Recherche

La question séfarade

Extraits

ActuaLitté

Islam

La question séfarade

Ce livre se penche sur la représentation des Juifs d'Orient et de leur histoire, en Occident. Il prend comme appui principal l'histoire de la condition dramatique des Juifs en terre musulmane, ce statut de " dhimmis " que les consciences occidentales ont tant de mal à entendre. Il montre que cette difficulté à comprendre les souffrances des Séfarades provient de la conviction que, depuis la Shoah, l'Occident aurait le monopole du crime et de l'intolérance. L'idée que la colonisation ait pu être perçue comme une libération par les Juifs orientaux vient contredire le discours angélique porté par la fameuse " conviviença " espagnole, que les promoteurs du multiculturalisme paisible avancent avec plaisir. En Israël et aux Etats-Unis, la vérité sur la " dhimmitude " suscite la discorde car elle est soupçonnée d'alimenter le " choc des civilisations " . Enfin, Daniel Bensoussan Bursztein montre comment les adversaires d'Israël accusent aujourd'hui le sionisme d'être à l'origine du divorce entre les communautés, en instrumentalisant une histoire qui n'aurait, selon eux, pas été si douloureuse. Daniel Bensoussan Bursztein est historien

05/2025

ActuaLitté

Non classé

Juifs d'ailleurs

Tous les Juifs ne sont pas ashkénazes ou séfarades ! Il existe des dizaines de communautés méconnues dispersées en Afrique noire, dans le Caucase, en Inde, en Chine, en Amazonie ou encore aux Caraïbes. Elles remontent à la plus haute Antiquité ou, au contraire, aux dernières décennies - et il en naît de nouvelles chaque année ou presque Unique en son genre, le présent ouvrage dirigé par Edith Bruder nous invite à découvrir près d'une cinquantaine de ces diasporas, soit qu'elles aient été isolées géographiquement comme les communautés de Kaifeng, en Chine, ou celle des montagnes du Kurdistan - les seules à parler encore araméen -, soit qu'elles se prévalent d'une manière singulière de vivre leur identité juive, comme les Caraïtes de Crimée, les Subbotniks de Russie ou les Dönmeh de Salonique. Comment peut-on aujourd'hui être Juif et Iranien, ou Juif et Indien, issu d'une caste d'intouchables ? Comment Madagascar s'est-elle retrouvée avec trois communautés juives "indigènes" ? Cette fascinante diversité des histoires locales nous dévoile le rôle majeur que jouent les dispersions, les colonisations, les métissages dans l'histoire universelle. Les multiples manières de se vivre comme juif nous conduisent à remettre en question notre vision habituelle de l'identité juive, et de l'identité tout court.

09/2020

ActuaLitté

Non classé

Hôtel des Chutes

Déborah Lifchitz, une des premières ethnologues à avoir fait des recherches en Afrique aux côtés de Michel Leiris, puis Denise Paulme, déportée et assassinée à Auschwitz dans la réalité, survit et part au Congo Belge avec Vital, un compagnon d'origine grecque, victime des expériences médicales dans les camps. Déborah et Vital se rencontrent à l'hôtel Lutétia en été 1945, où les déportés ont été ramenés ; on se retrouve d'emblée dans le Paris de l'immédiat après-guerre. Vital fait partie de la communauté séfarade de Rhodes, implantée au Congo depuis le tout début du XXe siècle, c'est donc sa famille qu'il va rejoindre à Kinshasa, puis à Stanleyville (aujourd'hui Kisangani). La vie de cette communauté au Congo (très peu connue chez nous) est évoquée dans le détail de sa vie quotidienne (à lire Carol Mann on ne peut s'empêcher de penser aux descriptions de George Orwell dans Une Histoire birmane, ou d'André Gide dans Voyage au Congo). Déborah est confrontée au système colonial belge, elle se révolte contre l'injustice de son fonctionnement, alors qu'avant-guerre, en tant qu'ethnologue durant ses voyages en Afrique, elle ne l'avait pas vraiment mis en question. Elle rencontre Patrice Lumumba (et d'autres futurs activistes), elle se lie avec l'un d'entre-deux, Félix ; leur histoire sentimentale deviendra un véritable scandale de moeurs. Ce récit est le résultat d'un travail de recherche remarquable, à la fois sur le fond et la forme. Il a débuté lorsque Carol Mann a vu une tombe juive dans le cimetière de Kisangani et qu'elle a tenu à remonter la filière. Le personnage du trafiquant, Joseph Joanovici à Paris, pendant l'Occupation, et celui de la puissante marchande Balimanga, sont réels. Patrice Lumumba était effectivement à Stanleyville à cette époque mais n'avait encore rien du révolutionnaire qui sommeillait en lui. Enfin, toutes les références sont tirées de documents authentiques. Voici un livre magistral qu'on ne lâche pas et dont on ne sort certainement pas indemne.

03/2022

Tous les articles

ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté