La France aime les sociétés savantes, les institutions, les académies, surtout lorsqu’elles s’attachent à la chose littéraire. On se plaît à commenter leur actualité, à moquer ses membres, à ironiser sur le décorum dont elles se parent. On leur consacre des livres. On en écrit l’histoire. Aussi ne manque-t-on pas de littérature sur les Académies Française et Goncourt, probablement les plus prestigieuses, les plus durablement ancrées dans notre imaginaire collectif, les plus médiatiquement présentes. On connaît moins, sans doute, pour ne pas dire qu’on l’ignorait totalement, l’Académie Mallarmé.