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L'islam entre religion et idéologie

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Religion, politique et idéologie

Religion et politique sont entrées dans de nouveaux rapports, qu'on n'attendait pas : des rapports de dépacification, voire de guerre civile, qui exigent de notre part un auto-examen sans concession et une interrogation sur ce que nous avons manqué. Sur ce plan, ce qui est exigé de nous, c'est que nous reconsidérions la thèse majeure de la séparation moderne du politique et du religieux. On adoptera une démarche de philosophie des sciences sociales pour affronter cette question. Cette démarche se pose en alternative au récit canonique de la philosophie politique moderne qui, précisément, entérine et considère pour acquise la grande séparation. Elle permet d'aborder les religions, dans leurs formes singulières et irréductibles, en relation à la constitution des idéologies qui structurent la modernité politique. La philosophie des sciences sociales, en effet, se définit par un lien intrinsèque à la sociologie des idéologies, exemplairement pratiquée par Karl Mannheim et Norbert Elias. Mais elle est aussi en mesure, pour cette raison même, de définir le point par lequel les religions se distinguent des idéologies. Ce point tient, non au fait que, ramenées à leur supposée pureté, elles ne seraient pas politiques, et par conséquent toujours déjà disposées à la grande séparation, mais au fait qu'elles le sont essentiellement et le demeurent chacune à leur manière, en un sens spécifique qui exige d'être caractérisé. On tâchera, dans cette conférence, d'user de cette méthode discriminante pour se doter d'un meilleur aiguillon dans cette zone particulièrement tourmentée de notre condition actuelle.

10/2021

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Religion

Islam et capitalisme

A l'intention des intellectuels des pays musulmans qui tentent de mieux déchiffrer leur destin et d'un public européen qui souhaite connaître davantage ce domaine spécifique du Tiers-Monde, Maxime Rodinson définir ici les rapports de la religion islamique avec les grandes structures économiques, en combinant l'information érudite du spécialiste avec les vues d'ensemble d'une sociologie d'orientation marxiste. Décrivant les prescriptions économiques de l'Islam et leur influence sur la pratique médiévale, il étudie l'interaction de l'idéologie musulmane et du système économique, en comparant avec les faits juifs et chrétiens, avant d'analyser les rapports du capitalisme contemporain avec l'Islam. L'auteur recherche notamment si le capitalisme s'est développé en pays d'Islam par un processus interne ou à l'imitation de l'Occident, si la religion musulmane a entravé ce processus, si elle a imposé une voie musulmane du capitalisme. Des "conclusions et perspectives" élargissent enfin le débat : quelle est la nature des relations entre idéologie religieuse et praxis économique ? Quel est le rôle de "l'homme", et celui des idées, dans l'histoire ? Peut-on "utiliser" l'Islam dans la marche vers le socialisme ? Le marxisme peut-il jouer un rôle dans les sociétés musulmanes ? C'est de l'étude minutieuse des faits que se dégagent les vues d'ensemble et les jugements sur l'actuel.

03/1966

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L'islam

Si depuis une vingtaine d'années, l'islam occupe une place de plus en plus importante dans les sociétés occidentales, et plus particulièrement dans les débats publics et politiques, sa présence dans le vieux continent n'est pas récente. Il existe entre eux une longue histoire d'amour et de haine, de guerres et de paix. Dès son apparition dans l'Antiquité tardive, il est déjà vu comme une rupture radicale dans sa représentation de Dieu, de l'homme et du monde. Mais que recouvre-t-il réellement ? Est-ce une religion, une idéologie, une civilisation, un dogme ? Est-il conciliable avec certains idéaux de laïcité ou de liberté d'expression ? Pourquoi le voile est-il devenu un de ses symboles ? Que signifie le terme halal ? Comment s'inscrit-il aujourd'hui dans le contexte européen ? Autant de questions parfois polémiques que Radouane Attiya ne craint pas de soulever dans cet ouvrage, éloigné des clichés et des concepts attendus.

09/2021

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XVIe siècle

La Sorbonne entre en guerre de religion

Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la Sorbonne fut le lieu de façonnement d'une idéologie sacerdotale qui, dès avant la réception du concile de Trente, fit corps avec le désir de réforme de l'Eglise. Thierry Amalou met ici en lumière la façon dont un modèle clérical, le "lévitisme", combina progressivement trois dimensions : celles du prêtre-sacrificateur, du prophète biblique et du prédicateur. Les livres historiques de l'Ancien Testament constituaient un matériau particulièrement adapté pour penser la lutte contre l'hérésie et encourager les violences criminelles. Le parallèle entre le zèle des catholiques et celui des Hébreux fut alors déterminant pour légitimer l'ingérence des théologiens parisiens dans l'espace public. Contrairement à une légende noire, la Sorbonne sut mettre au service de ses combats les armes forgées par l'humanisme biblique. Ainsi, un spectaculaire basculement ecclésiologique, jusque-là sous-estimé par l'historiographie, affecta l'institution universitaire : la promotion de la primauté pontificale au détriment d'une tradition conciliariste ancienne que le détachement à l'endroit de la figure paternelle du roi rendait moins vivace.

07/2024

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Sociologie

L'actualité de la religion

L'actualité offre le spectacle apparemment paradoxal d'un monde des religions pris en tenaille entre deux familles de formes extrêmes : les unes, si idéologiques donc exclusives qu'elles justifient la violence, même terroriste, pour imposer leurs frontières ; les autres, si utopiques, donc iréniques ou angéliques, qu'elles recherchent une spiritualité dépassant toute espèce de frontière, religieuse ou autre. L'islam contemporain pris entre djihadisme, wahhabisme et soufisme, n'est pas le seul particulièrement affecté par cette contradiction. Elle met aussi es sciences sociales au défi d'en rendre compte. Pour y parvenir, il faut repasser par les grands conflits qui ont structuré les théories du social et de la religion, comme celui de René Girard, avec le structuralisme de Lévi-Strauss. Il faut ensuite reprendre de manière méthodique et critique les concepts de base qui servent à ces sciences, comme le dit Danièle Hervieu-Léger, "à penser la religion", comme "symbolique", "sacré", "violence", "idéologie", "utopie", "sécularisation", "laïcité", "radicalisation", "sacrifice", "autosacrifice", "ascèse", "spiritualité", etc. Aussi le présent ouvrage conjoint-il, à la démarche pédagogique d'un cours d'introduction aux sciences sociales des religions, un questionnement critique de leur opérationnalité. Au final, l'analyse des phénomènes de radicalisation confirme la victoire de la sociologie wébérienne des valeurs sur leur réduction marxiste au matérialisme économique de l'intérêt. Les valeurs et leurs conflits appartiennent à l'infrastructure des sociétés humaines parce que c'est sur leur base que se construisent les identités, les mémoires collectives et leurs frontières, légitimées par les polarisations entre valeurs et antivaleurs. Pour tenter d'expliquer le fonctionnement de cette dialectique, on avance, sous deux néologismes, l'idéal-type de l'"archéoreligion" et de la "pharmac/kologie", deux notions neuves pour deux très vieilles choses, qui concernent la sociologie et la physiologie des émotions collectives. Deux notions qui permettent aussi, par comparaison, de comprendre différentiellement où travaillent les religions historiques d'Orient et d'Occident, comme les grandes idéologies séculières, dans k diversité presque infinie des courants qui les traversent et les opposent non seulement mut autres mais parfois à elles-mêmes.

05/2019

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Littérature française

Juifs et musulmans de Bejaad:une histoire merveilleuse de cohabitation

Cet ouvrage aborde l'histoire d'une cohabitation exceptionnelle entre et juifs et musulmans de Bejaia. Une cohabitation qui continue de susciter l'intérêt des chercheurs. en effet, Bejaià est une des capitales du soufisme qui à su donner la preuve implacable que les différentes religions pouvaient se côtoyaient sans haine ni violence. la citoyenneté prime sur la religion, l'humanisme prime sur l'idéologie et le patriotisme n'à pas de religion. Telles sont les idées maitresses de cet ouvrage. Auxquelles s'ajoutent la volonté des pouvoirs officiels et de la population locale de mobiliser la diasporà marocaine résidente à l'étranger et la valorisation du patrimoine judaïque marocain après la reconnaissance constitutionnelle de l'affluent hébraïque de l'identité marocaine. L'ouvrage met la lumière sur les célébrités de la cite des alià et des Tsadikimes. Bejaià est une pépinière d'intellectuels, d'hommes politiques, de savants, d'artistes et de sportifs des deux religions. Aujourd'hui, la cite s'apprête à accueillir tous ses enfants oiseaux migrateurs à bras ouverts.

12/2078

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