Georges (1), je le connaissais peu. De temps en temps, nous nous croisions dans l’ascenseur. Bonjour, bonsoir, il fait chaud, il fait froid aujourd’hui. Il avait trente ans, un visage basané, de grands yeux clairs. Mince. Il me souriait chaque fois. Je savais qu’il vivait encore avec ses parents au 26e étage de la tour où je me suis installé. Au Liban, on reste longtemps dans sa famille, dans l’attente de se marier ou faute de moyens financiers. Il travaillait depuis quatre ans dans la communication, d’après ce que j’ai pu apprendre.
Ce jour-là justement, le 4 août, il devait être heureux : il allait visiter un appartement à Gemmayze où il avait l’intention de s’installer.