« Écrire après Auschwitz est barbare », déclare péremptoirement Adorno. La phrase paraît paradoxale, tant les témoignages consacrés à cette tragédie abondent. Dédicacé, entre autres, à Primo Lévi, ce livre de Laurent Geoffroy, fils de déporté, s’apparente avant tout à un récit familial. Médecin comme son père, l’auteur revient sur l’histoire même des siens, et livre ses réflexions de Juif laïc, volontiers anticonformiste, en un volume sincère, surprenant. Par Étienne Ruhaud.