L'oppidum De Bibracte

Le mont Beuvray, situé à 25 kilomètres d'Autun, occupe la pointe méridionale de la chaîne du Morvan, à laquelle il n'est relié que par le col de L'Echenaux, placé à 255 mètres au-dessous de sa cime. Les nombreuses sources auxquelles il donne naissance forment autour de sa base un fossé profond de 20 kilomètres de circonférence ; les montagnes, qui sont derrière lui, atteignent les Vosges à l'est et se prolongent jusqu'aux extrémités de l'Armorique ; l'Yonne, affluent de la Seine, naît à ses pieds : le massif de 800 à 900 mètres d'élévation-dont il occupe un des sommets- forme donc le point d'intersection des trois principaux bassins de la Gaule centrale : ceux de la Loire, de la Seine et de la Sarthe.

Le mont Beuvray, situé à 25 kilomètres d'Autun, occupe la pointe méridionale de la chaîne du Morvan, à laquelle il n'est relié que par le col de L'Echenaux, placé à 255 mètres au-dessous de sa cime. Les nombreuses sources auxquelles il donne naissance forment autour de sa base un fossé profond de 20 kilomètres de circonférence ; les montagnes, qui sont derrière lui, atteignent les Vosges à l'est et se prolongent jusqu'aux extrémités de l'Armorique ; l'Yonne, affluent de la Seine, naît à ses pieds : le massif de 800 à 900 mètres d'élévation-dont il occupe un des sommets- forme donc le point d'intersection des trois principaux bassins de la Gaule centrale : ceux de la Loire, de la Seine et de la Sarthe. Bibracte était la capitale du peuple celte des Eduens, développée surtout au ier siècle av. J. -C. Centre névralgique du pouvoir de l'aristocratie éduenne, c'était aussi un important lieu d'artisanat et de commerces où se côtoyaient mineurs, forgerons et frappeurs de monnaies, sur une superficie de près de 135 hectares. Ce site remarquable est situé sur les communes de Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire), de Glux-en-Glenne et de Larochemillay (Nièvre), et dans le Morvan au sommet du mont Beuvray (communément appelé le Beuvray dans la région). Le site héberge le musée de la civilisation celtique, qui retrace la vie de cette cité de quelque 5 à 10 milliers d'âmes au sein d'un oppidum fortifié, que les fouilles archéologiques du mont Beuvray révèlent peu à peu.

Le mont Beuvray, situé à 25 kilomètres d'Autun, occupe la pointe méridionale de la chaîne du Morvan, à laquelle il n'est relié que par le col de L'Echenaux, placé à 255 mètres au-dessous de sa cime. Les nombreuses sources auxquelles il donne naissance forment autour de sa base un fossé profond de 20 kilomètres de circonférence ; les montagnes, qui sont derrière lui, atteignent les Vosges à l'est et se prolongent jusqu'aux extrémités de l'Armorique ; l'Yonne, affluent de la Seine, naît à ses pieds : le massif de 800 à 900 mètres d'élévation-dont il occupe un des sommets- forme donc le point d'intersection des trois principaux bassins de la Gaule centrale : ceux de la Loire, de la Seine et de la Sarthe.

Au 19e siècle, les vestiges d'une grande ville fortifiée gauloise sont retrouvés au sommet du mont Beuvray : c'est l'oppidum de Bibracte, bâti il y a 2 000 ans ! Depuis les années 1980, le site fait l'objet d'importantes fouilles archéologiques et abrite un centre archéologique européen, ainsi qu'un musée. Ouest-ce qu'un oppidum ? Comment celui de Bibracte était-il organisé ? Oui y vivait, et comment ? Quelles évolutions a-t-il connues, au contact des Romains ? Perce les secrets de l'oppidum de Bibracte et pars à la découverte de son histoire extraordinaire, reconstituée grâce au travail de fourmi des archéologues !

"Celle que l'on ne nomme pas encore la guerre des Gaules va commencer" Vienne, province romaine de Gaule transalpine, an de Rome 696, (année 58 avant notre ère). Dans la capitale des Allobroges, la demeure du marchand romain Marcus Vorenus est en effervescence. Durant la nuit, deux meurtres y ont été commis et la riche jeune fille du chef éduen, Diviciacos, enlevée. Se sentant déshonoré, M. Vorenus envoie son fils, Lucius, sur la piste des ravisseurs, après lui avoir fait prêter un serment qui s'avérera lourd de conséquences pour son avenir. Au même moment, sur les bords du lac Léman, les Helvètes terminent les préparatifs de leur grande migration devant les conduire sur les rives de l'Atlantique. Plus de 300 000 âmes s'apprêtent ainsi à déferler sur la province romaine. Nous sommes aux ides de mars (15 mars) et son gouverneur, Jules César, est encore à Rome. Sur un fond historique réel, ce scénario nous emporte vers les prémices de ce qui sera un des plus grands conflits de notre histoire. Celle que l'on ne nomme pas encore la guerre des Gaules sera longue, conteuse, et modifiera à jamais la carte géopolitique de l'Europe occidentale. Avec la migration des Helvètes, César tient enfin le casus belli qu'il attendait !

La vaisselle en céramique constitue une très large part du mobilier archéologique recueilli lors des fouilles de Bibracte, avec plus de 300000 éléments enregistrés dans la base de données du site — en omettant les fragments d'amphores, deux lois plus nombreux. Constituées de productions régionales ou plus largement "de tradition gauloise" et d'importations méditerranéennes particulièrement diversifiées, ces céramiques sont très riches en enseignements sur les échanges économiques et culturels entre la Gaule Chevelue et le monde romain durant le dernier siècle avant notre ère. Ces récipients apportent également des informations fondamentales concernant l'évolution de la vie quotidienne de la population de l'oppidum, caractérisée par une romanisation progressive, mais aussi par une forte persistance de traditions gauloises. Parfois signé parle fabricant ou porteur d'un graffite donnant le nom du propriétaire, ce mobilier peut également permettre d'approcher de manière intime les individus, hommes et femmes, qui ont résidé à Bibracte ou alimenté le site de leurs productions. Malgré ce potentiel historique et anthropologique, les céramiques de Bibracte n'en ont pas moins, avant tout, un intérêt chronologique. Présente dans presque tous les contextes, au contraire d'autres marqueurs de plus faible effectif comme les monnaies ou le petit mobilier métallique, la vaisselle céramique constitue assurément notre principal outil de datation, aux cotés des amphores, grâce à des importations précisément datées ainsi qu'a des productions régionales standardisées, dont l'évolution typologique est désormais clairement définie. Ce sont quatre faciès successifs qui peuvent être discernés, de la fin du IIe siècle avant notre ère au début du 1er siècle de notre ère. La description et la datation des 45 catégories techniques et groupes de production, comme celles des quelque 350 types morphologiques répertoriés sur le site constituent le coeur du présent ouvrage. Fruit de plus de trois décennies de recherches, il a été conçu comme un manuel destiné à faciliter l'identification, la datation et l'interprétation des céramiques de Bibracte. La volonté de produire un ouvrage utile aux étudiants nous a conduit à le compléter par un rappel des principales méthodes employées en céramologie (approches statistiques, notamment) à partir d'exemples pris sur le site et à le conclure par des réflexions sur les apports de ce mobilier pour l'histoire socio-économique et culturelle de la Gaule interne h l'articulation entre Protohistoire celtique et Antiquité gallo-romaine.