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Laurine Rousselet

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Rue Ion Brezoianu

"Poème-fleuve", Rue Ion Brezoianu s'écoule, s'enroule entre terre atlantique et Roumanie, entre "nous sommes souviens-toi" et "mort, laisse encore couler les images". Très tôt, Laurine Rousselet "entre en poésie". Dès la parution de son premier recueil en 2003, Marcel Moreau écrit : "De poème en poème, Laurine affine son art de grimper aux extrémités du non-dit. On se demande à quel vertige elle s'initie, mais le certain, c'est que quand elle redescend, elle est une Voix, déjà une grande voix". Depuis, cette voix a encore grandi. Si dans Rue Ion Brezoianu, comme dans chacun de ses textes, Laurine Rousselet sème ses fulgurances, si l'ailleurs reste son "point d'origine", si demeure enfin son ardente mélancolie, un apaisement se fait jour dans le fleuve de ses poèmes, tendant de plus en plus à la plénitude.

04/2021

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Emergence

En 2018, Laurine Rousselet rencontre Carolyn Carlson, "poétesse visuelle", écrit-elle. Au cours des deux années suivantes, en résidence d'écrivain à l'université d'Orléans, elle travaille à un spectacle vivant, "Emergence", ayant pour thématique "Le Corps en mouvement". "Emergence" devient aujourd'hui un livre (le cinquième de Laurine Rousselet publié aux éditions L'Inventaire). Dans ce texte où le son s'associe au silence pour articuler une parole en train de se faire, apparaissent, tour à tour et en continu, les quatre âges de la vie d'une femme – de l'enfance à la vieillesse. Cinq couleurs (vert, bleu, rouge, jaune, noir) y sont autant de repères sensibles. Dans "Emergence" l'urgence de l'écriture trouve son souffle et son rythme dans un dialogue qui fait jaillir le besoin viscéral de dire. Emerge alors une parole libre, capable d'unir tous les langages dans un lieu indéterminé qui appartient à tous et à personne : le lieu du souffle et du mouvement.

03/2022

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Correspondance avec Bernard Noël

La correspondance entre Laurine Rousselet (1974) et Bernard Noël (1930-2021) nous fait entendre deux voix poétiques qui, à deux générations de distance, au-delà du vécu et de la renommée, ancrent leurs échanges dans les tonalités de l'amitié, parfois aussi de la tendresse, sur leur perception d'Antonin Artaud. Avec ce dernier nous effectuons un nouveau saut générationnel, si bien que l'espace parcouru dans ces lettres émouvantes et instructives, qui sont en réalité des documents de travail, nous conduit à savourer avec gratitude l'impact que peut avoir la poésie sur les sentiments et les destinées au-delà de la distance temporelle et de la mort. Dans ce dialogue épistolaire entre deux poètes, se libère une interrogation sismique, libre, sur les nouvelles formes de pensée auxquelles nous conviait l'auteur du Pèse-nerfs et de Voyage au pays des Tarahumaras. En questionnant leurs rapports à l'écriture, Bernard Noël et Laurine Rousselet parviennent à faire revivre Antonin Artaud et se tiennent au plus près du jaillissement de son écrire-dessiner.

10/2021

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Poésie

Danser dans l’immensité

Dans son dernier ouvrage, Laurine Rousselet n'écrit pas sur la danse mais elle écrit-danse, réussissant à mettre en mots un art qui passe par le mouvement et non par les mots. Le texte se compose de neuf vues qui s'ouvrent sur un échange entre ELLE et LUI - la femme qui danse et l'homme qui danse, et se ferment sur des pages où l'on entend le son d'une seule voix, le chant des deux à l'unisson. Les timbres de leurs voix se mélangeant dans un sensuel pas de deux. Les deux corps, reliés l'un à l'autre, dialoguent par le mouvement de la parole qui réduit la distance physique qui les sépare et les retient dans une étreinte qui s'ouvre et se referme à la vitesse de la respiration. Danser l'immensité nous ouvre à l'espace immense d'un échange tissé de mots prononcés dans l'instant où l'énergie de deux corps proches est tantôt libérée, tantôt retenue - jusqu'au final qui est écrit-dansé ensemble.

04/2024

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L'été de la trente et unième

"La poésie ne bavarde pas", assure Laurine Rousselet, c'est le monde qui bavarde, la prose du monde, et son grand charroi de banalités qui ne nous disent rien. La poésie, non, vraiment, a autre chose à faire, surtout quand, prise dans la chaleur de l'été, elle ne peut faire autrement que d'incendier le langage. Du 1er juillet au 31 août, c'est le journal d'une poétesse qui s'écrit dans ces pages brûlantes, et un journal qui porte les mots à leur état d'incandescence. Jours de fièvre, jours de feu, jours de frénésie aussi, pour dire la douleur des adieux, la jouissance des corps, la figure des absents et la jubilation de l'existence. Rien de banal, rien de simplement dit, dans ce journal tenu sur des braises qui place au faîte de la vie "l'hallucination d'être au monde". Pascal Dethurens

06/2021

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