, la grande fête nationale du livre jeunesse, 2e édition, vient de démarrer cette année à Pantin pour deux semaines. L'ouverture s'est faite par une lecture d'un livre écrit spécialement pour l'événement par l'auteur / chanteur Vincent Malone : Hans, le vaillant petit cendrillon rouge botté aux boucles d'or et au bois dormant de Monsieur Seguin. Un total hommage aux grands contes mêlé à ce grand n'importe que l'on adore chez l'artiste.
(ActuaLitté / CC BY-SA 2.0)
La lecture était faite lui-même et par plusieurs enfants des centres de loisirs de Montreuil, Pantin, Saint-Denis et Bagnolet.
Tout le monde s'y est retrouvé et cela amuse aussi bien les enfants que les adultes.
S'en est suivi un petit discours de Vincent Monadé (Président du Centre national du livre) et Sylvie Vassalo (Directrice du salon du livre et de la presse jeunesse de Seine Saint-Denis), très rapide qui remerciaient tous les enfants d'être venu si nombreux et pour féliciter les jeunes qui avait participer au spectacle avec le chanteur / conteur / auteur.
(ActuaLitté / CC BY-SA 2.0)
Sur la nouvelle Place de la Pointe à Pantin, le lieu est pour le moment prometteur, mais un peu impersonnel, la décoration et les bords du Quai du l'Ourq font tout leur possible pour le rendre chaleureux. Et justement la chaleur et le manque d'ombre naturelle sont peut-être problématiques malgré les tentes et autres jeux.
Sur une bonne partie de la place, différents ateliers (dessin et écriture avec nos amis du Labo des Histoires), jeux, dessins, pour tous les âges, mais principalement pour les plus jeunes. Il n'y a pas foule de choses de choses pour les ados et l'on peut le regretter même si l'on sait que c'est un public extrêmement difficile.
(ActuaLitté / CC BY-SA 2.0)
Après une petite balade entre les panneaux toujours aussi drôles des « Coulisses du livre jeunesse » de Gilles Bachelet, nous sommes allés faire une petite croisière sur le canal de l'Ourcq dans l'univers d'Alice au pays des merveilles. Une petite pièce, jouée par la Compagnie Méliadès, s'y déroulait : « Le Canal Merveilleux ».
Une sorte de simili-improvisation en forme de théâtre de rue à la fois dans la navette fluviale, mais sur les bords du canal. C'est parfois un peu brouillon, mais c'est plutôt bien fait dans l'ensemble et les enfants réagissent : « Capitaine, Capitaine ! Le temps !! »
En début d'après-midi est arrivée la nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, Audrey Azoulay. Après un très rapide discours aux enfants présents, dont quelques-uns se demandaient, entre eux, qui elle était « Mais non, c'est pas elle, c'est le monsieur à la cravate, le ministre… », nous avons profité pour lui poser quelques questions sur la façon, qu'elle, en tant que nouvelle ministre avait mis sa patte sur cette fête :
« Je m'inscris dans la continuité de ce qui a été fait l'an dernier. Nous l'avons simplement développé parce que nous avions plus de temps et là, nous sommes passés à plus de 3000 événements dans toute la France… »
Bien entendu, nous avons voulu en savoir un peu plus sur les goûts d'Audrey Azoulay sur la littérature jeunesse et surtout sur son ressenti par rapport à cette littérature : « Je trouve que l'on a une littérature jeunesse en France extraordinaire. Des auteurs, des illustrateurs formidables, des très bons éditeurs jeunesse aussi. On a aussi un salon du livre jeunesse qui est remarquable, d'ailleurs c'est quelque chose que l'on pourrait plus promouvoir et exporter ce talent qu'à la France pour la littérature jeunesse. »
Ouf, la ministre aime la littérature jeunesse, mais qui, plus précisément : « J'ai des enfants donc ça me tient informé dans ce qui existe, dans ce qui se fait. Par exemple, là je voyais Mario Ramos pour les petits, c'est une façon merveilleuse d'entrer dans la littérature jeunesse » et dans les romans ? « Les romans jeunesse… il y a… Timothée de Fombelle (NDLR Parrain de l'an dernier), des séries comme ça qui sont très bien… U4, mais j'ai oublié l'auteur… qui marchent très bien et même auprès des miens. »
Audrey Azoulay regrette le temps où l'on offrait des livres à l'école comme pour le prix de camaraderie et parmi les livres qui l'on marqué quand elle était enfant, elle cite : « Les quatre filles du docteur March ».
Maintenant, il fallait bien que la question soit posée, sur le fait d'être passé de lire en Short à Partir en livre et si le nom allait changé encore l'année prochaine : « Tout dépendra du thème, le nom s'adapte, mais ce qui compte c'est qu'il y ait une opération clairement identifiée que les professionnels connaissent libraire comme bibliothécaire, centre loisirs et tout le réseau du champ social. Bien marquer ce rendez-vous, quelle que soit la thématique, la coloration donnée… »
Même si l'on essaye toujours de comprendre le thème de cette année au vu de l'affiche qui représente les personnages de Joan Sfar qui lisent en short, la ministre nous a convaincus...
À Pantin, ce « parc éphémère d'attraction littéraire » dure jusqu'à samedi soir, sinon dans toute la France, pas loin de chez vous il y a forcément quelque chose… Bonnes lectures !