L'animal dans le monde lusophone. Du réel à l'imaginaire

Auteurs et éditeurs de l’imaginaire — francophones — vivent dans une dimension parallèle au commun des mortels. Une dimension qu’ils sont les seuls à connaître. Par Guilhem Meric. 

Le saviez-vous ? Pour nombres de librairies et bibliothèques anglo-saxonnes, tous les livres peuvent être répartis en deux groupes : la fiction et la non-fiction (fikcheune et nonne fikcheune avec l'accent)... Une dichotomie qui simplifie grandement l'orientation des lecteurs déambulant dans les allées du savoir humain, mais qui semble cantonner la bande dessinée dans le registre de l'imaginaire !

Il ne s'agit pas de la bande-annonce d'un film Ghibli en live-action, mais celui qui se fait appeler KOJER, résidant à Séoul, en Corée du Sud, a voulu mêler animation et prises de vue en images réelles pour créer « Studio Ghibli in Real Life ».

Voilà longtemps que l’on n’avait pas assisté à la conception d’un outil original. C’est sous la forme d’une application que l’on pourra faire un tour avec L’OVNI, un projet « qui met de l’imaginaire dans votre téléphone ». Quoi donc ? Eh bien auteurs, éditeurs et libraires sont réunis dans une app – et il n’a même pas fallu pousser pour qu’ils y rentrent.

ROMAN FRANÇAIS – D’Irina Teodorescu, on attend un nouveau titre comme on attendait de petits pains frais. Son écriture respire une fraîcheur inquiétante, sa marque de fabrique est cette étrangeté poétique, espiègle, qui surprenait déjà dans ces précédents titres, La malédiction du bandit moustachu et surtout Celui qui comptait être heureux longtemps, publiés en 2014 et en 2018 chez Gaia.

L'Odyssée de James Joyce, de Laura El Makki et David Federmann. Un voyage dans l’imaginaire de l’écrivain, et dans les secrets de son chef-d’œuvre Ulysse. Hier controversé, aujourd’hui canonisé, James Joyce est de ceux qu’on ose à peine approcher, encore moins lire. Et pourtant son œuvre déboussole, son écriture emporte, ses livres fascinent.

La Bulle aux livres des Imaginales regroupe des profils d’auteurs et d’autrices très différents. La science-fiction, la fantasy et autres genres de l’imaginaire se côtoient, sans a priori, dans une ambiance joyeuse. Et puis, au milieu de la foule, une figure calme, qu’on ne peut s’empêcher d’aborder : Rakel Haslund, dont le premier roman Après nous les oiseaux a été publié aux éditions Robert Laffont (trad. Catherine Renaud).

L’Intelligence artificielle rêve-t-elle de moutons électriques, pour paraphraser le romancier Philip K. Dick ? Ce sera tout l’objet d’une conférence proposée par l’écrivain Ariel Kyrou, ce 10 janvier, à 17 h 30. Journaliste et essayiste, diplômé de Sciences Po, il avait réalisé avec Yann Coquart le documentaire Les Mondes de Philip K. Dick, diffusé sur Arte en 2016. C’est dire si l’IA l’intrigue et l’intéresse. 

Jean-Sébastien Blanck, Mathieu Coudray, Nathalie Dau, Marie Desplechin, Ariane Delrieu, Joslan F. Keller, Gilles Saint-Martin, Aurélie Wellenstein, Christophe Mauri Mayön

Nathan Zuckerman, dans l'enfer du réel avec Philip Roth

Le YouTube du livre, Scribd, qui parviendra bien à un moment à gagner son indépendance vis-à-vis de l'identification au site de vidéos en streaming, a décidé de lancer une grande campagne de sensibilisation à l'alphabétisation. Très fort.

On a pour habitude de dire que la science-fiction éclaire notre futur et que les grands auteurs, de Jules Verne à Isaac Asimov, en passant par George Orwell et H. G. Wells, ont tous à des degrés divers anticipé des réalités qui font aujourd’hui partie de notre quotidien. 

ROMAN FRANCOPHONE – Dans cette petite ferme qu’exploite la famille, il y a, en dehors des animaux domestiques et du chien, le Père, la génitrice et leur fille Éléonore. Une vie de paysans de la fin du XIXe siècle, dure, laborieuse, pénible, sans répit, acharnée, dont l’issue ne fait pas de doute et dont les souffrances sont offertes, la plupart du temps par les femmes, à Dieu ! Omniprésence divine jusqu’au plus profond des terres rurales !

Imaginales : le festival des mondes imaginaires à Epinal

Deux rendez-vous littéraires sont à mettre dans les agendas, à l’initiative de l’Ambassade des Pays-Bas. Le premier, autour du réel et de son expression, le second, ancré dans l’enfance, alors que s’ouvrira le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.

Les littératures de l’imaginaire au Québec, c’est l’Espagne de Nougaro, qui pousse en Toulouse un peu sa corne. Au cours des trois dernières années, le secteur éditorial s’est développé chez des éditeurs que l’on n’attendait probablement pas dans ces « mauvais genres ». Au point que de nouvelles perspectives s’ouvrent pour la librairie. 

Alors que le coronavirus sévit et que le confinement concerne encore une bonne partie de la planète, le jeu vidéo Animal Crossing : New Horizons, de Nintendo, disponible sur les consoles Switch depuis le 20 mars 2020, tombait à pic. Tout mignon et particulièrement chronophage, il permet aux joueurs de se changer les idées et de se divertir, tout simplement. Et même de visiter une bibliothèque, recréée par une bibliothécaire, Tina Chenoweth.

#Imaginales23 – La société dans laquelle nous évoluons est ce qu’elle est : une femme fait face à plus de difficultés, et ce, dans tous les domaines. Et c’est également le cas dans l’édition, notamment en tant qu’autrice. Sujet abordé avec honnêteté et une agréable légèreté lors d’une table ronde qui se déroulait ce matin aux Imaginales, sous les drapés du Magix Deluxe : « Autrices, le chemin de croix. »

Pour la première fois, une exposition entière est consacrée à l’identité visuelle de Marchialy, jeune maison d’édition dédiée à la littérature sans fiction. L’artiste à l’honneur est le directeur artistique de la maison, Guillaume Guilpart, invité par la Biennale de design graphique d’Échirolles à présenter son travail et devenu pour l’occasion commissaire d’exposition. 

C’est un événement marquant, et plus encore dans l’histoire du quotidien italien : La Repubblica a débuté la diffusion d’un thriller inédit de l’auteur Luca d’Andrea, sous la forme d’un feuilleton. Depuis le 9 août et jusqu’au 25, cet ouvrage encore non publié sera le polar de l’été dans les pages du journal.

Autofictions, romans à clefs, non fictions, journalisme narratif, exofictions... Autant de genres qui ont en commun un rapport singulier et assumé au réel. Pourtant, fiction ou poésie n’ont-elles pas à nous en dire tout autant sur notre monde qu’un essai ou un documentaire ? À raconter une histoire, trahit-on déjà le réel, ou s’en sert-on pour donner à voir ce qui régit nos vies ?

Alors que l'on s'approche de la remise du Prix des Prix, qui récompensera l'un des lauréats des diverses récompenses remises parmi les grands prix de l'automne, un petit retour sur les ouvrages récompensés s'impose.

Imaginaire... que peut bien recouper dans l’esprit des lecteurs ce terme abscons ? Toute littérature n’est-elle pas logiquement le fruit d’une construction, et par conséquent de l’imaginaire ? Voici pourtant que s’approche un mois dédié aux littératures de l’imaginaire : fantasy, science-fiction, fantastique, horreur, etc. Des genres, ou des « mauvais genres », qui sont ici passés au crible.

Le 27 février 2020, le magazine américain Newsweek a publié un classement des bibliothèques les plus innovantes du monde. Des établissements au design impressionnant et à l’architecture originale, en passant par des bibliothèques itinérantes singulières, le catalogue met en lumière neuf édifices.

Le Dépôt Imaginaire ouvrait officiellement ses portes le 15 avril dernier, avec plus d’une centaine de personnes venues spécialement pour l’occasion. Propulsé par différentes maisons d’édition des littératures de l’imaginaire, ce dernier se place avant tout comme un espace d’exposition pour les livres, les auteurs et les créateurs.

Ce lundi 26 septembre, le ministre de la Culture recevra dans ses locaux de la rue de Valois plusieurs personnalités du monde culture, pour une remise d'insignes des Arts et des Lettres.

Le ministre de l'Éducation, Luc Chatel, a donné hier sa conférence de presse en vue de la rentrée scolaire. Une rentrée « particulièrement riche » de nouveauté selon lui.

En quelques années, un objet autrefois commun a pratiquement disparu de nos existences : les téléphones publics, que les smartphones ont définitivement conduits à la déliquescence. Call Me Ishmael, expression tirée du Moby Dick de Herman Melville, est un projet de téléphone-conteur, relié à une application web, mais paré des plus atours vintage. Accroché au mur d'une librairie ou d'une bibliothèque, il permet à chacun de se faire raconter des histoires, au bout du fil.

Les collections de livres, proposées aux clients d’hôtels, enrichissent toujours l’accueil et égaient l’arrivée. La société Youboox va mettre un peu d’ebooks dans les épinards du programme fidélité du groupe AccorHotels. Son offre d’abonnement sera désormais intégrée pour les clients.

ROMAN FRANCOPHONE - Je suis décidément confus d’avoir négligé de me pencher en temps voulu sur le premier roman de Joseph Ponthus intitulé À la ligne, couronné par le Prix RTL-LIRE 2019 et le Prix Régine Desforges entre autres, qu’un confrère m’avait dès sa parution pourtant conseillé de lire. Et j’espère que son auteur ne m’en voudra pas d’exprimer un peu tardivement mon propos. Mea culpa ! Et ce, d’autant que fort peu nombreux aujourd’hui, à ma connaissance, sont les écrivains qui traitent sans se risquer, de la question ouvrière par le prisme de la littérature, hormis peut-être François Bon, Jean-Paul Goux, Dominique Sampiero. On songe aussi à Georges Navel, un maître en la matière, disparu voici plusieurs années déjà. Thierry Metz bien sûr.