Le décrochage industriel

Alors que la rentrée scolaire est imminente, parents, enseignants et même élèves n’ont qu’un objectif : réussir cette année. Malheureusement, les difficultés scolaires, aussi bien prises en charge soient-elles, peuvent entraîner le décrochage scolaire. Chaque année en France, ce sont 150 000 jeunes qui quittent le système scolaire sans formation.

Décrochage : le désastre éducatif

L’Education nationale multiplie ces dernières années les initiatives pour mieux lutter contre le décrochage scolaire. Il faut dire que dans les promesses électorales de François Hollande, on retrouvait la volonté de diviser par deux le nombre de jeunes sortant du système scolaire sans qualification d’ici à 2017.

Vincent Peillon a annoncé le retour en formation qualifiante de 8600 jeunes depuis décembre 2012 grâce au travail des réseaux "Formation Qualification Emploi" (FoQualE), qui ont pour objectif de proposer un retour en formation aux jeunes décrocheurs n'étant plus soumis à l'obligation scolaire, rapporte un communiqué du ministère de l'Education nationale. 

Agir dès la maternelle pour amoindrir le décrochage scolaire

L'Onisep, sous tutelle du ministère de l'Education, propose un nouveau service destiné à venir en aide aux jeunes en situation de décrochage scolaire. « Ma seconde chance » est constitué d'un site Internet d'orientation et de géolocalisation des solutions de formation, comprenant une plate-forme de tchat anonyme, et décliné en application mobile.

Une journée d'échanges contre le décrochage scolaire

Traiter le décrochage scolaire grâce à un logiciel

Lancé à la rentrée 2014, le plan national contre le décrochage scolaire vise à promouvoir et à renforcer la collaboration entre les professionnels de l'éducation pour améliorer la prévention du phénomène. Il porte notamment l'intention de réunir tous les acteurs de la communauté éducative dans des groupes de prévention du décrochage scolaire (GPDS).

Le décrochage scolaire, problème fondamental rencontré par le système français, s'explique par de multiples facteurs, selon les résultats d'une étude menée par le Centre de Recherche en Education de Nantes (CREN) auprès de 1200 jeunes décrocheurs, rapporte le Café pédagogique.

Le Canada en général et le Québec en particulier sont souvent cités comme un exemple en matière de lutte efficace contre le décrochage scolaire. Il faut dire que dans ce pays qui connaissait historiquement un taux de décrochage particulièrement élevé, des efforts très importants ont été consentis pour améliorer la situation.

Le Québec part en lutte contre le décrochage scolaire

Vendredi dernier, le conseil régional d’Ile-de-France a érigé la lutte contre le décrochage scolaire en « grande cause nationale », rapporte l’AFP.  La délibération, portée par le groupe PS, a été adoptée par l’ensemble de la majorité votant pour, alors que l’opposition s’est abstenue.

Le décrochage scolaire est un fléau auquel chaque gouvernement a tenté de trouver des réponses. Mais, malgré les solutions mises en place, c’est un phénomène qui continue de toucher 150 000 jeunes par an (voir notre article).

La stratégie Europe 2020 en matière d'éducation vise à ramener le taux de décrochage scolaire en-dessous des 10 %, et la proportion des diplômés de l'enseignement supérieur à plus de 40 % des citoyens de 30 à 34 ans. Bonne nouvelle, des progrès ont été enregistrés dans l'UE.

Québec : différentes initiatives pour lutter contre le décrochage scolaire

Si l’on parle souvent du décrochage scolaire comme d’un problème de société, on n’a pas toujours à l’esprit les multiples facettes des conséquences de ce fléau pour les individus qui en sont victimes. Une étude québécoise conduite par les PRECA (Partenaires pour la réussite éducative en Chaudière-Appalaches) fait le point sur la situation. Le Canada est d’ailleurs depuis quelques années en pointe concernant la lutte contre le décrochage scolaire après avoir connu une période où ce phénomène atteignait des niveaux dangereusement élevés.

Si l'on sait bien que l'école n'arrive plus à jouer son rôle d'ascenseur social, on n'a pas encore trouvé de solutions miraculeuses pour inverser le processus. Mais on cherche toujours. Et Vincent Peillon, qui chapeaute la grande concertation sur l'école, espère bien mettre au point une révision du système pour diviser par deux le décrochage scolaire, rapporte l'AFP.

Ce mercredi 8 janvier s'est tenu un séminaire concernant la lutte contre le décrochage scolaire. C'était l'occasion, pour Vincent Peillon, de faire un premier bilan depuis son arrivée au ministère de l'Education nationale. Selon le ministre, sur les 140 000 décrocheurs annuels, 20 000 auraient réintégré une formation en 2013.

Comme il s'y était engagé, le ministre de l'Education nationale a dévoilé un premier plan d'actions afin d'endiguer le phénomène du décrochage scolaire qui touche chaque année 140 000 jeunes. L'objectif affiché par le ministère est de diviser par deux en cinq ans le nombre d'élèves qui quittent le système scolaire sans aucune formation.

Martin Hirsch s'attaque au décrochage scolaire

La Fondation de France, engagée dans l'aide aux personnes vulnérables, a construit, depuis 2010 un partenariat avec l'Education nationale pour entrer en lutte face au décrochage scolaire. Les solutions mises en œuvre par cette institution indépendante et privée ont permis de sortir 11 000 collégiens décrocheurs de l'ornière.

Comme l'annonce le gouvernement dans un communiqué en date du 4 avril, le ministre de l'Éducation, alors en déplacement dans l'académie de Lille dans le cadre d'une visite sur le thème du décrochage scolaire, a annoncé le retour en formation de 8600 jeunes.

La ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem annonce prendre des mesures visant à lutter contre le décrochage scolaire. Dans cette optique et dès la rentrée prochaine, les élèves en classe de CE2 vont chaque année être soumis à des tests de français. Les aptitudes d'environ 850.000 jeunes seront bientôt évaluées, en lecture comme en écriture, afin que les enseignants puissent « adapter dans chaque classe l'apprentissage ».

Le décrochage scolaire constitue un véritable fléau auquel chaque gouvernement a tenté de s’attaquer. Cependant, en France, on continue de comptabiliser chaque année près de 150 000 jeunes de plus de 16 ans qui quittent le système sans diplômes.

Très sensibilisé aux lourdes conséquences du décrochage scolaire, le Québec a mis en place des instruments très pointus de lutte contre le décrochage scolaire (voir notre actualitté), tentant de fédérer tous les acteurs pour contribuer à la réussite du plus grande nombre. C'est bien de ces méthodes que la ministre déléguée à la Réussite éducative, George Paul-Langevin voudrait s'inspirer, rapporte l'AFP.

Ce jeudi 24 avril ont été dévoilés les résultats d'une enquête de l'Insee, axée sur la question du décrochage scolaire. En la matière de sorties précoces de l'école, les statistiques nationales seraient légè­re­ment au-dessous de la moyenne européenne.Âgés entre 18 et 24 ans, les Français seraient 11,6 % à avoir quitté le système scolaire sans diplôme en 2012, tandis que les Européens seraient globalement 12,7 % en ce cas.

Le logiciel qui recense les élèves sortant du système scolaire sans diplôme - une idée qui avait été dévoilée en avril 2010 - vient d'apporter ses premiers résultats.

Profitant de l’ouverture de la grande messe du 9e art à Angoulême, le groupe Bande dessinée du Syndicat national de l’édition dévoile les conclusions de l’étude qualitative réalisée conjointement avec le cabinet Junior City. Elle se penche sur les pratiques et trajectoires des lecteurs de BD, met en avant les mécanismes d’entrée dans la lecture, les dynamiques de décrochage et les modalités d’influences qui agissent sur les plus jeunes, et sur les femmes en particulier. 

La ministre de l’Education nationale n’arrête pas. Elle semble être sur tous les fronts à la fois. Un jour, c’est la Seine-Saint-Denis, un autre, c’est le collège sans notes. Juste quelques minutes pour se poser autour d’un « café des parents ». De cette agitation, il peine à ressortir de grandes annonces.