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Laurence de Cock, Cock laurence De

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Troisième République

Une journée fasciste

La scène se déroule le 24 avril 1933, dans la petite école de Saint-Paul dirigée par Célestin Freinet, quelques minutes après la fermeture des portes. Depuis des mois, l'instituteur subit une campagne de diffamation menée par le maire, soutenue par quelques habitants du village, qui veulent le chasser. Cette petite affaire locale a pris une envergure nationale grâce à de solides appuis via la presse d'extrême-droite. En cause, la pédagogie de Freinet, qui favorise une totale liberté dans l'expression écrite des enfants. Quelques mois plus tôt, un enfant avait donné le récit, qui fut imprimé sans aucune censure de l'instituteur, d'un rêve où le maire était attaqué par les élèves. Le prétexte était tout trouvé pour se débarrasser de cet encombrant militant communiste : ce rêve révélait bien la pédagogie subversive de Freinet. Mais celui-ci tient bon, contre-attaque systématiquement, conteste, fait appel, mobilise tous ses soutiens politiques, pédagogiques et syndicaux. Las de devoir attendre une décision administrative qui n'arrive pas, le maire et ses ouailles décident de déloger Freinet manu militari. Mais Freinet, informé, était prêt à les accueillir, armé. Ce moment peut être envisagé comme le point culminant de la situation ayant mené à la démission d'Elise et de Célestin Freinet, qui iront fonder une école privée à Vence. Au-delà de sa puissance lyrique, l'évènement témoigne à la fois de la passion d'un homme pour la pédagogie populaire (au point de la défendre arme au poing) mais aussi de la pression fasciste que connaît alors le pays.

11/2022

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Sciences politiques

Légataires sans héritage

Comment reconquérir l'espace, le temps, la mémoire, la politique ? Quelles valeurs doit-on réinventer ? Que peut-on faire ici et maintenant ? Lorsqu'elle écrit ce texte en 1978, Suzanne Citron aspire à une démythologisation du système politique et culturel, à la fin des dispositifs d'oppression et de la mise en ordre systématique du monde selon un modèle civilisationnel arrogant, bourgeois, nationaliste voire xénophobe qui empêche toute émancipation sociale. Son texte, qui prend la forme d'un recueil de pensées, n'a pas pris une ride. Appelant de ses voeux l'émergence d'un nouvel esprit politique et la refonte d'un système éducatif, elle esquisse une société qui ne s'appuierait ni sur le capital ni sur le pouvoir mais sur le quotidien vécu, la coopération, l'expérimentation, la pluralité des savoir-faire et des connaissances. Avec force et acuité, Suzanne Citron nous invite à repenser l'existence si nous ne voulons pas continuer à être des "légataires sans héritage", sans projet de société à transmettre.

01/2024

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Ouvrages généraux

Histoire de France populaire

Les Gaulois ne sont pas nos ancêtres, Charlemagne n'a pas inventé l'école, les Arabes n'ont pas été repoussés par Charles Martel à Poitiers et les poilus ne sont pas partis à la guerre "la fleur au fusil". Tous ces épisodes appartiennent pourtant au roman national, qui a bien besoin d'être dépoussiéré. Mais aussi complété : qui se souvient de la révolte des Rustauds ? de la guerre des Camisards ? de la grève des sardinières de Douarnenez ? du "Mé 67" guadeloupéen ? Dans ces pages se dessine une aventure historique faite de luttes, de résistances, de désenchantements, de soumissions, d'émancipations, de défaites et de victoires. Une épopée tantôt joyeuse, tantôt triste ou sanglante, et qui se déroule jusqu'à nos jours. Il s'agit de répondre à une question : quelle est la place du peuple dans l'histoire de France ? Dans la continuité du travail de Howard Zinn, de Gérard Noiriel et de bien d'autres, ce livre revisite les mythes nationaux à l'aune des avancées historiques les plus récentes. Il interroge les origines de la France, en retrace les grands et les petits épisodes pour placer au coeur de l'histoire les actrices et les acteurs oubliés par le roman national et colonial.

11/2024

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Christophe Colomb a-t-il vraiment découvert l'Amérique ?

Sara, Jules et Eole sont les Explorateurs de l'Histoire. Grâce aux pouvoirs des Passeurs de Temps, ils voyagent dans le passé à la recherche de répon aux mystères d'hier et d'aujourd'hui. Quand des manifestants déboulonnent des statues de Christophe Colomb, Sara et Jules sont surpris il a pourtant découvert l'Amérique... non ? Pour en avoir le coeur net et trouver les réponses à leurs questions, Eole, le Passeur, les téléporte en 1502, sur la caravelle de Christophe Colomb,

03/2022

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Ecole publique et émancipation sociale

Jamais le démantèlement de l'école publique n'a été aussi brutal et implacable que sous le mandat d'Emmanuel Macron. Peut-être la perte du sens de l'enseignement public n'a-t-elle pas permis d'y opposer les résistances nécessaires du côté des enseignants et des parents, des médias et de l'administration. Toujours est-il que les enfants des catégories populaires ont été les premiers sacrifiés. Même si la promesse de la démocratisation scolaire n'a jamais été complètement tenue, il ne faut pas en abandonner l'ambition, sans laquelle aucune société égalitaire n'est possible. Après avoir posé l'état des lieux (déplorable) laissé par la dernière mandature, ce livre revient sur les fondements des principes d'une éducation nationale, ceux des révolutionnaires de 1793 - principes généreux et audacieux, repris sous le Front populaire et après la Libération. Qu'en reste-t-il ? Sur quoi refonder une école qui retrouve son ambition de servir les masses ? Aux anciens défis se sont ajoutés des dangers tout aussi redoutables : puissance destructrice de l'idéologie néolibérale, obscurantismes religieux, enjeux de santé liés à la crise environnementale.

08/2021

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Pédagogie

De l'éducation en temps de révolution

On la décrit souvent comme la fidèle et sage compagne de Lénine. Pourtant, N. Kroupskaïa est aussi l'artisane de la plus importante réforme du système éducatif de l'URSS. Cette révolutionnaire de la première heure, fille de la petite noblesse de St Petersbourg et convertie au marxisme dès la fin du XIXe siècle, a fait de la pédagogie en temps de révolution son cheval de bataille. S'inspirant des plus grands pédagogues comme Tolstoï, Dewey, Rousseau ou Pestalozzi, elle s'attache, une fois au pouvoir, à passer de la théorie à la pratique en organisant la scolarisation de tous les enfants et en se lançant dans une vaste campagne d'alphabétisation. Elle n'a cessé de consigner par écrit, ses constats et réflexions sur le sujet ; très peu ont été traduits en français. Associées à un immense projet d'éducation populaire, ses réformes interrogent l'articulation entre la valorisation du travail ouvrier et le développement d'une conscience révolutionnaire. L'autrice pose en filigrane des questions toujours d'actualité : comment organiser sans endoctriner ? Quelle place pour la jeunesse dans le projet révolutionnaire ?

03/2024

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