Recherche

Les guerres commerciales sont des guerres de classes

Extraits

ActuaLitté

Non classé

Les guerres commerciales sont des guerres de classes

On considère le plus souvent les guerres commerciales comme le résultat d'un leadership atavique ou d'intérêts économiques opposés d'Etats-nations concurrents. Or elles sont plutôt les symptômes malins et inattendus de choix politiques nationaux qui ont avantagé les élites au détriment des autres et creusé les inégalités. En dressant le panorama des principaux changements survenus dans l'économie mondiale au cours des dernières décennies, les auteurs démontrent que les guerres commerciales actuelles sont le fruit des décisions prises par les politiciens et les chefs d'entreprise en Chine, en Europe et aux Etats-Unis au cours des trente dernières années. Véritable défi lancé à la pensée dominante, une lecture essentielle et iconoclaste pour comprendre la politique internationale, les inégalités et l'avenir du système monétaire mondial.

01/2022

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Ecrans français de l'entre-deux-guerres

Cet ouvrage représente une façon inhabituelle d'envisager l'histoire du cinéma. Comme certains historiens évoquent la chrétienté à travers les cathédrales, l'auteur a mis au premier plan les salles de cinéma, considérées comme un poste d'observation, comme un carrefour où les films rencontrent leur public. Plusieurs avenues mènent à ce carrefour, qui constituent autant de chemins à emprunter pour comprendre l'histoire du cinéma dans sa double identité d'art et d'industrie. L'architecture des cinémas, modeste ou prétentieuse, leur économie, leur situation dans la ville, leurs promoteurs et leurs architectes, leur programmation et leurs publics sont autant d'éléments signifiants. Comme sont également signifiants les changements dans les modes d'exploitation des films avec, notamment, la généralisation du système de l'exclusivité qui amène non seulement une forte hiérarchisation des salles mais témoigne aussi du changement d'attitude par rapport au film qui cesse d'être une marchandise industrielle standard. Ce changement d'attitude s'exprime aussi par le développement des ciné-clubs et des salles "d'avant-garde" dont l'influence est beaucoup plus importante que leur place marginale dans l'économie du cinéma ne le laisserait croire. Les années 1920 sont, en effet, celles de la naissance de la cinéphilie et de la reconnaissance du cinéma en tant qu'art. L'irruption en France du cinéma sonore dans une profession peu préparée, amena un véritable séisme. Léon Gaumont et Charles Pathé disparaissaient de la scène et laissaient la place à des concentrations industrielles et commerciales d'ampleur inconnue auparavant. Après le quasi-échec des mesures de contingentement, industriels et financiers misaient sur la barrière de la langue pour protéger le cinéma français de l'ogre américain et lui permettre une véritable renaissance, malgré les craintes suscitées par le film parlant chez certains intellectuels et artistes. L'exploitation dut faire de gros efforts pour rénover un parc de salles vieilli et surtout inadapté au cinéma sonore. Il fallut reconsidérer l'architecture intérieure des salles, rénover les anciennes et en construire de nouvelles. A Paris, le nombre de cinémas augmenta de près de 81% entre 1929 et la guerre. Des architectes de talent, dont certains influencés par les courants modernistes, profitèrent de ce nouvel élan en se spécialisant dans ce type de construction. Sur fond de crise du capitalisme et de vifs antagonismes politiques, le cinéma devenait le loisir numéro 1 des Français et son pouvoir médiatique, surtout depuis qu'il avait appris à parler, renforça l'intérêt que lui portaient les grandes familles de pensée. Qu'il s'agisse de films de la gauche, de l'Eglise, des Ligues d'extrême droite ou des films de propagande coloniale, le cinéma des années 1930 participa aux débats citoyens. Outre les meetings et les salles improvisées, les cinémas en furent les principaux témoins. Malgré le développement du doublage qui rouvrit largement le marché français aux films étrangers, malgré les fort nombreuses faillites du milieu des années 1930, le cinéma français ne retomba pas dans sa léthargie. Il trouva sa voie dans une certaine forme de réalisme poétique et fut souvent porté davantage vers le destin pittoresque d'êtres marginaux et solitaires que vers la classe ouvrière elle-même.

05/2017

ActuaLitté

Balkans

Salonique, 1870-1920

Capitale de la Macédoine ottomane, Salonique a connu au XIXe siècle une incroyable métamorphose. Coeur "industriel" de l'Empire, foyer de la modernité turque, jusqu'à la reconquête par les Grecs en 1912, la cité est une ville pluriethnique et multiconfessionnelle, un carrefour culturel et un havre aussi où se sont réfugiés, depuis des siècles, les sépharades bannis d'Espagne et les ashkénazes chassés d'Europe. Une véritable Jérusalem des Balkans. En sélectionnant des images dans la plus riche collection privée de photographies dédiées à l'Empire ottoman, celle de Pierre de Gigord, Catherine Pinguet dresse un portrait de la ville de la seconde moitié du XIXe siècle à la fin de la Première Guerre mondiale. Elle restitue le quotidien des habitants et les mutations de la ville, de leur cadre de vie : animation des rues, activités commerciales et corporations de métiers, nouveaux édifices, quartiers résidentiels, périphérie déshéritée où sont apparues les premières industries. Viennent s'ajouter les clichés d'événements majeurs, tels que la "révolution" jeune-turque de juillet 1908 dont Salonique a été le berceau, puis l'incendie d'août 1917, qui a détruit à jamais les quartiers historiques de la communauté juive. Ces flammes préfigurent la fin d'une époque, celle des grandes cités cosmopolites de la Méditerranée orientale qui disparaitront les unes après les autres, dans des circonstances souvent dramatiques.

08/2023

ActuaLitté

Non classé

L'Allemagne hier et aujourd hui

7e éditionCet ouvrage donne les repères historiques qui ont marqué le devenir de l'Allemagne de Charlemagne à la chute du Mur de Berlin.Il fournit les éléments permettant de comprendre comment l'unification s'est réalisée et quelles en sont les répercussions politiques, économiques, sociales et humaines pour l'Allemagne et l'EuropeIl propose une approche synthétique, mais néanmoins précise, de l'Allemagne d'aujourd'hui et de demain à travers sa géographie politique, ses institutions, son économie, son système éducatif et social.Sommaire :I. L'Allemagne travers l'histoire1. De Charlemagne la Réforme2. De la guerre de Trente Ans aux guerres révolutionnaires3. Du Congrès de Vienne à l'unité allemande4. L'Empire allemand (1871-1918)5. De Weimar Potsdam (1918-1945)6. L'Allemagne divisée (1945-1989)II. Un État, deux peuples1. L'unification (1989-1990)2. Les Allemands en quête d'une identité3. La « République de Berlin »III. L'Allemagne unifiée1. La Loi fondamentale2. L'organisation des pouvoirs3. La vie politique4. La sécurité intérieure et extérieure5. Les relations internationales6. Budget et fiscalité7. Le monde du travail8. L'économie9. L'enseignement, la formation et la recherchePoints forts :- synthèse claire et actuelle, étayée par des cartes et des graphiques,- à jour des dernières évolutions : les actions du gouvernement d'Angela Merkel, les dernières réformes économiques…- glossaire français-allemand, Index exhaustifPublic :- Étudiants de 1er cycle, spécialistes (LCE, LEA) ou non (histoire, économie…)- Étudiants des classes préparatoires commerciales, et littéraires- Toute personne souhaitant approfondir ses connaissances sur l'AllemagneAuteur : Jean-Claude Capèle est professeur en classes préparatoires au Lycée Janson-de-Sailly à Paris.

08/2010

ActuaLitté

Non classé

La vie à crédit

Dans le Paris de la Belle Epoque, de plus en plus d'ouvriers, d'employés et de petits fonctionnaires accèdent à la consommation. Les garde-robes se diversifient, les intérieurs populaires se peuplent de meubles, notamment de la très convoitée armoire à glace, et la décoration envahit le logement. Les plus aisés des ouvriers et des employés arrivent même à acheter une bicyclette ou une machine à coudre. Cette mutation de la culture matérielle est rendue possible par l'augmentation des revenus des classes populaires et par la mise en place de médiations nouvelles : le crédit d'abord - qui donne accès financièrement à la consommation -, la publicité ensuite - qui donne envie d'acheter des biens nouveaux. Georges Dufayel, bien qu'oublié aujourd'hui, en est l'exemple type : il bâtit un empire commercial à la fin du XIXe siècle, véritable pionnier dans ces deux secteurs, développant à la fois la vente à l'abonnement et l'affichage sur les murs de Paris. Ses magasins grandioses, installés boulevard Barbès et baptisés "Palais de la nouveauté" , deviennent les temples de la consommation populaire parisienne. Ces objets, les manières de se les procurer et de s'en servir témoignent d'une culture populaire spécifique, encore marquée par la vulnérabilité économique et le recours à la débrouille - ou à la "ruse" dirait Michel de Certeau. Ces pratiques vont de la fréquentation du Mont-de-Piété à l'achat d'objets d'occasion chez les brocanteurs, en allant jusqu'au vol parfois. Le risque de la saisie des biens et de l'expulsion du logement est bien réel : les objets dans les classes populaires sont souvent des "consommations transitoires" , pris entre le crédit à l'achat et le prêt sur gage, dont la possession est fragile. La modernité commerciale coexiste donc à la Belle Epoque avec des pratiques de circulations, d'usages et d'acquisitions alternatives, celles des objets d'occasion, usés, réparés, récupérés ou marchandés. Ces deux rapports à la culture matérielle et marchande subsistent côte à côte, et les membres des classes populaires peuvent passer rapidement de l'un à l'autre en cas de difficultés, comme le prouve la résurgence d'un rapport plus traditionnel aux choses dans la période de grande difficulté qu'est la Première Guerre mondiale. Touchant à l'histoire de la vie privée, des échanges économiques ordinaires et de la culture matérielle, cet ouvrage met en lumière à la fois les dominations multiples qui pèsent sur les classes populaires et les petits arrangements, les micro-résistances, qui traversent le peuple des choses et les choses du peuple.

09/2021

Tous les articles

ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté