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Le temps de la démondialisation

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Sciences politiques

Le temps de la démondialisation

Nous assistons à la fin de la mondialisation triomphante. La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine marquent le grand retour des frontières. Cette conjoncture invite à se pencher sur les dérives de la mondialisation. Celle-ci a souvent été mal comprise. Son trait dominant n'est pas l'allongement des distances, mais la déterritorialisation : multinationales et ultra-riches ont pu se soustraire aux réglementations et s'abstenir de toute contribution au bien commun. Face à cette mobilité incivique, il est urgent d'inventer une nouvelle forme de souveraineté, fondée sur un protectionnisme social et environnemental. Le temps de la démondialisation est arrivé. Guillaume Vuillemey est professeur de finance à HEC Paris, spécialiste de l'histoire économique et de la responsabilité des entreprises.

10/2022

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La démondialisation

Face à la crise du capitalisme, on voit le FMI, des gouvernements ou des économistes célèbres brûler ce qu’ils ont adoré – le marché – et réhabiliter l’État autrefois honni : nous vivons l’amorce d’une « démondialisation ». Ce mouvement réveille de vieilles peurs. Et si elle annonçait le retour au temps des guerres ? Ces craintes sont l’effet d’un mythe qui fut propagé par intérêt, celui du « doux commerce » venant se substituer aux conflits. C’est par la violence, en réalité, à coups de calculs et de mensonges, que les puissances dominantes ont ouvert les marchés et modifié à leur guise les termes de l’échange. Il faut donc établir le vrai bilan de cette mondialisation, pour penser rigoureusement une nouvelle organisation commerciale et financière qui ne conduise pas au chaos et à l’affrontement des nationalismes.

08/2012

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La démondialisation

Face à la crise globale du capitalisme, on voit désormais le FMI, des gouvernements ou des économistes célèbres brûler ce qu'ils ont adoré - le marché - et réhabiliter l'Etat qu'ils honnissaient. Nous vivons en fait l'amorce d'une "démondialisation". L'histoire, la politique et les nations reprennent leurs droits avec le retour des Etats, que l'on disait naguère impuissants, et le recul des marchés, que l'on prétendait omniscients. Ce mouvement réveille de vieilles peurs. Et si cette démondialisation annonçait le retour au temps des guerres ? Ces peurs ne sont que l'autre face d'un mensonge qui fut propagé par ignorance et par intérêt. Non, la mondialisation ne fut pas, ne fut jamais "heureuse". Le mythe du "doux commerce" venant se substituer aux conflits guerriers a été trop propagé pour ne pas laisser quelques traces... Mais, à la vérité, ce n'est qu'un mythe. Les puissances dominantes ont en permanence usé de leur force pour s'ouvrir des marchés et modifier comme il leur convenait les termes de l'échange. Dans ce fétichisme de la mondialisation, il y eut beaucoup de calculs et de mensonges. Il faut donc établir le vrai bilan de cette mondialisation - de ses apports et de ses méfaits - pour penser rigoureusement la phase suivante qui s'ouvre. Ce livre propose précisément les voies d'une démondialisation pensée et ordonnée par une nouvelle organisation du commerce et des relations financières internationales.

04/2011

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Démondialisation?

La crise sanitaire a achevé de dédiaboliser la démondialisation, soit l'idée d'un recul de l'interdépendance des économies, longtemps accaparée par la droite populiste. La nécessité de récupérer des formes de souveraineté politique sur la production et l'échange de biens met désormais tout le monde d'accord, ou presque. Si, derrière la rhétorique, la plupart des dirigeants envisagent des ajustements pragmatiques, soit le rapatriement des secteurs industriels jugés stratégiques, une défiance plus forte vis-à-vis du libre-échange s'est installée dans l'opinion occidentale. Elle est alimentée par les délocalisations, la paupérisation des classes populaires et la conversion au "local" d'une classe moyenne "ouverte sur le monde", mais tourmentée par la crise environnementale. Le rôle de champions du libre-échange a-t-il dès lors été récupéré par les pays émergents, que d'aucuns présentent comme les gagnants de la mondialisation ? En partie seulement, comme le montre la décision de l'Inde de tourner le dos à l'immense zone de libre-échange asiatique. Plus largement, l'intégration aux chaînes de valeur internationales coexiste avec la volonté de se recentrer sur les marchés intérieurs et de protéger des importations certains secteurs productifs. Dans le même temps, la prétention des Etats au monopole du contrôle sur les territoires, au nom du développement national, est contestée par des acteurs paysans et indigènes, qui défendent une conception plus populaire et locale de la souveraineté.

06/2021

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Economie internationale

Le grand retour de la planification ?

Résumé La planification dite indicative revient sur le devant de la scène. C'est le résultat de l'épidémie de la Covid-19, mais elle s'impose aussi avec la nécessité d'une transition énergétique qui va modifier en profondeur nos économies. On constate qu'il n'est plus temps de s'en remettre au marché pour affronter les diverses incertitudes, qu'elles soient pandémiques ou climatiques. Ce livre en retrace donc l'origine, dans le fracas et les souffrances de la 1ère Guerre Mondiale. Il en suit le développement en France, mais aussi en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Il en retrace l'épanouissement dans des pays aussi différent que l'Inde, le Japon, ou la France de l'après-guerre. La planification fut un outil de développement mais aussi de souveraineté. Ce livre en rappelle donc les incontestables succès, mais aussi les crises qui conduisirent, dans les années 1990, à son abandon. Il s'interroge sur ce qui, de nos jours, la rend à nouveau nécessaire et possible, tout comme sur sa délicate articulation avec l'Union européenne. Jacques Sapir Jacques Sapir, né en 1954, économiste, directeur d'études à l'EHESS et directeur du Centre d'Etudes des Modes d'Industrialisation, est un spécialiste de l'économie russe et du développement économique à l'échelle internationale. Il a enseigné tant en France qu'à l'étranger et publié de nombreux ouvrages sur l'Urss et la Russie, mais aussi sur la transformation de l'économie, sur le phénomène de la démondialisation et sur les questions monétaires européennes. Il est, depuis 2016, membre à titre étranger de l'Académie des Sciences de Russie. Il intervient régulièrement dans les médias.

03/2022

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Friedrich List et l'économie politique des nations

Friedrich List fut un économiste allemand de la première moitié du XIXe siècle. Dans ce livre Yves Perez étudie sa pensée et son influence jusqu'à nos jours. Il s'attache à montrer pourquoi sa pensée continue de nous parler à l'heure actuelle. Durant sa vie, List s'opposa aux thèses dominantes de l'école classique anglaise fondée par Adam Smith et David Ricardo. Ces auteurs prônaient le cosmopolitisme et le libre-échange universel afin d'assurer le progrès et la prospérité des peuples. Il défendait au contraire, ridée selon laquelle chaque pays devait se forger sa propre voie vers le développement, en échappant à l'attraction de l'économie dominante, alors celle de la Grande-Bretagne, et en ayant recours à l'intervention de l'Etat et au protectionnisme. Après sa mort, la pensée de List exerça une forte influence sur les pays émergents qui, à la fin du XIXe siècle s'étaient lancés à la poursuite de la Grande-Bretagne : L'Allemagne, la Russie, les Etats-Unis et le Japon. Son influence se fit sentir aussi en France après la guerre de 1870 contre la Prusse. Après 1945, l'attrait pour sa pensée se manifesta, à nouveau, mais dans les pays en voie de développement, à l'ère des indépendances et des décolonisations. Les théoriciens de la dépendance, souvent d'obédience marxiste, redécouvrirent List et critiquèrent l'hégémonie exercée par les pays occidentaux, et en particulier les Etats-Unis, sur les pays du Sud. Ce fut le cas en Amérique Latine et en Afrique mais aussi en Asie où List exerça une influence durable par l'intermédiaire de l'un de ses disciples, l'économiste japonais Kaname Akamatsu. Celui-ci allait définir les stratégies industrielles dites du développement en vols d'oies sauvages qui permirent à son pays et à ceux du Sud Est asiatique de réussir leur décollage économique. Après 1979, sa pensée séduisit les dirigeants communistes chinois qui l'appliquèrent avec zèle, faisant de leur pays en moins de quarante ans, la deuxième puissance économique mondiale. Aujourd'hui, à l'ère de la démondialisation et du retour des nations, la pensée de List n'a jamais aussi été actuelle. Elle nous parle et nous incite à définir une économie politique des nations adaptée à notre temps.

06/2022

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