Que vaut le temps de l’écrivain ? À quelle aune l’évaluer quand une page, une seule, peut se chiffrer en heures, en jours, quand le livre se tisse en creux, travail subreptice qui s’opère à bas bruit, de jour comme de nuit, sans castagnettes ni effets de manche. Quand il faut s’y reprendre à dix fois, à cent fois, couper, élimer, émonder, encore et encore, ou au contraire augmenter, étoffer, sans gonfler.