Mohammed Khair Eddine (né en 1941 à Tafraout, mort le 18 novembre 1995 à Rabat), foudroyé par la camarde en pleine force de l’âge, traverse la littérature comme une étoile filante, emportant, dans son autoconsommation flamboyante, ses révoltes épidermiques, ses transgressions pathologiques, ses arborescences stylistiques. L’éternel adolescent atrabilaire taille très tôt, à coups de néologismes ravageurs, sa statue d’enfant terrible, cuirassé dans la carapace d’arthropode, cerné d’indomptables antipodes, halluciné de tragiques apodes.