En 2021, l'Université de Lorraine lançait la première édition du prix littéraire « Frontières », en partenariat avec l'Université de la Grande Région et soutenue par ses laboratoires Crem et Loterr. Décerné en hommage à l'écrivaine Léonora Miano, ce prix est destiné à récompenser, chaque année pendant cinq ans, l'œuvre romanesque qui traite le mieux de la thématique des frontières.
La poésie a longtemps été considérée comme l'apanage des âmes sensibles, des rêveurs et des romantiques. Mais qu'en est-il vraiment ? Est-ce un art réservé à une élite ou peut-on tous s'y adonner ?
Fondée en 1974 et reprise en 2020 par Caroline Fortin, fille du fondateur Jacques Fortin, Québec Amérique se distingue par sa passion pour la littérature francophone et son engagement envers la qualité et l'innovation éditoriale.
Dans un contexte où les prix de poésie sont souvent remis à des hommes et où le paysage poétique français est largement masculin, laissant dans l’ombre des femmes poètes de talent, Vénus Khoury-Ghata (Prix Goncourt de la Poésie en 2011), avec l’aide de Pierre Brunel, a créé en 2014 un prix de poésie au féminin qui récompense la poésie française et, depuis cette année, la poésie étrangère traduite en français.
« Traduire, c’est trahir », selon l’adage italien, mais sans eux, pas de livres venus d’ailleurs dans les mains des lecteurs. Traductrices et traducteurs, penchés sur des textes antiques ou des publications plus récentes, ont enrichi les bibliothèques de leurs apports. Coauteurs de ces œuvres, souvent oubliés, voici un dossier qui rend hommage à un métier essentiel.
Venu au monde dans le 7e arrondissement de Paris, le 16 juin 1925, au sein d’une famille noble, Jean d'Ormesson s'engagea tardivement, de son propre aveu, dans l'écriture, trop occupé qu'il était à lire. Il publie son premier ouvrage, L’amour est un plaisir, en 1956, aux éditions Julliard, mais son livre La gloire de l’Empire, en 1971, lui vaut une reconnaissance littéraire avec le Grand Prix du roman de l’Académie française.
Littérature étrangère
Nous avions laissé derrière nous notre pays plongé dans une obscurité familière et nous nous approchions de l'étincelante terre étrangère. "Que de lumière!" s'écria ma mère, comme si c'était la preuve que nous nous dirigions vers un avenir radieux. Les lampadaires ne diffusaient pas une faible lueur orange clignotante comme chez nous, mais éblouissaient comme des phares. Ma mère, toute à son désir d'émigrer, ne vit pas les essaims de moustiques, de moucherons et de papillons de nuit qui voltigeaient autour des réverbères, y demeuraient collés, se débattaient pour rester en vie, jusqu'à ce qu'attirés par l'implacable lueur, ils se consument et s'écrasent sur la chaussée bien propre. Et la lumière aveuglante de la terre étrangère dévora aussi les étoiles. Telle une funambule marchant au-dessus du vide, "l'ingrate venue d'ailleurs" fait l'expérience de la petite Suisse démocratique, riche et policée des années 1970 avec un bagage forgé sous une dictature communiste que sa famille doit fuir. Le choc est inévitable. La jeune fille va devoir développer des stratégies et trouver des astuces pour vaincre bien des obstacles. Ce récit caustique et poétique est scandé par les destinées effleurées d'autres personnes migrantes que la jeune femme, devenue interprète, rencontre par la suite dans des hôpitaux, des tribunaux, des centres de réadaptation, ou lors de consultations médico-sociales. Des vies souvent au bord du gouffre: réfugiés de guerre, malades, délinquants, idéalistes ou naïfs. Au fil de son itinéraire douloureux, la jeune femme se forge une nouvelle identité, libre, ouverte, reconnue et reconnaissante.
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