La seule chose dont chacun d’entre nous peut être sûr, c’est que le pire l’attend.
Dans nos vies, le progrès n’existe pas, seule règne l’involution. C’est notre fatalité et notre solidarité. Elle devrait nous rendre fraternels entre nous, et avec le monde. Homo, animaux, végétaux, tous égaux !
Nous ne sommes pas heureux. Allez, avouons-le une fois pour toutes ! Cela nous fera du bien ! Nous nous aimerons enfin !
Hélas ! Non seulement nous ne sommes pas heureux, mais nous voulons le devenir.
L’humain est le seul sur la terre à s’être infligé ce pensum, cette équation impossible, cette quadrature du cercle. Cette mission, ce sacrifice, ce calvaire !
Ce qui fait de lui le plus malheureux des êtres de la terre.
Les hommes s’épuisent, se harassent, s’assassinent à être heureux ; c’est ce caractère tyrannique et contre nature de la joie qui rend chaque fête que les hommes font si sinistre. Un Diabolus ex machina agite les fils d’une multitude de pantins qui jouent pathétiquement à la joie.
Le tragique ordonne le comique. « Rien n’est plus drôle que le malheur », assène la sentence beckettienne.
Le rire a aussi ses larmes. La nature fait et sait bien les choses…
Nos vies sont bourrées avec de la mauvaise farce, alors, pour mieux la digérer,
rions-en !