La Tempête des échos

Il s'en passe des vertes et des pas mûres du côté de la maison d'enchères Drouot, suite à la découverte du rapport réclamé par Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice et tenu entre ses mains depuis avril.

« De ton tout petit long étalé sur la banquette du taxi qui traverse Paris, tu dors dans mes bras. Tes baskets rouges posées sur les sièges. Tu ne devrais pas mais je ne dis rien, pour ne pas te réveiller. » Un père et sa fille quittent la ville. La destination ? Les bras de maman. Elle les attend de l’autre côté de la mer, à un simple trajet de ferry. Ils ont l’habitude de ce voyage, des heures de route avant d’arriver. Pourtant, cette fois-ci, rien ne se passe comme prévu…

Si la trilogie du Baztán approche le million d’exemplaires vendus en Espagne, si Fernando Gonzáles Molina commence le tournage du film de cette série policière, si elle se lit maintenant Outre-Atlantique et dans plus de trente-deux pays, c’est, de toute évidence, la confirmation que Dolores Redondo est devenue un écrivain incontournable de la littérature policière contemporaine.

RentreeLitteraire23 - Dans un huis clos naturel et par un habile jeu de miroirs littéraire, ce premier roman révèle la profondeur de nos craintes face à l’irrationnel. 

Deux marins pêcheurs, le père et le fils, dans une histoire de mer puissante, violente, où la furie des flots fait écho à la violence des rapports de filiation. Un roman noir servi par une prose écumante et un vocabulaire bouillonnant.

Élie Guillou revint de son périple dans le Kurdistan turc avec la conscience vive du drame qui s'y jouait. Il décide alors de raconter l' « Apocalypse » par l'entremise d'un jeune homme « tempéré » qui prend conscience de la dimension tragique du monde. Ce dernier exprime sa frustration face à l'apathie ambiante et sa détresse devant son propre sentiment d'impuissance. Sa douleur se mélange à tous ses moments de tendresse partagés. Un récit d'apprentissage en librairie depuis ce 23 août.

L’incompréhension, la consternation, l’agacement aussi : depuis l’annonce des restrictions imposées par le gouvernement aux librairies, l’interprofession tempête. Le Syndicat national de l’édition diffuse ainsi un texte, comme un manifeste, accompagné de demandes fermes. Le voici diffusé dans son intégralité.

Les dégâts provoqués par l’ouragan Harvey s’accumulent : avec huit morts désormais recensés au Texas, la tempête évoluerait vers l’État de Louisiane. Depuis ce week-end, les initiatives des acteurs de l’édition se multiplient, pour apporter au moins messages de soutien et quelques bras, quand c’est possible. 

La romancière Zsuzsa Bánk, dont l'œuvre est très prisé outre-Rhin, était accueillie au Goethe Institut de Paris en compagnie de son traducteur pour présenter Les jours clairs, ceux de l'enfance, traversés aussi de sombres nuages.

HISTOIRE - La nature humaine, bonne ou mauvaise ? De quelle école êtes-vous : optimiste, pessimiste ? En faisant preuve d’un peu de réalisme, il semble que la balance penche assez légèrement du côté obscur. Il suffit de penser aux comportements de beaucoup, moi y compris, pendant les mouvements de grève dans les transports en commun pour ne pas se faire énormément d’illusions.

Sandoval a frappé très fort, avec Mille Tempêtes : un album aux dimensions inhabituelles, où se mêlent un monde onirique, peuplé de créatures plutôt hostiles, et la vie d’un groupe d’adolescents. Au milieu de toute cette bassesse, on ne trouvera pas de croque-notes, mais une princesse, Lisa. Non, pas Léïa, Lisa...

Le 16 janvier 2016, le Muséum national d’Histoire naturelle lance Pousse Pousse, un nouveau rendez-vous d’éveil et de découverte artistique destiné au jeune public. Une programmation cinématographique conçue pour des enfants de 2 à 5 ans qui, un samedi par mois, invite à la découverte de la biodiversité.

Structure associative bien connue pour son rôle dans le renouveau de la bande dessinée alternative au cours des années 1990, la maison Les Requins Marteaux fait part de difficultés de trésorerie. Un nouvel appel à la contribution volontaire des lecteurs et lectrices dans un secteur où les alertes de ce type se multiplient.

La disparition subite d’une vieille complicité philosophique se vit, non point comme un vide, mais comme une tempête émotive et une secousse cognitive, qui fait remonter à la surface les souvenirs par vagues successives. À commencer par ces conversations rhizomiques, hyperboliques, frénétiques à l’Université libre et libertaire de Vincennes, une auberge espagnole ouverte aux salariés et aux non-bacheliers.

La nuit au musée : Le secret des pharaons

Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) achève sa 52e édition sur fond de crise profonde. Loin des rues bondées et des expositions prises d’assaut, la gestion du festival suscite l’inquiétude du ministère de la Culture et alimente le mécontentement des éditeurs.

Boxer à coups de pas de danse : Mourad Merzouki met ici un uppercut dans la fourmilière hip-hop en proposant, Boxe Boxe, une pièce chorégraphique offrant une nouvelle vision et gestuelle dans une mise en scène théâtrale fantastique. À retrouver le 20 novembre prochain à la salle Ravel de Levallois-Perret.

Grand prix de l’imaginaire en 2016, le livre de Christelle Dabos, La Passe-miroir a fait le bonheur des éditions Gallimard jeunesse. Le quatrième tome s’approche à grands pas, prévu dans trois semaines, mais une édition spéciale l’accompagnera. 

Le Prix Relay de la BD lance sa deuxième édition, avec quatre ouvrages en lice. Le jury, composé de salariés et de personnes représentant les concédants Relay, devra choisir parmi ces bandes dessinées qui succèdera à Ersin Karabulut, primé en 2022 pour Journal inquiet d’Istanbul (Dargaud).

Roman : Ils vivent la nuit, de Dennis Lehane 

La Bibliothèque nationale de France propose un site et une série de podcasts pour entendre la dimension acoustique et auditive du théâtre, et plus particulièrement du théâtre français du XXe siècle. Il sera ainsi possible d'entendre les voix de Jean Vilar, Rosy Varte, Habib Benglia, Antoine Vitez ou encore Maria Casarès.

Le Landerneau ricanait sous cape, mais un éclat de rire a franchi les rives de la Seine : en découvrant les données GfK du mardi, préfigurant celles consolidées de la fin de semaine, l’évidence s’est imposée. Ce n’est pas un flop, mais un four, que Le Temps des combats réalise.

Fuir des ennuis, fuir un pays. Fuir l’autre. C’est sur cette double dimension, géographique et humaine, que s’articule le récit.

Le 2 avril dernier, les éditions Métailié ont publié L'Ouzbek muet et autres histoires clandestines, un recueil de nouvelles de l'écrivain chilien Luis Sepúlveda (traduit de l'espagnol par Bertille Hausberg)

Au détour d’échanges sur Instagram, Camilla Patruno, propriétaire de la librairie Maipiu (Tonnerre, dans l’Yonne), décide d’inviter Colombe Schneck à une dédicace. Son dernier roman, Nuits d’été à Brooklyn (Stock), sortait le 26 février. Et comme d’autres, a subi le confinement et les restrictions liées à la fermeture des librairies. Finalement, la rencontre aura bien lieu, ce 13 juin, après quelques ajustements.

Quelque part dans ce qui reste de l’Europe telle que nous pensons la connaître. Quand ? Dans le futur, plus ou moins proche. Désormais, le monde est traversé par des vagues caniculaires à la limite du supportable, plus ou moins longues, des Torpeurs qui frappent de plein fouet. Face à des ressources de plus en plus éparses et la chute de certaines nations, comment s’organiser ? Comment vivre ensemble ?

Son nom seul est associé à l’infamie et au génocide le plus brutal que XXe siècle ait connu : la figure d’Hitler impliquera certainement pour des années encore que se multiplient les parutions pour expliquer, raconter et témoigner. La propagande nazie n’ayant, hélas, pas disparu avec le dictateur allemand, deux parutions prochaines apportent un éclairage supplémentaire.

Les grands romans modulent le temps, central dans nos vies. Écrit par Haruki Murakami, publié au Japon en 2003, Kafka sur le rivage (trad. Corinne Atlan) le dilate, le remonte, le transgresse, pour le suspendre finalement dans un village édénique des plus modestes. La taille du livre, qui compte plus de six cent pages, accroit ces tours singuliers, à la prégnance envoûtante. Elle nous propose une lecture qui dure, aux motifs dédaléens. Par Galien Sarde. 

Lanvil, ville mystérieuse dont la face ne cesse de changer. Entre complots politiques, luttes sociales et questionnements philosophiques, la mégalopole accueille en son cœur des personnalités multiples, des âmes en peine, des révolutionnaires dont la colère fait vibrer les murs. Ici, désespoir et espoir s’entremêlent, se déchirent et se fondent l’un dans l’autre.