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La gratuité de l'école publique laïque

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Ecole et laïcité

La gratuité de l'école publique laïque

Depuis 1953, le Comité National d'Action laïque (CNAL) agit pour que soient garantis les fondements de l'Ecole de la République ainsi que les principes constitutionnels. Le CNAL pointe le danger d'une banalisation de la transgression du droit pour le service public laïc à une éducation gratuite. Le principe de gratuité est consubstantiel à celui de l'égalité. Il s'intègre aux deux autres principes de l'Ecole de la République : laïcité, gratuité, obligation, concrétisant ainsi cette égalité. Aujourd'hui, l'individualisme et la perte du sens collectif alimentent le financement par l' Etat de sa propre concurrence scolaire privée. On invalide ainsi les principes fondateurs de l'école publique, ouverte à toutes et tous.

11/2019

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Troisième République

Jules Ferry

De tous les pères fondateurs de la Troisième République, Jules Ferry (1832-1893) est sans doute le seul à s'être élevé à la dimension du mythe et à avoir gardé jusqu'à nos jours une force d'évocation intacte. Jules Ferry fut au pouvoir durant six ans, entre 1879 et 1885. En un temps court, il a accompli une oeuvre considérable, enracinant en France les libertés publiques (lois sur la liberté de réunion, sur la liberté de la presse, sur la liberté syndicale...), faisant de l'école laïque, gratuite et obligatoire l'un des fondements de la République et en multipliant par dix les dimensions de l'empire colonial français. Homme le plus haï de France, de son vivant, sous les sobriquets de Ferry Famine, Ferry Kroumir ou encore Ferry Tonkin ; homme vénéré et statufié après sa mort pour ses réalisations scolaires comme pour son action coloniale mises alors sur le même pied ; homme vigoureusement contesté de nos jours par les tenants de la culture de l'effacement au nom de sa politique coloniale et certains aspects de sa politique scolaire (école sans mixité des classes sociales ni mixité des sexes, programmes différents pour les filles et les garçons, promotion du français au dépend des langues régionales), Jules Ferry n'a jamais laissé et continue à ne laisser personne indifférent. C'est la modernité de Jules Ferry et l'héritage profond qu'il laisse au sein de l'identité culturelle et politique de la France qu'il est proposé au lecteur d'appréhender à travers cet ouvrage. Dans l'objectivité des faits replacés dans leur contexte, loin de tout anachronisme, il est rappelé ce que fut l'homme et son action. Pour la première fois, il est aussi montré de manière précise et détaillée comment se sont construites les mémoires et légendes du personnage, aussi bien les dorées que les noires. Paul Baquiast : disciple de Jean-Marie Mayeur, docteur en histoire, proviseur de lycée, c'est un spécialiste de l'histoire, de l'idée, de la culture et du personnel républicains, ainsi que de l'histoire de l'éducation, auxquels il a consacré une vingtaine d'ouvrages. Celui-ci est le troisième qu'il co-signe avec Bertrand Sabot. Bertrand Sabot : ancien maire adjoint à la culture de Meudon, Bertrand Sabot est un érudit et un collectionneur enthousiaste de manuscrits anciens.

08/2024

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Littérature française

Comme un, Commune. Ou les tribulations de Théo et Madeleine Fischer, du Paris libre de 1871 à Rio

Déporté en Nouvelle-Calédonie pour son activisme sous la Commune de Paris, l'Alsacien Théo Fischer écrit, afin de ne pas sombrer dans la folie, à sa femme, Madeleine, et à son fils, Alexandre, dont il est sans nouvelles depuis le 21 mai 1871. Typographe devenu franc-tireur sous le siège de Paris puis secrétaire de rédaction au "Journal officiel de la Commune", Théo nous narre sa rencontre avec sa farouche amazone, son amitié pour François, déserteur exilé au Brésil, la découverte de son frère d'Algérie grâce au musicien Francisco Salvador Daniel, ses altercations musclées avec les policiers Gautier et Mattei, ses combats de rue contre "Oreille-Cassée" et ses sbires - Théo a appris la savate avec le communeux Joseph Charlemont notamment... -, ses missions contre les ulhans aux côtés des Garibaldiens du XIIIe... Madeleine et Théo nous entraînent dans le Paris de la Commune, quand le peuple, adulte et "las des tyrans" , monte à l'assaut du ciel, réinvente la démocratie, sépare l'Eglise de l'Etat, rend l'instruction publique gratuite, laïque et obligatoire, instaure l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. Autant de mesures politiques censurées par la IIIe République, héritière des bourreaux versaillais. Avec le clan Fischer, nous croisons la route de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Gustave Courbet, Eugène Pottier, Jean-Baptiste Clément, Elisée Reclus, Emile Zola, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Nadar, mais aussi l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, que Théo et ses camarades protégeront du terroriste Netchaïev. Madeleine et Théo nous font redécouvrir Charles Delescluze, Arthur Arnould, Eugène Varlin, Théophile Ferré, Nathalie LeMel, Louise Michel, figures intègres et attachantes d'un Paris révolutionnaire qui illuminera le monde de sa clarté humaniste au point d'être la référence des révolutions du XXe siècle, qui souvent la trahiront en pensant la venger. Mais le martyre de la Commune, dont s'est nourrie la légende rouge chère aux marxistes orthodoxes, vaut en définitive moins que son dynamisme innovateur, joyeux et fraternel qu'illustrent avec esprit Madeleine, Théo, Jeanne, Joseph, Lukas, Henry Bauër, un des fils d'Alexandre Dumas. Dumas ! Et si "Comme un, Commune" était avant tout un roman de cape et d'épée ?

11/2014

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