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La littérature est une manière de rendre les coups

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La littérature est une manière de rendre les coups

INEDIT - Quel écrivain est Nicolas Mathieu ? Cette conversation intime et généreuse nous plonge dans son monde intérieur. Comment écrire sans trahir le milieu d'où l'on vient ? De sa première rédac' au Goncourt reçu à 40 ans pour Leurs enfants après eux, en passant par ses "chocs" en lisant Céline, Manchette ou Annie Ernaux, Nicolas Mathieu revient sur la naissance de sa vocation, sa discipline quotidienne et les "coups" que la littérature "lui permet de rendre à la vie, qui nous en met plein la gueule" le temps d'une conversation précise et généreuse. Une plongée passionnante dans la fabrique et les mondes intérieurs du petit bleu des Vosges, devenu l'une des figures montantes du roman contemporain, dont la colère contre "les mensonges, le tout falsifié" reste l'un des carburants, et qui dit avec joie avoir appris davantage en matant Les Soprano qu'en étudiant Tolstoï. "Bookmakers" est à l'origine un podcast littéraire diffusé sur Arte Radio. Chaque mois, Richard Gaitet écoute les plus grand ? e ? s écrivain ? e ? s francophones détailler leurs secrets d'écriture.

01/2023

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UNE AUTRE HISTOIRE DE LA LITTERATURE FRANCAISE.

Je voudrais ici, tout de suite, dire et répéter avec force que le second tome est très loin de signifier un second choix. Je n'allais pas tirer toutes mes cartouches d'un coup, dès le premier assaut. Je gardais pour la suite quelques biscuits de réserve et des trésors encore cachés. La méthode suivie dans ce deuxième volume est la même que dans le premier : présenter en quelques mots l'écrivain et son œuvre ; les situer dans leur temps : tâcher de leur rendre, sous la rouille, leur jeunesse et leur nouveauté, montrer ce qui fait leur importance, et mieux encore leur charme : donner quelques exemples de leur manière et de leur génie. Je ne parle pas des vivants, parce que la mort et le temps n'ont pas pu accomplir leur travail de faucheur, de crible, de critique et d'arbitre : et je parle des morts comme s'ils étaient vivants. S'il fallait résumer en deux mots l'image que nous nous faisons de la littérature, nous dirions : le plaisir et le style. Le plaisir : les histoires, l'intrigue, les personnages, la surprise et la gaieté, l'intelligence et la hauteur, le souvenir et l'espérance. Tout cela n'est rien et ne peut rien être sans le dieu mystérieux qui règne sur les mots et qui donne son statut à la littérature : le style. Tels qu'ils sont, en tout cas, les deux tomes de cette histoire menée au pas de charge et pleine d'impertinence - dans tous les sens du mot - peut peut-être constituer une sorte d'introduction à un des chefs-d'œuvre les plus accomplis de l'esprit des hommes depuis son éclosion : la littérature française.

09/1998

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Littérature française

Les femmes de Bidibidi

LE LIVRE A Paris, Minga découvre après la mort de son père des lettres de sa mère, Joséphine Meyer, qui a quitté le domicile conjugal il y a longtemps et dont Minga n'a jamais eu de nouvelles. La dernière lettre vient de l'ONG pour laquelle Joséphine travaillait en tant qu'infirmière et annonce sa mort dans des circonstances mystérieuses en Afrique de l'Est. Pour tenter d'en savoir plus, Minga choisit de rejoindre le camp de Bidibidi, au nord de l'Ouganda, où se sont réfugiées les populations fuyant la guerre civile qui fait rage au Soudan du Sud. Elle y rencontre Samuel, le chef du village 10 de Bidibidi, Véronika, sa femme, et Jane, qui finissent par l'aider dans sa quête quand ils comprennent qui était sa mère. Ils lui racontent la guerre, l'exode, les femmes qui ont tout perdu et combien Joséphine avait le souci de réparer les corps et les âmes. Minga découvre alors que tout tourne autour d'une autre femme : Rose. Mais où est-elle ? Elle hante chaque recoin du camp, chaque souvenir de Samuel, de Véronika ou de Jane. Pourtant elle n'est nulle part. Minga comprend que, si elle veut savoir le fin mot de l'histoire de sa mère, elle doit trouver Rose. Dans ce roman servi par une écriture fluide et puissante, Charline Effah raconte comment les survivantes des violences domestiques ou des viols de guerre tentent de se reconstruire, ramassent leurs rêves fracassés et réinventent l'amour loin de la brutalité des hommes qui les ont mal aimées. Brisant les tabous, elle nous livre un texte bouleversant et universel sur le corps des femmes, le roman de la réparation. . L'AUTEUR Charline Effah est née en 1977 au Gabon, a grandi et fait ses études à Libreville. Elle a obtenu une bourse de troisième cycle et s'est inscrite à Lille 3 où elle a soutenu une thèse de littérature française. Aujourd'hui, cheffe d'entreprise à Paris le jour, elle écrit la nuit. Pour écrire Les Femmes de Bidibidi, Charline s'est rendue sur place. Elle vit à Paris. . LE MOT DE L'AUTEUR "Je voulais écrire sur les femmes qui ont fui la guerre et qui tentent de se reconstruire. Je voulais raconter comment, dans ce contexte, loin de leur pays, elles déposent leurs craintes et ramassent leurs rêves brisés pour continuer de se tenir debout. Je voulais aussi m'interroger sur le corps des femmes et sur la manière dont elles réinventent l'amour. Car il y a une similitude entre les guerres sociales et les guerres intimes. Comme le sont les terres sur lesquelles les hommes s'entretuent, le corps de la femme constitue un champ de bataille avec ses affres et ses tourments". Charline Effah

08/2023

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Littérature française

Les misérables

Faut-il, peut-on résumer Les Misérables ? Ce qu'en dit Hugo a de quoi intimider : "La destinée et en particulier la vie, le temps et en particulier ce siècle, l'homme et en particulier le peuple, Dieu et en particulier le monde, voilà ce que j'ai tâché de mettre dans ce livre, espèce d'essai sur l'infini". Un essai ? et sur l'infini ? Infini et roman ne font pas toujours bon ménage. Mais ce roman-là, Baudelaire l'a bien vu, est "construit en manière de poème". Même idée chez Rimbaud : "un vrai poème". Et chez Hugo déjà : "le poème de la conscience humaine", "une épopée supérieure et définitive". Un livre à part, bien sûr. Une somme, à la fois montagne et océan. Commencé par un pair de France en 1845, interrompu "pour cause de révolution" en 1848, repris par un proscrit en 1860, c'est un roman de l'exil. "Parole enchaînée, c'est parole terrible". Mme Rimbaud mère s'inquiète du pouvoir de cette parole devenue action. Elle reproche à Izambard de l'avoir mise sous les yeux de son fils. Ce faisant, elle rejoint Lamartine, qui jugeait le livre faux et dangereux. En 1862, il n'était pas le seul. Mais la ferveur des lecteurs ne cessera de croître et donnera aux Misérables un statut d'oeuvre populaire, "au sens où Homère est de la littérature populaire : une littérature qui s'adresse aux hommes de tous les temps et de toutes les cultures" (Simon Leys). Trop tard pour Mme Rimbaud : Arthur admire le "forçat intraitable", dont Une saison en enfer se souviendra. Un siècle et des poussières plus tard, le rimbaldo-hugolien Pierre Michon enfonce le clou : "Méfiez-vous des types bien. Fiez-vous aveuglément à tout forçat évadé". Entré au catalogue de la Pléiade en 1951, le roman du forçat évadé se joue du temps. Il est ici proposé dans une présentation toute nouvelle. Nouveau texte : bien que le livre ait été publié du vivant de Hugo, il est difficile (et passionnant) à éditer. Nouvel appareil critique : il fallait tisser des liens avec le reste de l'oeuvre, et rendre le lecteur du XXI ? siècle sensible à l'image du XIX ? qui, du 18 juin 1815 (Waterloo) à l'insurrection des 5 et 6 juin 1832, se dégage de la narration. Un appendice offre des ébauches, des pages écartées, des projets de préface : c'est l'atelier de l'oeuvre. Une Note sur la scène et l'image retrace l'histoire de l'illustration et des adaptations. Elle s'adosse à un dossier iconographique : dessins de Hugo, portraits des protagonistes par Brion, caricatures de presse, éditions illustrées... Mais peut-être les images les plus authentiques sont-elles celles que se forme le lecteur. "Des buissons chétifs et difformes" : le bois de Montfermeil. Une fillette soulevant à deux mains un seau plein d'eau, tandis que "le tragique masque de l'ombre semblait se pencher vaguement sur cet enfant" : Cosette. Tout à coup, le seau ne pèse plus rien.

02/2018

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Paul de Tarse - Volume 3

Les éditeurs qui se trouvaient devant un recueil de dix lettres de Paul, bouclé grâce à la belle porte de sortie, à savoirEphésiens, ont cherché à intégrer encore trois autres lettres, nées quelque peu plus tardivement. Elles étaient fictivementadressées à deux des meilleurs collaborateurs de lapôtre : Timothée et Tite. Elles cherchaient à répondre à de nouvellesquestions posées par des contextes sociaux et culturels nouveaux. La voix est de Paul mais la main rédactionnelle des troisépîtres diffère de celle de lapôtre de Tarse. On a appelé cette littérature : "Paul après Paul" (Yann Redalié). Nous voilà en face dun ensemble de treize lettres. 7 et 10 ou 12 sont des chiffres heureux, mais 13... ? Quatonfait, selon toute vraisemblance ? On a édité sous le nom de Paul un ensemble dhomélies quon a regroupées en une grandeconstruction nouvelle, et léditeur a cherché a imiter ici et là, et notamment en finale, la manières épistolaires de faire de lapôtre. Lhomélie prend vers la fin du texte toutes les allures dune exhortation paulinienne, et sa manière à lui de prendre congé de sesdestinataires. Ainsi se boucle un corpus remarquable de quatorze lettres pauliniennes qui recevront peu après le corpus des septlettres dites "Catholiques" : Jacques , 1 et 2 Pierre , 1, 2 et 3 Jean et Jude. Cest sans doute à Rome que ce travail éditorialsest fait, encore avant la fin du premier siècle. Historiquement, le noyau le plus ancien du Nouveau Testament, avant mêmelexistence du corpus des quatre évangiles, est ce remarquable corpus décrits pauliniens. Chronologiquement les écritsauthentiques de Paul ont pris forme déjà à peine vingt ans après la mort de Jésus, vers lan 5051. Le premier évangile, celuiselon Marc, suppose la destruction du Temple et date dun quart de siècle plus tard. A propos de l'auteur : P. Benoît Standaert est moine bénédictin du monastère de SaintAndré à Bruges, entré en 1964. Après des études à Anvers, Rome, Jérusalem et Nimègue en philosophie, philologie classique, théologie et spécialisation biblique, il a enseigné lEcriture sainte et la Christologie à lInstitut international Gaudium et Spes, au monastère de Bruges, donné des cours sur le Nouveau Testament à Rome (Saint Anselme) et à Bangalore (Sint Peters Seminary).

11/2021

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Apprentissage du langage écrit

La grammaire pour écrire CE2 et cycle 3

Cet ouvrage à la fois didactique et méthodologique permet de traiter les notions grammaticales centrales au CE2 et au cycle 3 (Comment identifier un verbe ? Comment identifier et accorder un adjectif ? Comment accorder un verbe avec son sujet ? ...) et de prendre en compte les problèmes de langue rencontrés dans l'écriture de textes (Comment faire parler les personnages ? Quel est le rôle de la ponctuation ? ...). Pour chacune des quatorze notions traitées, sont successivement présentés : une mise au point synthétique sur les enjeux de l'enseignement de la notion en lien avec les programmes, la place dans la progression et les résultats des recherches linguistiques, psycholinguistiques ou didactiques sur les difficultés possibles des élèves ; des exemples de séances d'enseignement avec des corpus d'observation prêts à l'emploi sous forme de phrases ou d'extraits de littérature de jeunesse, des conseils pour la mise en oeuvre des séances, des exemples de travaux d'élèves et des corrigés ; des exemples de synthèse (affichages pour la classe) ; des activités ritualisées faciles à mettre en place, permettant le réemploi régulier de la notion grammaticale pour une meilleure assimilation ; des situations d'écriture pour mobiliser en pratique et de manière plaisante et créative les connaissances grammaticales ; des tâches d'évaluation avec différents degrés de difficulté pour gérer la différenciation. Une méthode testée et efficace qui permet aux élèves d'apprendre à remobiliser en situation d'écriture des savoirs grammaticaux construits au cours des séances d'étude de la langue.

09/2022

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