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Léon Bloy, Cècile Noguès

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Littérature française

Histoires désobligeantes

Incendiaire volontaire qui brûle pour la littérature, ne rendant de compte à personne sinon à un Dieu terriblement absent, Léon Bloy a mis tout son furieux génie dans ces trente contes ; implacables et hilarantes nouvelles où l'horreur se conjugue au familier, et où, sans jamais se départir d'une distinction grammaticale, il nous fait douter de son sérieux jusqu'au moment de l'explosion. Cet enragé, revenu d'un temps qu'on croyait disparu, pointe sur notre globe affolé sa griffe moqueuse : malheurs et turpitudes sont notre lot et ne valent qu'éclats de rire. " Je le confesse, avoue-t-il, il n'est pas en mon pouvoir de me tenir tranquille. Quand je ne massacre pas, il faut que je désoblige. C'est mon destin. J'ai le fanatisme de l'ingratitude. "

05/2007

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Littérature française

Sueur de sang

" Silencieux rêveur aux muscles accrédités, que devaient un jour éprouver, jusqu'à l'agonie, la fange bouillante et le crapuleux vitriol des inimitiés littéraires ", Léon Bloy fut d'abord le soldat de l'épouvantable guerre de 1870. Les récits qu'il fit à ses proches d'horreurs revisitées par son sabre tranchant et sa verve dévastatrice persuadèrent quelques-uns qu'il devait s'en faire le conteur. Sueur de sang devint ainsi le recueil hautement désobligeant de ces histoires où éclatent sa révolte contre la lâcheté, sa rage face à une humanité en débandade et son goût pour l'excès. Ça sent la poudre, le soufre, la mort, et déjà y pointe le génie acharné d'un écrivain dont la folie reste fascinante et la langue sublime, longtemps après le retrait des terribles Prussiens... Et maintenant la guerre !.

09/2010

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Littérature française

Sueur de sang

Léon Bloy sait parfaitement désobliger son monde - on l'aime pour ça - et il atteint des sommets quand il raconte la guerre de 1870 qu'il a vécue de l'intérieur, engagé dans les combats contre des Prussiens dont il fait une peinture monstrueuse et tellement excessive que son outrance sidère et amuse. En quelques contes noir foncé aux titres évocateurs, l'auteur des Histoires désobligeantes fait entrer ce conflit honteux dans la littérature au côté des nouvelles de Maupassant. C'est rude, souvent très drôle, à la limite de l'expressionisme, c'est surtout furieux à l'envi, déployant un style baroque qui contraste avec des situations dont le cocasse n'a d'égal que le sordide. Cent cinquante ans plus tard, cette frénésie a conservé une force qui explique qu'on relit toujours avec un étrange plaisir ce conteur inquiétant. Un livre sanglant certes, mais jamais suant...

04/2019