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L'économie de plantation aux Antilles françaises

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L'économie de plantation aux Antilles françaises

Projection du capitalisme marchand européen dans l'espace colonial atlantique, l'économie esclavagiste de plantation forme la base structurelle de la mise en valeur de la Caraïbe au XVIIIe siècle. Les Antilles françaises constituent de très loin la première zone américaine pour la production de "denrées" agricoles tropicales à destination de l'Europe. En réalité, cette croissance repose sur l'exploitation sans limite d'un peuple d'esclaves déportés d'Afrique, et soumis à un tel degré de violence et de souffrance que les naissances ne peuvent pas remplacer les morts. Il faut sans cesse "importer" de nouveaux captifs de plus en plus coûteux à obtenir pour accroitre la production. C'est la contradiction fondamentale du système. A la fin de l'Ancien Régime, cette économie est en crise. Les coûts augmentent plus vite que les prix, les débouchés sont insuffisants, la rentabilité diminue, l'endettement augmente. La grande insurrection des esclaves domingois du 22 août 1791 mettra définitivement fin à ce moment essentiel de l'histoire des Antilles.

04/2021

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Littérature française

La vierge du grand retour

En janvier 1948, un événement extraordinaire déchaîne les passions dans l'île de la Martinique, aux Antilles françaises : l'arrivée d'une vierge rédemptrice, qui surgit après avoir traversé l'Atlantique sur une simple barque. Cette Madone du Grand Retour, du nom officiel que lui donne l'évêché, vient sauver le peuple martiniquais. Pendant trois mois, sa statue sera promenée de paroisse en paroisse, suscitant des miracles, déclenchant des conversions ... On croit l'entendre lancer " de graves avertissements ". Les Noirs et les Indiens se dépouillent de tous leurs biens dans l'espoir d'obtenir sa grâce : tous rêvent d'être délivrés de la plantation de canne à sucre et de s'affranchir de la tutelle de ces pharaons modernes que sont les grands Blancs. Dans une atmosphère d'hystérie collective, nous retrouvons les personnages emblématiques de Raphaël Confiant : Philomène, la péripatéticienne féerique qui règne sur le quartier mal famé du Morne Pichevin, Adelise, sa nièce, enceinte de onze mois et dont tout un chacun espère qu'elle porte en elle un nouveau messie, Rigobert, le fier-à-bras, Manoutchy, le coolie qui rêve de l'Inde de ses ancêtres ; Fils du Diable en Personne et Bec-en-Or, personnages hauts en couleur s'il en est... A eux, se joignent de nouvelles figures, tel Dictionneur, jeune bougre qui a appris le Littré par cœur. Choc des religions, choc des cultures et des langues : ce roman quasi épique est servi par un style magnifique autant que truculent et une langue qui " réinvente " le français.

08/1996

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