupière interne
Membrane utérine
Faite à me garder
Germe à naître
« Est-ce toi ce soir qui nous passera aux rives du réel ? »
4 juin 1984
ROSELYNE FRITEL
Roselyne Fritel se nourrit de poésie depuis toujours. Depuis bientôt 30 ans, elle écrit, participe ou/et anime des ateliers d'écriture et de lecture poétique.
De l'auteur :
Paroles-Phares, © Clapàs,
Un jour en vie…, © Helices Poésie, coll. Poètes ensemble !
Publications dans les revues Le Chaînon poétique, Esprits poétiques et Le Capital des mots (revue en ligne
Poésie sur Marne (Anthologie), © Hélices, 2007
Héliopolis, chansons solaires, CD Hélices, 2008
www.helices.fr